Église Saint-Didier de Neyron
L'église Saint-Didier de Neyron est une église du Xe siècle, remaniée à de multiples occasions depuis sa création (en particulier au XIXe siècle), située dans le quartier de Saint-Didier (ou Neyron Le Haut), à Neyron, dans l’Ain.
Église Saint-Didier de Neyron | |
Église Saint-Didier de Neyron en février 2021 ; à droite, le mur du cimetière. | |
Présentation | |
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Nom local | Saint Didier |
Culte | Catholique romain |
Type | Église |
Rattachement | Diocèse de Belley-Ars |
Début de la construction | Xe siècle |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Ville | Neyron |
Coordonnées | 45° 49′ 16″ nord, 4° 55′ 52″ est |
Elle constitue l'unique lieu de culte catholique de Neyron ; elle dépend du groupement paroissial de Miribel[1], Au sein du diocèse de Belley-Ars dans l'archidiocèse de Lyon[2].
Elle est dédiée à Didier de Vienne.
Histoire
Les premières constructions
La paroisse de Neyron est mentionnée dès le début du IVe siècle[a 1] ; à la fin du IVe siècle est attestée la présence d'une petite chapelle à l'emplacement actuel de l'église Saint-Didier[a 1]. L'an 620 voit le retour de la dépouille de Didier de Vienne vers son diocèse ; le cortège serait passer par Neyron (alors écrit Néron), pour y emprunter une embarcation vers sa destination finale[a 1] - [Note 1]. Peu de temps après ce passage, une nouvelle chapelle fut construite, mais il semble qu'elle fut détruite en 675[a 1].
L'église
(au-dessus du porche).
L'église actuelle remonterait au Xe siècle[a 1] ; à partir du XIIIe siècle, il est attesté qu'elle incluait trois autels[a 1].
Une chapelle, au Sud de l'édifice et dédiée à Saint Bernard fut construite en 1478[a 1] à l'initiative de Perceval de La Balme (ou de La Baulme selon les sources[3]), seigneur de La Balme, écuyer au service de Philippe II de Savoie[a 2] et possesseur du château de Sermenaz. Il a probablement été inhumé aux environs de l'année 1500[a 3] dans cette chapelle. En 1682, Mathieu Gaillat (trésorier général), la fait restaurer et dédier à la Sainte Vierge[a 3] ; enfin, elle est agrandie en 1828[a 3].
Description
Extérieur
L'église est orientée Est-Ouest avec un accès via le porche, à l'Ouest[a 4]. L'édifice est construite selon une croix grecque[a 4] c'est-à -dire que le transept et la nef possèdent la même longueur. Le porche d'accès (façade Ouest) est surmonté d'une plaque indiquant « Introite adorate dominum in atrio sancto eius » (« Entrez, adorez le Seigneur dans son temple saint »)[a 4].
À noter, qu'à l'extérieur se trouve une statue de la Vierge, en métal, d'environ 2 m[a 5] ; par le passé, elle était accrochée à la façade de l'église[a 5].
Intérieur
L'intérieur comprend une nef avec une chapelle au Sud (dédiée à la Saint Vierge depuis 1682 et précédemment à Saint Bernard) et une chapelle au Nord (dédiée à Saint Nicolas depuis 1916 et précédemment à Saint Joseph)[a 4].
Trois pierres tombales sont recensées à l'intérieur de l'église[a 3] ; parmi elles :
- une pierre porte le blason de Perceval de La Balme[a 3] ainsi que la mention « Côtière meam vigilat ». Cette dernière appuie l'hypothèse très vraisemblable que Perceval de La Balme fut inhumé[a 3] dans l'église (vers 1500) ;
- une seconde pierre tombale inclut la mention « Ici repose le corps de très honorable demoiselle Jeanne Marie Perrodon de Vincent de la Christinière Berthol laquelle décédée à Lyon sur la paroisse de Saint-Nizier le XI d'avril MVCCCXXXVI étant âgée de LXXXVI ans, priez pour son âme »[a 3] - [Note 2].
Jeanne Marie Perrodon est une ascendante d'Émile Perrodon, général de division et peintre français, né à Neyron ; d'ailleurs, à gauche de la chapelle de la Vierge (chapelle Sud), se trouve une épitaphe évoquant l'épouse de ce dernier : « À la mémoire de Madame Amandine de Bonnevie-Pogniat, épouse chérie de Monsieur Émile Perrodon, capitaine d'artillerie, Chevalier de la Légion d'honneur, décédée à Versailles le XX juillet MDCCCXXXII à l'âge de XX ans »[a 3] - [Note 3]. Cette dernière est sa première épouse. Il épousera en secondes noces Zoé Dumont de Sainte-Croix en 1837[4].
Dans la nef, est inscrit sur deux vitraux, la liste des morts de la commune, durant la Première Guerre mondiale. Ils furent réalisés par Pasquier Sarrazin, verrier à Lyon[a 6].
L'église compte cinq objets monuments historiques (base Palissy)[5] :
- un tableau représentant La Nativité[6] ;
- un crucifix en bois[7] ;
- trois statues représentant respectivement saint Jean-Baptiste, saint Vincent, saint Nicolas et trois enfants[8].
Notes et références
Notes
- Le cortège aurait d'ailleurs embarqué à l'endroit qui deviendra le Port du Barriot.
- Le 11 avril 1836, âgé de 86 ans (1750 - 1836).
- Le 20 juillet 1832, âgé de 20 ans (1812 - 1832).
Références
- Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel : Miribel, Beynost, Neyron, Saint-Maurice-de-Beynost, Thil, , 207 p. (ISBN 2-907656-27-9)
- p. 136. Consulté le 11 octobre 2012.
- p. 132.
- p. 141.
- p. 137.
- p. 143.
- p. 141-142.
- Autres références :
- « Paroisse de Miribel », sur Le site internet du groupement paroissial de Miribel, (consulté le ).
- « Zone Ain-Rhône », sur le site du diocèse de Belley-Ars (consulté le ).
- « L'histoire du village de Cerdon », sur Site de la commune de Cerdon (consulté le ).
- « Perrodon, Émile (1794-1872) et ses descendants », sur http://correspondancefamiliale.ehess.fr (consulté le )
- Benoît Prieur, « L'église Saint-Didier et son mobilier classé », Bugey-Côtière, no 1207,‎ , p. 16 (ISSN 2678-534X, BNF 45751068).
- Notice no PM01002109, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no PM01002110, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no PM01002113, Notice no PM01002111, et Notice no PM01002112, base Palissy, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Bibliographie
- Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel : Miribel, Beynost, Neyron, Saint-Maurice-de-Beynost, Thil, , 207 p. (ISBN 2-907656-27-9)
Liens externes
- Ressources relatives à la religion :