Accueil🇫🇷Chercher

Église Saint-Alban de Lormes

L’église Saint-Alban a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e en 1865 au sommet de la colline Ă©ponyme Ă  455 m d’altitude dans la partie nord-ouest de la ville de Lormes. Elle remplace un Ă©difice plus ancien qui avait Ă©tĂ© peint par Corot. Cette Ă©glise fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

Église Saint-Alban de Lormes
Image illustrative de l’article Église Saint-Alban de Lormes
Présentation
Culte catholique romain
Type Église
Rattachement diocèse de Nevers
DĂ©but de la construction 1865
Fin des travaux 1867
Architecte Paillard et Lutz
Style dominant néo-roman
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1997)
GĂ©ographie
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Ville Lormes
CoordonnĂ©es 47° 17′ 24″ nord, 3° 48′ 50″ est
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
(Voir situation sur carte : Nièvre)
Église Saint-Alban de Lormes
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Église Saint-Alban de Lormes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Alban de Lormes

Histoire et descriptif de l'édifice du Xe siècle

Jean-Baptiste Camille Corot, L'Église de Lormes (1841), Hartford, Wadsworth Atheneum.

La première église, Ecclésia de Ulma, fut élevée avant le Xe siècle et relevée au début du XIIe siècle. Elle se composait de deux parties bien distinctes par leur architecture. La nef avait deux bas-côtés étroits avec des piliers massifs et rustiques, une tour basse et massive s'élevant au-dessus du portail et ses deux portes en plein cintre. Le chœur du XVIe siècle se terminait en large pignon, percé de trois fenêtres et séparé des bas-côtés par des piliers cylindriques, sans chapiteaux au sommet desquels naissaient des nervures prismatiques. Il y avait trois chapelles : deux au sud, dédiées à la Vierge et à saint Nicolas, datant de la reconstruction du chœur.

Vincent Millereau était pourvu du bénéfice de celle de Saint-Nicolas en 1660, et les échevins le donnèrent à Augustin Bussy en 1717. La chapelle du nord fut réalisée en 1620. Le roi de France, Louis VI le Gros, écrivit en 1125, sur instruction du Pape Honorius II, à l'évêque d'Autun, Étienne Ier de Baugé, pour lui demander de donner le patronage de l'église de Lormes au prieur du prieuré de la Charité-sur-Loire. L'évêque le garda pour lui-même, ainsi que ses successeurs, puisqu'en 1789 l'évêché l'exerçait encore.

Au mois de novembre 1296, l'Ă©vĂŞque Hugues d'Arcy cĂ©da Ă  son chapitre une rente de six livres, cinq sous viennois, qui lui Ă©tait due sur l'Ă©glise de Lormes. Le , les habitants et le curĂ© adressèrent une supplique Ă  l'Ă©vĂŞque d'Autun, Gabriel de Roquette, pour qu'il rĂ©unit les revenus des deux oratoires : Saint-Pierre et Notre-Dame Ă  l'Ă©glise de Saint-Alban afin d'avoir deux prĂŞtres pour la desserte de la paroisse et faire le catĂ©chisme. Cette dĂ©marche n'a pas abouti. Il existait jadis dans cette vieille Ă©glise une très ancienne confrĂ©rie du Corps de Dieu. Par la suite de la dĂ©livrance de la ville en 1591, il y fut Ă©tabli les mardis de Pâques une procession Ă  travers la ville avec indulgences. On exposait le Saint-Sacrement toute la journĂ©e, après la procession dans toutes les chapelles de la ville. Cette procession fut suspendue par arrĂŞtĂ© synodal de Mgr de Roquette. Les Ă©chevins rĂ©clamèrent contre cette dĂ©cision et, en mars 1670, ils virent leur dĂ©marche couronnĂ©e de succès. En 1667, il fut donnĂ© en cette Ă©glise une cĂ©lèbre mission qui fit cesser « les haines invĂ©tĂ©rĂ©es et des rivalitĂ©s malheureuses ». L'Ă©vĂŞque Louis II Doni d'Attachi vint en cavalcade, suivi d'un très nombreux cortège, en faire la clĂ´ture et donner la confirmation aux fidèles du lieu et des paroisses voisines. La cloche qui fut fondue en 1658 sera refaite en 1737 et augmentĂ©e de huit cents livres, ce qui la porta Ă  deux tonnes et 200 kg. Elle eut pour parrain Louis de Mascrany, comte de Château-Chinon, baron de Lormes et pour marraine Gabrielle de Mesgrigny, dame de Lormes-Châlons[2].

Cette église fut transformée en temple de la Raison pendant la Révolution. La vieille église fut démolie le et l'actuelle construite de 1865 à 1867.

Descriptif de l'édifice actuel (XIXe siècle)

L’église de style nĂ©o-roman adopte un plan très classique en forme de croix latine avec trois nefs : nef principale, a 7,15 mètres de large, le bas-cĂ´tĂ©s, 3,90 mètres, et leur voĂ»te Ă  7,5 mètres sous la clef ; le transept, de 27,43 mètres de dĂ©veloppement et un dĂ©ambulatoire, autour duquel rayonnent trois chapelles absidiales. Elle mesure 60 m de long, pour une largeur de 17,63 m. La voĂ»te en berceau est Ă  12 mètres sous la clef de voĂ»te. Certains puristes considèrent que le toit recouvrant la nef est trop plat par rapport au clocher tour, surmontĂ© d'une flèche, recouvert en ardoises et culmine Ă  40 mètres. Ce dernier abrite trois cloches : Octave - Charlotte ThĂ©rèse (1700 kg), EdmĂ©e - Adèle (1200 kg) et Henriette Marie - Fernande (900 kg). Il hĂ©berge Ă©galement les antennes de tĂ©lĂ©phonie mobile des rĂ©seaux Orange et SFR.

Les architectes en sont Pierre Hyppolyte Paillard (1801-1866) et Lutz, tous deux de Nevers, et les entrepreneurs en furent Jacques Rougemont de Brinon et les trois frères Desjobert de Varzy. La pierre de taille provient de la carrière de la Manse[3].

l'agencement intérieur

Intérieur de l'église.

La voĂ»te en plein-cintre est situĂ©e Ă  12 m du sol. Les 12 colonnes de la nef et du chĹ“ur, flanquĂ©s de quatre colonnettes, cantonnĂ©es en croix, ainsi que huit colonnes supportant la demi-coupole du sanctuaire sont surmontĂ©es de chapiteaux sculptĂ©s reprĂ©sentant des scènes de la Bible ou des feuillages, ils sont l’œuvre du sculpteur Jean Guillaumet. Les vitraux des bas-cĂ´tĂ©s, du transept et des chapelles de l’abside, Ĺ“uvres de Lucien-LĂ©opold Lobin, reprĂ©sentent des saints protecteurs. Les fenĂŞtres hautes de la nef ne comportent pas de verrières dĂ©corĂ©es, elles sont une soixantaine qui donne Ă  l'Ă©difice une grande luminositĂ©. Quatre lustres en fer forgĂ© accrochĂ©s aux voĂ»tes de la nef et du transept assurent le chauffage et une partie de l’éclairage.

Mobilier

Autour de l'Ă©glise

  • Croix monumentale en granite (XIXe siècle) devant la façade nord du transept. Elle est reprĂ©sentĂ©e sur le tableau de Corot reproduisant l'ancienne Ă©glise[4] ;
  • Monument en l'honneur des veuves et des orphelins de toutes les guerres devant la façade sud du transept ;
  • Croix en fer forgĂ© Ă  l'entrĂ©e du cimetière ;
  • Canon en fonte (XIXe siècle) au sud du parvis.

Liste des curés

  • Guillaume Verdeau, curĂ© et en mĂŞme temps archiprĂŞtre de Corbigny, en 1534 ;
  • Guillaume Gauthereau, prisonnier Ă  Château-Chinon en 1591 ;
  • Pierre Boillot, en 1620, date des premiers registres d'Ă©tat-civil. Il fut nommĂ© prĂ©sident de l'officialitĂ© Ă©tablie Ă  Lormes le ;
  • Claude Boillot, neveu du prĂ©cĂ©dent, Ă©galement official. Il tombe en aliĂ©nation mentale en 1667 et est enfermĂ© en 1670 aux Petites Maisons Ă  Paris ;
  • Jean de Montlevrain, originaire de Château-Chinon, d'abord vicaire puis curĂ© en 1670. De morale un peu sĂ©vère, il se fit des ennemis chez ses paroissiens qui le dĂ©noncèrent au roi et Ă  l'Ă©vĂŞque[5] ;
  • Pierre Maurage, en 1701, mort le ;
  • Augustin Bussy, installĂ© le , mort le ;
  • Paul Bussy, son neveu, mort en 1802 ;
  • Migeat, curĂ© en 1803, puis grand-vicaire de Bourges et chanoine, de Moulins-en-Bourbonnais ;
  • Étienne MĂ©reau, homme simple mais puissant en Ĺ“uvres, transfĂ©rĂ© Ă  Marigny-l'Eglise en 1815, mort en 1832 ;
  • Jeannot, ancien supĂ©rieur du petit sĂ©minaire de Nevers, nommĂ© Ă  la cathĂ©drale, puis chanoine ;
  • Jean Bion, natif d'Auvergne, ancien curĂ© de Villapourçon, en 1841, c'est Ă  son initiative que la nouvelle Ă©glise a vu le jour[6].

Notes et références

  1. Notice no PA58000005, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Archives municipales.
  3. Jacques-François Baudiau, Le Morvand, t.II, 3e édition, Paris, Guénégaud, 1965, p. 186-189.
  4. Jean-Baptiste Camille Corot, L'Église de Lormes (1841), Hartford, Wadsworth Atheneum.
  5. Archives de l'évêché d'Autun
  6. Abbé Baudiau, op. cit., p. 188-189.

Annexes

Article connexe

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.