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Édouard Thierry

Édouard Thierry, né le à Paris et mort le à Paris 4e[1], est un homme de lettres français.

Biographie

Fils d’un pharmacien connu par des travaux scientifiques, Thierry a fait ses études au collège Charlemagne. À vingt ans, il a publié ses premiers essais poétiques, sous le titre les Enfants et les Anges (1833, in-16). Il a ensuite donné, avec Henri Trianon, un petit volume de contes intitulé Sous les rideaux (1854, in-8°)[2].

En 1836, il a commencé à s’occuper de la critique dramatique, d’abord dans la Revue du théâtre, puis dans divers journaux, notamment la Charte de 1830, le Messager des Chambres, la France littéraire, le Moniteur du soir, la Chronique, le Conservateur, le Monde musical, puis, après 1848, l’Assemblée nationale, la Vérité, enfin le Moniteur universel, où il rédigeait, en outre, la revue littéraire[2]. Il est le premier à y faire officiellement l'éloge des Fleurs du mal de Baudelaire.

Il était alors bibliothécaire de l’Arsenal. Après avoir été, en 1855 et 1856, membre de la commission des primes à décerner aux meilleures pièces de théâtre, il est devenu, en , administrateur de la Comédie-Française. Malgré quelques querelles intérieures divulguées par les journaux, son administration a été des plus prospères. À côté de la tradition classique activement développée à l’époque, on a produit, sous sa direction, un certain nombre d’œuvres importantes et hardies, comme celles de la nouvelle manière d’Émile Augier, et des essais de débutants, dans des genres plus ou moins étrangers jusque-là au Théâtre-Français[2].

On rapporte aussi à son initiative la mise à la scène d’une partie du répertoire d’Alfred de Musset, qui ne semblait pas faite pour la représentation. Il a repris, en , Hernani de Victor Hugo, qui a été un des grands succès littéraires de Paris, pendant toute la durée de l’Exposition universelle. Le refus de deux pièces en vers, l’Alexandre, de Latour de Saint-Ybars, et le Gutenberg, d’Édouard Fournier, a fait beaucoup de bruit autour de son nom (octobre-) et amené tout d’abord une légère modification du comité de lecture ()[2].

Pendant le siège de Paris, le Théâtre-Français, fermé d’abord comme tous les autres, fut rouvert exceptionnellement pour des représentations au profit d’œuvres patriotiques ou de bienfaisance. Ayant donné sa démission en , il est rentré à la bibliothèque de l’Arsenal avec le titre de conservateur-administrateur. Il a pris sa retraite de ces fonctions le [2].

Outre une foule d’articles dans la presse quotidienne, il a encore publié diverses études sur des points de l’histoire du théâtre, et présidé à la publication du fameux Registre de Lagrange, faite au nom de la Comédie-Française (1875, in-4°).

Décoré de la Légion d’honneur, le , il a été promu officier, le . Il était le frère du peintre paysagiste, Joseph Thierry[2].

Å’uvres partielles

  • Notice sur M. Le Chanteur, commissaire principal de la marine, Cherbourg, 1849, in-16.
  • Histoire de Djouder le pêcheur, conte traduit de l’arabe, avec Auguste Cherbonneau (ar), 1855, in-18.
  • De l’Influence du théâtre sur les classes ouvrières : conférences faites à l’Association polytechnique, , in-18 (lire en ligne).
  • Rapport sur le progrès des lettres, à propos de l’Exposition universelle de 1867, avec Paul Féval, Silvestre de Sacy et Théophile Gautier, 1808, gr. in 8°.
  • François Ponsard, discours pour l’inauguration de sa statue à Vienne, 1870, in-8°.
  • La Seconde interdiction de Tartuffe, avec la lettre sur la comédie de l’Imposteur, 1876, in-8°.
  • La Comédie-Française pendant les deux sièges (1870-1871), journal de l’Administrateur général, , petit in-8° (lire en ligne).
  • Archives de la Comédie Française, documents sur le Malade imaginaire, 1880, in-8°.

Notes et références

  1. Acte de décès à Paris 4e, n° 3018, vue 16/19.
  2. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers... : ouvrage rédigé et tenu à jour, avec le concours d'écrivains et de savants de tous les pays, Paris, L. Hachette, , 6 entièrement refondue et considérablement augmentée éd., iii-1629, 1 vol. ; 26 cm (lire en ligne), p. 1507.

Liens externes

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