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Joseph Thierry (peintre)

Joseph François Désiré Thierry, né le à Paris et mort le dans le 3e arrondissement de Paris[1], est un peintre et décorateur de théâtre français.

Joseph Thierry
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Joseph-François-Désiré Thierry
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Maître
Distinction
signature de Joseph Thierry (peintre)
Signature de Thierry dans son dossier de Légion d’honneur.

Biographie

Fils d’un pharmacien connu pour des travaux scientifiques, Joseph Thierry a d’abord été l’élève de Gros à l’École des beaux-arts de Paris. Il a débuté par la peinture de chevalet comme peintre de genre[2]. Il a débuté au Salon de 1833 avec une Vue du pont Saint-Michel avant la Révolution. « Ce tableau, qui était placé sur la paroi orientale du Salon carré, et où se remarquait la franchise et l’esprit de la brosse, le charme et la vivacité du coloris, la rare précision du dessin et le sentiment de l’effet, a été acheté, dès les premiers jours de l’exposition, par la Liste civile »[3].

Quelques annĂ©es plus tard, après s’être tournĂ© vers le paysage, Joseph Thierry est entrĂ© dans l’atelier de Philastre[2] et s’est associĂ© Ă  Charles-Antoine Cambon, dont il a partagĂ© presque tous les travaux de dĂ©corations des théâtres de l’OpĂ©ra et de l’OpĂ©ra-Comique. Il s’est principalement fait connaitre par son habiletĂ© dans l’art dĂ©coratif, exĂ©cutant et signant, seul ou avec Cambon, les dĂ©cors de L’Âme en peine, de Robert Bruce, du Prophète, de JĂ©rusalem, du Juif errant, de La Nonne sanglante (Grand-OpĂ©ra), ainsi que ceux de Joseph, de Quentin Durward, de L’Étoile du Nord, du Songe d’une nuit d’étĂ©, de Manon Lescaut Ă  l’OpĂ©ra-Comique, dans lesquels il a exĂ©cutĂ© avec autant de coloris que d’imagination le paysage et l’architecture pittoresque. On cite, parmi les derniers, Une ronde du guet des mĂ©tiers ramasse un homme ivre (1853) ; Lisière d’une forĂŞt, La Route des caravanes (1855) ; Le Juif errant (1857) ; Le RĂ©cit (1859) ; L’arrivĂ©e de la noce, Le Royaume des fĂ©es (1863) ; Restes d’un temple (1865) ; Faust (1866), etc. Son nom figure pour la première fois sur une affiche de théâtre Ă  l’occasion du ballet intitulĂ© : Le Violon du diable[3].

Il n’est guère facile de l’envisager sĂ©parĂ©ment de Cambon et de constater la valeur particulière de son Ĺ“uvre car l’on trouve le nom de ces deux artistes associĂ©s sur les affiches de plus de cent ouvrages, sans que la part qui revient Ă  chacun d’eux puisse ĂŞtre Ă©tablie. On cite surtout dans le rĂ©pertoire de l’OpĂ©ra : La Filleule des FĂ©es, Stella, Pâquerette, Vert-Vert, Orfa, Ælia et Mysis, Jovila, La Fonti, Le Papillon, La Nonne sanglante, Pantagruel, Le Corsaire, La Magicienne, SĂ©miramis, le 5e acte de L’Africaine ; dans le rĂ©pertoire de la ComĂ©die-Française, la place publique du Conseiller rapporteur ; autel des furies d’AtrĂ©e et Thyeste, Comme il vous plaira, la place publique au premier acte de Fantasia, le 3e acte de MaĂ®tre GuĂ©rin, PsychĂ©, le caveau du Festin de Pierre ; dans le rĂ©pertoire de l’OpĂ©ra-Comique, GalathĂ©e[3].

Sans Ă©carter l’influence de Cambon, l’on croit pouvoir attribuer plus particulièrement Ă  Joseph Thierry : le deuxième acte de Joseph, le premier acte des Saisons, le 1er acte de Lalla-Roukh, le parc de Windsor du Songe, la forĂŞt de Saint-Germain, effet d’automne, dans Le Château de la Barbe-Bleue, le dernier acte de PsychĂ©, le charmant dĂ©luge rococo de Deucalion et Pyrrha, le 2e acte du Val d’Andorre, le 2e acte du Nabab, le 1er acte de la dernière reprise de MoĂŻse, le 1er acte du Prophète (ce dĂ©cor, qui reprĂ©sente des moulins, est peut-ĂŞtre le premier qu’il ait peint tout seul), le dĂ©cor du Roi d’Yvetot, le 4e acte de L’Enfant prodigue, le 4e acte du Juif errant, tout le dĂ©cor de la barque dans les VĂŞpres siciliennes, la grotte du Marco Spada, de l’OpĂ©ra ; le 4e acte de Pierre de MĂ©dicis, la grotte du Tannhauser ; le 3e tableau de L’Étoile de Messine, le dernier acte de la Reine de Saba ; le 1er acte de la Mule de Pedro, le 4e acte de la dernière reprise de La Muette, la vallĂ©e de Roncevaux, dans Roland, le 5e acte du Lion amoureux, le 5e acte de La Jeunesse, le 3e acte d’Esther, la forĂŞt de cèdres et l’entrĂ©e du palais, le 2e acte du Festin de Pierre, le cimetière du Don Juan de l’OpĂ©ra[3].

Après la dernière reprise de Giselle, dont il avait peint le 2e acte, il a été nommé chevalier de la Légion d’honneur, le [4]. D’autres théâtres ont également eu recours à sa brosse, notamment le Théâtre-Lyrique et la Porte-Saint-Martin.

En dehors du théâtre, il a envoyé quelques paysages et tableaux de genre aux Salons de 1833, 1834, 1836, 1837, 1839, 1844, 1847, 1851, 1853, 1855, 1857, 1859, 1863 et 1865. Il figurait à l’exposition de l’année de sa mort avec une toile intitulée Faust. Un paysage lui avait valu, en 1844, une médaille de 3e classe[5].

« Ce qu’il réussissait, avant tout, c’était le paysage, c’était le pittoresque. On peut dire que peu d’artistes, sur ce terrain, l’ont égalé[3]. »

Il a laissé plusieurs élèves, dont un, entre autres, Jean-Louis Chéret, est passé maitre[3]. Il était le frère de l’homme de lettres, Édouard Thierry[5].

Notes et références

  1. Acte de décès à Paris 3e, n° 1482, vue 3/13.
  2. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays Ă©trangers… : ouvrage rĂ©digĂ© et tenu Ă  jour, avec le concours d'Ă©crivains et de savants de tous les pays, Paris, L. Hachette, , 6 entièrement refondue et considĂ©rablement augmentĂ©e Ă©d., iii-1629, 1 vol. ; 26 cm (lire en ligne), p. 1507.
  3. Nestor Roqueplan, « Nouvelles diverses », Le Constitutionnel,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  4. Archives Nationales, « Dossier : LH/2591/45 », sur Archives Nationales, (consulté le ).
  5. « Nécrologie », La Chronique des arts et de la curiosité,‎ , p. 6 (lire en ligne).

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