Édouard Marchand
Jules Édouard Marchand, né à Paris (ancien 2e arrondissement) le [1] et mort à Paris 16e le [2], est un directeur de salles de spectacles parisiennes et directeur artistique dans la seconde moitié du XIXe siècle.
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Décès |
(Ă 45 ans) 16e arrondissement de Paris |
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Directeur artistique |
Enfant |
Biographie
Édouard Marchand est un organisateur de spectacle et un recruteur de talents. On lui doit la création artistique des revues à grand spectacle[3].
Édouard Marchand est un habitué des salles de spectacles, des cabarets et des caf'conc'. Il parcourt le monde à la recherche de nouveaux talents. Il devient une personnalité des nuits parisiennes et un conseiller artistique reconnu[4].
À la suite du rachat de la salle de spectacle des Folies bergère par Monsieur et Madame Allemand, ces derniers recrutent Édouard Marchand comme directeur artistique. Ce dernier épouse leur nièce. Ils auront un fils, Léopold Marchand, né en 1891, qui deviendra un dramaturge et scénariste célèbre.
En 1886, Édouard Marchand conçoit un nouveau genre de spectacle, la revue de music-hall[5]. Édouard Marchand comprit que la femme était au cœur de ce nouveau concept et va l'imposer aux Folies Bergère. La plupart des étoiles de caf'conc' chantèrent aux Folies bergère : Paulus, Polin, Yvette Guilbert, Polaire et Gaby Deslys.
Pendant seize années, Édouard Marchand va mettre en scène de nombreux artistes : les Frères Isola (illusionnistes), Nala Damajenti (charmeuse de serpents), la Troupe Zoulou (véritables Zoulous), la Famille birmane, le Kangourou boxeur, les lutteurs de Stamboul, Tom Cannon (lutteur géant), Ira Paine (tireur américain), Jack de fer (hercule), Sampson (briseur de chaînes), le Capitaine George Costentenus (tatoué de trois cent vingt figures d'animaux), les Scheffers (acrobates), Cinquévalli (roi des jongleurs), les Tableaux vivants du Palace-Théâtre de Londres, Little Tich (nain transformiste anglais), les Griffiths (clowns), Baggenssen (clown excentrique), les Sisters Barrison, la Cavaliéri, la Tortojada, Caroline Otéro, Liane de Pougy, Emilienne d'Alençon, et Loïe Fuller[6].
Le , Édouard Marchand rachète au couple Allemand, la salle des Folies bergère. Il devient également directeur du théâtre de l'Eldorado situé à Paris.
En 1895, Édouard Marchand monte à la Scala de Paris, la première grande revue de music-hall à l'anglaise en France. Toutes les grandes vedettes du caf'conc' s'y produisent : Polin, Yvette Guilbert, Fragson, Mayol, Polaire, Paulette Darty, Max Dearly, Mistinguett.
En 1901, il recrute la danseuse d'opéra, Cléo de Mérode pour un ballet pantomime en trois actes dénommé Lorenza. Ce fut le dernier grand spectacle qu'il organisa[7].
En 1902, la maladie contraint Édouard Marchand à laisser la place, après 16 ans de succès[8]. Il négocia sa succession au prix fort avec les Frères Isola qu'il avait lui-même mis en scène aux Folies bergère.
Édouard Marchand meurt quelque temps plus tard.
Spectacles présentés sous la direction artistique d'Édouard Marchand
- Fleur de Lotus (1893)
- La Belle Otero (1894)
- Le Miroir (1896-1900)
- L'Arc en ciel (1896-1900)
- Spectacle de LoĂŻe Fuller
- Spectacle dansant
d'Emilienne d'Alençon - Le Capitaine George Costentenus (1889)
Bibliographie
Notes et références
- Archives de Paris, état civil reconstitué, fiche en vue 27 / 51
- Archives de Paris, acte de décès n°250 dressé le 09/02/1905, vue 2 / 31
- Édouard Marchand découvreur de talents internationaux
- Édouard Marchand conseiller artistique
- Édouard Marchand créateur des revues de Music-hall
- Artistes mis en scène par Édouard Marchand
- Édouard Marchand et les Folies bergère
- Édouard Marchand et la fin de sa carrière