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Édouard-François Simon

Édouard-François Simon, né le à Troyes et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie

Carrière sous la Révolution et le Consulat

Fils de l’homme de lettres et savant bibliothécaire Simon de Troyes, Simon s’engage le comme lieutenant au 1er régiment d'infanterie, pour sauvegarder les frontières françaises menacées par la contre-révolution. Sa bravoure et son intelligence lui font franchir en très peu de temps tous les grades.

Il obtient dès le début de la guerre un avancement rapide, et devient adjudant-général chef de bataillon le , puis adjudant-général chef de brigade le de la même année. Employé sur les côtes de l’Océan le , il passe à l’armée de Sambre-et-Meuse le . Le suivant, il est nommé colonel provisoire par le général en chef Hoche au 16e régiment de chasseurs à cheval, nomination qui est approuvée le . Le , il est envoyé à l'armée d'Angleterre, puis nommé le chef d’état-major de l’expédition d’Irlande sous les ordres du général Hardy. Il est fait prisonnier le sur le navire Hoche, mais il est libéré quelque temps après par échange de prisonniers.

Il est promu général de brigade le et sert comme commandant de brigade dans la division du général Vandamme en République batave. Le , il rejoint l’armée de l'Ouest sous le commandement du général Brune. Le , il devient chef d’état-major du général Bernadotte, mais le le Premier consul le fait arrêter et emprisonner sur l'île d'Oléron comme auteur de pamphlets séditieux. Il est pardonné par Napoléon et envoyé en exil en Champagne le .

Sous l'Empire

Remis en activité en 1808 pour faire partie de l’armée d'Espagne, il commande la 1re brigade de la 1re division de réserve d'infanterie du général Loison le . Il participe notamment au siège de Ciudad-Rodrigo du au . Le de la même année, il est blessé et fait prisonnier à la bataille de Buçaco au Portugal. Conduit en Angleterre, il parvient un moment à s’échapper des prisons de Perth en Écosse, mais est repris à un mille de Londres. Accusé d’entretenir une correspondance avec d’autres Français dans le but de faire opérer un débarquement sur les côtes de Cornouailles pour délivrer ses compagnons de captivité, il est traduit devant les magistrats et envoyé sur les pontons de Chatham, d’où il ne sort qu’à la paix de 1814. Il est créé baron de l’Empire le avec une dotation de 2 000 francs sur les domaines de la province de Fulde.

Après la chute de l’Empire, il peut revenir en France. Le roi lui donne la croix de chevalier de Saint-Louis le et celle de commandeur de la Légion d'honneur le . Pendant les Cent-Jours, il reprend du service sous les drapeaux de Napoléon, qui le nomme général de division le , mais cette promotion est annulée sous la seconde Restauration par l’ordonnance royale du . Mis à la demi-solde de maréchal de camp, il reste dans cette position et est mis en non activité le . Placé à la même époque sous surveillance de la police et forcé de résider hors de Paris, il est compris dans le cadre d'activité de l'état-major général comme inspecteur d'infanterie le . Le , il est employé comme inspecteur d'infanterie dans les 7e, 19e et 21e divisions militaires. Il est mis en disponibilité le et est admis à la retraite le .

Bibliographie

  • Nouvelle revue rétrospective, Paris, Aux bureaux de la nouvelle revue rétrospective, 1900, p. 170.
  • Mémoires de la Société académique d'agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l'Aube, t. 7, nos 37 à 40, Société académique d’agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l’Aube, 1856, p. 183.
  • Myriam Chermette, "L’art du mauvais choix : Le général Simon et Napoléon (1802-1815)" dans Les stratégies de l'échec, dir. M. Barral-Baron, M.-C. Lagrée et M. Lemoine, Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2015.
  • Joseph-François Michaud, Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, t. 82, Paris, Michaud frères, 1842, p. 264.
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 458

Sources

Les archives privées du général Simon sont conservées aux Archives nationales françaises sous la cote 679 AP[1].

Notes et références

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