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Édith Jéhanne

Édith Jéhanne, née Édithe Jeanne Cosson le à Châteauroux et morte le à Saint-Briac-sur-Mer, est une actrice française du cinéma muet.

Édith Jéhanne
Description de cette image, également commentée ci-après
Annonce du personnage d'Odette de Lavardens jouée par Édith Jéhanne
Nom de naissance Édithe Jeanne Cosson
Naissance
Châteauroux (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 50 ans)
Saint-Briac-sur-Mer (France)
Profession Actrice

Biographie

Édithe Jeanne Cosson naît en 1899 à Châteauroux[Note 1], de Jean Baptiste Léonce Louis Cosson, serrurier, et Thérèze Tartière, couturière[1]. La famille compte sept enfants[2], dont le futur peintre Hélier Cosson[3] et Elodie, future belle-fille du poète Paul Valéry[4] et actrice sous le nom de Sylvia Grey[Note 2].1901-1954

Édith Jéhanne découvre le cinéma adolescente[5]. C'est en venant voir sa sœur sur le tournage du Secret de Rosette Lambert en 1920 qu'elle aurait été découverte par Raymond Bernard[6]. Elle commence sa carrière directement au cinéma[7], dans Triplepatte de Raymond Bernard et Rouletabille chez les bohémiens d'Henri Fescourt. Elle choisit pour nom de scène ses deux prénoms, différemment orthographiés.

Durant sa carrière, un certain flou est entretenu autour de sa personnalité. Les informations biographiques diffusées à son sujet sont rares, voire – probablement volontairement – erronées. Ainsi, on peut lire qu'elle serait née en 1902[8]. Un article de Cinéa[9] paru en 1926 révèle l'origine de son pseudonyme, mais se contente de dire qu'elle est née dans le Berry, non loin de Nohant-Vic. D'autres sources indiquent, sans plus de détails, qu'elle est la sœur cadette de la comédienne Sylvia Grey[10]. En 1923, les deux sœurs font la couverture de la revue Mon Ciné[11]. Les critiques à son égard sont souvent élogieuses et la présentent comme une artiste prometteuse[12] - [13].

En 1927, Édithe Jehanne tourne ses films sans doute les plus importants, Le Joueur d'échecs de Raymond Bernard et L'Amour de Jeanne Ney de Georg Wilhelm Pabst. En décembre, elle épouse Henri Jules Louis Bouyer, directeur d'école dentaire[14].

Elle joue ses derniers rôles peu de temps après, en 1929[Note 3]. Dans ses souvenirs, Raymond Bernard croit se rappeler qu'Édith Jéhanne serait décédée peu après l'avènement du cinéma parlant[15]. En réalité, elle est morte en 1949, à Saint-Briac-sur-Mer[1].

Filmographie

Critiques

  • « C’est une jeune première fraîche et sans expérience théâtrale, alors que les producteurs privilégient les actrices de théâtre comme Huguette Duflos ou Suzanne Bianchetti, qui n’ont souvent plus tout à fait l’âge de leurs rôles. Jéhanne a un visage expressif et des yeux lumineux. Elle est plus proche des actrices américaines que des stars françaises de l’écran. Son charme agit toujours sur le spectateur contemporain. » Christine Leteux, au sujet de son rôle dans Tarakanova[15].

Bibliographie

  • « Ce que disent de Triplepatte : sa fiancée », Comœdia, 22 septembre 1922, p. 3. Interview d'Édith Jéhanne à ses débuts
  • « Vedettes de demain. Édith Jéhanne », article de Pierre Heuzé paru le dans la revue Cinéa[9].
  • Marc Wallerand, Madeleine Valéry : Belle-fille de Paul Valéry, Valence, Éditions & Régions, , 54 p. (ISBN 9782953021578)

Notes et références

Notes

  1. Le site IMDb indique qu'elle serait née en 1899 dans le Cher, au Châtelet, sous le nom de sa mère – nommée Louise Beurdin. Mais Édith Jeanne Beurdin, qui était couturière, est décédée à Paris en 1926 (sources Archives du Cher, Archives de Paris). Cette information tout à fait erronée est pourtant régulièrement reprise.
  2. Cette jeune actrice qui semble n’avoir joué que dans trois films – Le Secret de Rosette Lambert en 1920, La Maison dans la forêt en 1922 et Comment j'ai tué mon enfant en 1925 – ne doit pas être confondue avec la comédienne anglaise homonyme (1866–1958), célèbre durant l'ère victorienne.
  3. Ses deux derniers films, sortis en 1930, ont été tournés en 1929.

Références

  1. Acte de naissance no 49 du 10 février 1899, Châteauroux, Archives de l'Indre
  2. Wallerand 2020.
  3. Héliard Cosson, né en 1897. Source Archives de l'Indre, état civil de Châteauroux
  4. Denis Bertholet, Paul Valéry, Plon (réédition numérique FeniXX), , 432 p. (ISBN 978-2-259-23630-0, lire en ligne)
  5. « Ce que disent de Triplepatte : sa fiancée », sur Gallica, Comœdia, (consulté le ), p. 3
  6. Éric Bonnefille, Raymond Bernard: fresques et miniatures, L'Harmattan, collection Champs visuels, (ISBN 2296115012), page 46
  7. Pierre Henry, « Beautés photogéniques », sur Gallica, Cinéa, (consulté le ), p. 17
  8. « Quel âge ont-ils ? », sur Gallica, Le Pêle-mêle : journal humoristique hebdomadaire, (consulté le ), p. 13
  9. « Vedettes de demain », sur Gallica, Cinéa, (consulté le ), p. 25
  10. Le Camériste, « Entre nous », sur Gallica, Cinéa, (consulté le ), p. 33
  11. Mon Ciné, no 82, 13 septembre 1923
  12. J. K. Raymond-Millet, « Les figures de l'écran. Raymond Bernard », sur Gallica, Le Rappel, (consulté le ), p. 3
  13. Fred Eric, « Le Joueur d'échecs », sur Gallica, Le Peuple, (consulté le ), p. 3
  14. Acte de mariage no 1391 du 15 décembre 1927, Paris 5e arrondissement, Archives de Paris, 5M 279 (vue 2)
  15. Christine Leteux, « Tarakanova de Raymond Bernard (1930) - Analyse et critique du film », sur www.dvdclassik.com, (consulté le )
  16. Photographie lire en ligne sur Gallica.

Liens externes

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