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Édile Riquer

Marie Édile Riquer est une actrice française née le dans l'ancien 5e arrondissement de Paris[1] et morte le à Paris 8e[2].

Édile Riquer
Édile Riquer vers 1885, portrait de Théobald Chartran (musée Carnavalet)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité

Biographie

Elle est la fille de Jean-Baptiste Riquer et Louise-Agathe-Antoinette Deshayes, d'une famille fortunée.

La position de fortune assez belle de sa famille ne laissait pas supposer que la jeune Édile se destinerait au théâtre ; mais elle manifesta de bonne heure un goût prononcé pour les études scéniques et, comme on lui reconnaissait une assez jolie voix, son père consentit à lui laisser suivre les cours du Conservatoire. Premier prix de solfège au Conservatoire, puis, en 1850, premier accessit d'opéra-comique, elle abandonna les études de chant pour entrer au Gymnase où elle resta six ans. Engagée le à la Comédie française,elle y débuta le 25 de ce mois dans Henriette des Femmes savantes.

Elle jouait successivement les jeunes premières et les coquettes du répertoire ; elle créait Marguerite du Fruit défendu (1857) Mme de Berny, les Doigts de fée (1858) ; Zoé, l'Africain ; (1860) la vicomtesse d'Isigny, les Effrontés (1861) Chloé, le Coq de Micylle, et quelques autres rôles oubliés aujourd'hui. Sa meilleure création fut celle de Mme Tallien dans le Lion amoureux (1866) ; elle y remporta un grand succès, comme dans le rôle de la marquise de Prie lors de la reprise de Mademoiselle de Belle-Isle, en 1867. Les deux dernières créations de Mme Édile Riquer sont celles de Mme de Loudan, le Monde où l'on s'ennuie, en 1881, et de Mme Nerval, Smilis, en 1884.

Sociétaire le , Édile Riquer pris sa retraite le et fut nommée Officier d'académie en 1885.

Pendant la guerre de 1870 elle avait été nommée déléguée à l'ambulance de la Comédie française. Plus tard, elle fut nommée vice-présidente de l'Orphelinat des Arts. Elle meurt à Paris à l'âge de 79 ans, comme l'annonce Le Figaro le .

Ses obsèques se tiennent le à la Madeleine, et son inhumation au cimetière de Montmartre (division 17)[3], où elle repose avec sa mère décédée le .

Anecdote

À sa naissance elle avait été déclarée enfant du sexe masculin, et ses tantes, du côté paternel, voulant accaparer l'héritage qui pouvait un jour lui revenir de la succession de son père, contestèrent son identité. Le procès fut jugé et perdu, par les susdites tantes, dont l'aversion pour leur nièce devint d'autant plus vive.

Cette erreur à la naissance est racontée dans « Biographie contemporaine des artistes du Théâtre-français ; N. Gallois ; 1867 Â» : A propos de son entrée à ce théâtre, (au Gymnase) un grand journal rapportait, en , l'anecdote que voici : Au moment de l'engagement, M. Montigny se fit présenter l'acte de naissance : « Mais, s'écria tout d'un coup le directeur, ce n'est pas un jeune premier que j'engage, c'est une ingénue qu'il me faut. Que veut dire ceci ? serais-je victime d'une mystification ? » A cette apostrophe, la pauvre petite Édile se met à trembler de tous ses membres, puis elle se trouve mal ; on accourut du théâtre ; ses compagnes lui prêtèrent secours, M. Montigny s'empressa comme les autres, et tout fut bientôt expliqué pour chacun. Par une erreur vraiment incroyable de l'employé de l'état-civil, l'acte de naissance de mademoiselle Édile Riquer portait ces mots : enfant du sexe masculin.

Théâtre

Hors Comédie-Française

Carrière à la Comédie-Française

Entrée en 1856
Nommée 288e sociétaire en 1864
Départ en 1884

Sources biographiques

Notes et références

Liens externes

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