Ère Kan'ei
L'ère Kan'ei (en japonais: 寛永) est une des ères du Japon (年号, nengō, littéralement « le nom de l'année ») suivant l'ère Genna et précédant l'ère Shōhō. Cette ère couvre la période allant du mois de au mois de [1]. Les empereurs et l'impératrice régnants sont Go-Mizunoo-tennō (後水尾天皇), Meishō-tennō (明正天皇) et Go-Kōmyō-tennō (後光明天皇)[2].
Changement de l'ère
- 1624 Kan'ei gannen (寛永元年) : Le nom de l'ère est changé pour marquer le début d'un nouveau cycle du zodiaque chinois. L'ère précédente se termine et la nouvelle commence en Genna 9, le 30e jour du 2e mois. Le nom de cette ère est dérivé de 寛広、永長 (« Grande clémence, meneur éternel »).
Événements de l'ère Kan'ei
- 1629 (Kan'ei 1) : La construction du Hōei-zan commence[2].
- (Kan'ei 3, 16e jour du 9e mois) : L'empereur Go-Mizunoo et l'impératrice visitent le château de Nijō; Ils sont accompagnés des princes de sang, des dames du palais et de kuge. Parmi les précédents à cette visite se trouve la visite de l'ère Tenshō de l'empereur Go-Yōzei à l'extravagante demeure de Hideyoshi à Heian-kyō, le Juraku-dai (que Hideyoshi lui-même fera détruire au cours du 12e mois de l'ère Bunroku 2)[3].
- 1627 (Kan'ei 6) : « Incident des vêtements pourpres » (紫衣事件,, shi-e jiken) — L'empereur est accusé d'avoir donné des vêtements pourpres honorifiques à plus de dix prêtres malgré l'édit du shogun qui les interdit pendant deux ans (probablement afin de briser le lien entre l'empereur et les milieux religieux). Le shogunat intervient et invalide le don des vêtements.
- (Kan'ei 6, 8e jour du 11e mois) : L'empereur renonce au trône en faveur de sa sœur, l'impératrice Kyōshi[2].
- (Kan'ei 9, 24e jour du 1er mois) : L'ancien shogun Hidetada décède[2].
- (Kan'ei 10, 20e jour du 1er mois) : Séisme à Odawara dans la province de Sagami[2].
- 1634 (Kan'ei 11, 7e mois) : Le shogun Tokugawa Iemitsu paraît à la cour à Miyako et rend visite à l'ancien empereur Go-Mizunoo[4].
- 1635 (Kan'ei 12) : Un ambassadeur du roi de Corée est reçu au palais de Heian-kyō[2].
- 1637 (Kan'ei 14) : Importante rébellion de Chrétiens à Arima et Shimabara; des forces shogunales sont envoyées pour réprimer les troubles[2].
- 1638 (Kan'ei 15) : La révolte chrétienne est écrasée et 37 000 des rebelles sont tués. La religion chrétienne disparaît au Japon[2].
- 1640 (Kan'ei 17) : Un navire espagnol de Macao amène une délégation de 61 personnes à Nagasaki. Elles arrivent le et le toutes sont décapités et leurs têtes fichées sur des poteaux[2].
- 1643 (Kan'ei 20) : Un ambassadeur du roi de Corée arrive à Heian-kyō[5].
- (Kan'ei 20, 29e jour du 9e mois) : Au cours de la 15e année de son règne (明正天皇15年), l'impératrice Meishō abdique et la succession (senso) est reçue par son frère[6].
- (Kan'ei 20, 5e jour du 11e mois) : L'empereur Go-Komyō accède officiellement au trône (sokui)[6].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kan'ei » (voir la liste des auteurs).
- Nussbaum, Louis-Frédéric. (2005). Kan'ei sur Japan encyclopedia, p. 468; n.b., Louis Frédéric est le pseudonyme de Louis Frédéric Nussbaum, voir Deutsche Nationalbibliothek Authority File.
- Titsingh, Isaac. (1834). Annales des empereurs du Japon, p. 411.
- Ponsonby-Fane, p. 317.
- Titsingh, p. 411; Ponsonby-Fane, p. 317; comparer avec 22 avril 1863 (ère Bunkyū 3, 5e jour du 3e mois) : Le shogun Tokugawa Iemochi se rend à la capitale et obtient une audience. C'est la première fois depuis la visite de Iemitsu en Kan'ei 11, 230 ans auparavant, qu'un shogun visite Heian-kyō. En Bunkyo 3, Iemochi est convoqué par l'empereur Kōmei; et quand il voyage de Edo à la capitale, le shogun dispose d'une escorte de 3 000 serviteurs. (Ponsonby-Fane, p. 325.)
- Titsingh, p. 412.
- Titsingh, p. 412; Varley, H. Paul. (1980). Jinnō Shōtōki, p. 44; Aucune cérémonie distincte de senso n'est reconnue avant l'empereur Tenji et tous les souverains sauf l'impératrice Jitō, l'empereur Yōzei, l'empereur Go-Toba et l'empereur Fushimi ont le senso et le sokui la même année jusqu'au règne de l'empereur Go-Murakami
Voir aussi
Bibliographie
- Nussbaum, Louis Frédéric and Käthe Roth (2005). Japan Encyclopedia. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01753-6), (ISBN 978-0-674-01753-5). (OCLC 48943301).
- Ponsonby-Fane, Richard Arthur Brabazon (1956). Kyoto: the Old Capital of Japan, 794–1869. Kyoto: Ponsonby Memorial Society. (OCLC 182637732).
- (en) Screech, Timon. (2006). Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822. London: RoutledgeCurzon. (ISBN 0-7007-1720-X)
- Titsingh, Isaac. (1820). Mémoires et Anecdotes sur la Dynastie régnante des Djogouns, Souverains du Japon, avec la description des fêtes et cérémonies observées aux différentes époques de l'année à la Cour de ces Princes, et un appendice contenant des détails sur la poésie des Japonais, leur manière de diviser l'année, etc.; Ouvrage orné de Planches gravées et coloriées, tiré des Originaux Japonais par M. Titsingh; publié avec des Notes et Éclaircissemens Par M. Abel Rémusat. Paris: Nepveu. --On ne peut pas lire ce livre rare en ligne, mais la bibliothèque de l'université de Stanford l'a déjà numérisé le 22 mai 2006.
- Titsingh, Isaac. (1834). [Siyun-sai Rin-siyo/Hayashi Gahō (林鵞峰), 1652]. Nipon o daï itsi ran; ou, Annales des empereurs du Japon, tr. par M. Isaac Titsingh avec l'aide de plusieurs interprètes attachés au comptoir hollandais de Nangasaki; ouvrage re., complété et cor. sur l'original japonais-chinois, accompagné de notes et précédé d'un Aperçu d'histoire mythologique du Japon, par M. J. Klaproth. Paris: [Royal Asiatic Society] Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland.--Deux exemplaires numérisés de ce livre rare ont été maintenant rendus accessibles en ligne : (1) de la bibliothèque de l'université du Michigan, numérisée le 30 janvier 2007 ; et (2) de la bibliothèque de l'université de Stanford, numérisé le 23 juin 2006. Vous pouvez le consulter en cliquant ici.
Liens externes
- Le calendrier japonais sur le site de la Bibliothèque nationale de la Diète (aperçu historique plus images de la collection de la bibliothèque)
- Banque du Japon: Kan'ei Tsuho, Bunsen (copper coin = un mon)
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