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Go-Toba

L’empereur Go-Toba (ćŸŒéł„çŸœć€©çš‡ Go-Toba Tennƍ) ( – ) Ă©tait le 82e empereur du Japon, selon l’ordre traditionnel de la succession, et a rĂ©gnĂ© du au .

Go-Toba
Go-Toba.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  58 ans)
Îles Oki
SĂ©pulture
Kyoto, Jikkƍ-in (d)
Nom dans la langue maternelle
ćŸŒéł„çŸœć€©çš‡
Activités
Famille
PĂšre
MĂšre
Shichijƍ-in (en)
Fratrie
Isako (d)
Noriko
Antoku
Koreaki (d)
Morisada (d)
Kiyoko (d)
Conjoints
Kujƍ Ninshi
性柟汀 (è—€ćŽŸćźšèƒœăźćš˜) (d)
Kamegiku (d)
ćŠé–€ć±€ (ćŠé–€äżĄæž…ăźćš˜) (d)
Ariko (d)
Shigeko (d)
Kojijƫ
Enfants
Princesse Shƍshi
Shukushi (d)
Tsuchimikado
Prince Dƍjo
Juntoku
Reiko (d)
Masanari
Yorihito (d)
Dƍkaku (d)
Hiroko (d)
Kangan Giin
é»’æœšć…«éƒŽäžž (d)
Autres informations
Conflit
Personnes liées
ĐĐŸŃ€Ń–ĐșĐŸ Đ€ŃƒĐŽĐ·Ń–ĐČара (d) (nourrice), è—€ćŽŸć…Œć­ (ćżć±€) (d) (nourrice), äž€æĄäżć­ (d) (nourrice)
Prononciation
Blason
Vue de la sépulture.

Son nom personnel Ă©tait Takahira (ć°Šæˆ). Son nom posthume lui a Ă©tĂ© donnĂ© en mĂ©moire de celui de l’empereur Toba (on peut traduire le prĂ©fixe Go-, ćŸŒ, par « postĂ©rieur », ce qui donne donc « Empereur Toba postĂ©rieur ».)

Biographie

Tombe des empereurs Go-Toba et Juntoku, Kyƍto.

Go-Toba monte sur le trĂŽne Ă  l’ñge de 3 ans, succĂ©dant Ă  son frĂšre l’empereur Antoku, qui est forcĂ© d’abdiquer durant la guerre de Gempei. Quelques annĂ©es aprĂšs son intronisation, son grand-pĂšre l’empereur retirĂ© Go-Shirakawa meurt, et Minamoto no Yoritomo profite de l’occasion pour forcer le jeune empereur Ă  le nommer sei-i-tai shƍgun, fondant ainsi le shogunat de Kamakura et s’arrogeant la rĂ©alitĂ© du pouvoir, ne laissant au souverain impĂ©rial qu’un pouvoir religieux.

En 1198, le shogun force Go-Toba, ĂągĂ© de 18 ans, Ă  abdiquer. Deux des fils de Go-Toba lui succĂšdent sur le trĂŽne mais sont chacun Ă  leur tour forcĂ©s d’abdiquer. Go-Toba rĂšgne en tant qu’empereur retirĂ© de 1198 Ă  1221 pendant le rĂšgne de trois empereurs mais son pouvoir est plus limitĂ© que celui des empereurs retirĂ©s de l’époque Heian.

À la mort de Yoritomo en 1199, Go-Toba, qui veut mettre fin au shogunat de Kamakura et rĂ©gner personnellement, commence Ă  rassembler des troupes, et en 1221, il fait abdiquer son fils Juntoku en faveur du fils de ce dernier, ChĆ«kyƍ, en prĂ©paration de ce qui sera plus tard appelĂ© la rĂ©volte de JƍkyĆ«. Les samouraĂŻs des environs de Kyƍto qui Ă©taient contre le shogunat le soutiennent, mais la plupart des samouraĂŻs, particuliĂšrement ceux du Kantƍ, choisissent le camp du shogun, avec le soutien de Masako Hƍjƍ, la veuve de Yoritomo. Cette derniĂšre persuade les samouraĂŻs rassemblĂ©s Ă  Kyƍto que s’ils ne soutenaient pas le shogunat, ils perdraient leur statut social et leurs privilĂšges, et que la cour et les kuge regagneraient leur pouvoir et leur influence. La rĂ©bellion de Go-Toba est alors vaincue et ChĆ«kyƍ est remplacĂ© sur le trĂŽne par Go-Horikawa, un neveu de Go-Toba.

AprĂšs la rĂ©bellion, Go-Toba est exilĂ© aux Ăźles Oki, oĂč il meurt et est enterrĂ© en 1239. Plus tard, une partie de son corps est enterrĂ©e Ă  Ohara, Ă  Kyƍto.

Épouses et descendance :

  • Fujiwara no Ninshi (Takako) (1174 - 1239), fille de Fujiwara (Kujo) Kanezane et de Fujiwara no Kenshi (Kaneko) ; prĂ©sentĂ©e en 1190 ; impĂ©ratrice (chugu) en 1190 ; titrĂ©e Gishumon In ; dont :
    • Princesse Shoshi (1195 -1211), titrĂ©e impĂ©ratrice (kogo) honorifique 1208 ; titrĂ©e Shunkamon In en 1209
  • Minamoto no Zaishi (Ariko) (1171 - 1257), fille du moine (Fujiwara) No’en et fille adoptive de Minamoto no Michichika ; impĂ©ratrice douairiĂšre ; titrĂ©e Shomeimon In en 1107 ; dont :
    • premier fils : prince Tamehito, nĂ© en 1195 (empereur Tsuchimikado)
  • Fujiwara no Choshi (1182 - 1264), fille de Fujiwara (Takakura) no Norisue ; impĂ©ratrice douairiĂšre ; titrĂ©e Shumeimon In en 1207 ; nonne en 1221 ; dont :
    • troisiĂšme fils : prince Morinari, nĂ© en 1197 (Juntoku)
    • quatriĂšme fils : prince Masanari (1200 - 1255)
    • Prince Sonkai (1204 - 1246), prĂȘtre du Enryaku-ji
  • Une fille de Fujiwara (Bo’mon) no Nobukyo, surnommĂ©e « Bomon no Tsubone » ; dont :
    • second fils : prince Nagahito (1196 - 1249), 8e prĂȘtre en chef du Ninna-ji
    • seconde fille : princesse Reishi (1200 - 1273), princesse vestale de Kamo de 1204 Ă  1212 ; titrĂ©e Kayomon In
    • cinquiĂšme fils : prince Yorihito (1201 - 1264)
  • une fille de Minamoto no Nobuyasu, Hyoe no kami no Tsubone
    • Princesse Shukushi, nĂ©e 1196, princesse vestale d’Ise de 1199 Ă  1210
  • une fille du prince (O) Nakasuke, descendant de l’empereur Kazan, dont :
    • Une princesse (1202 - 1207)
  • Ishi, dame de la cour, surnommĂ©e « Tamba no Tsubone »,
    • Princesse Kishi (Hiroko) nĂ©e 1205 ; princesse vestale d’Ise de 1215 Ă  1221
  • Taki, dame de la cour
    • Prince Kakunin (1198 - 1266), prĂȘtre chef d’Onjo-ji
  • une fille du prĂȘtre Kensei, surnommĂ©e « Owari no Tsubone »
    • Prince Dokaku (1204 - 1250), prĂȘtre chef du Enryaku-ji
  • une fille de Fujiwara no Sadayoshi, surnommĂ©e « Omiya no Tsubone »
    • Prince Sonen (1207 - 1231), prĂȘtre chef du Miidera
    • Gyoetsu, prĂȘtre au Enryaku-ji
  • dame de la cour surnommĂ©e « Shonagon no Suke »
    • Doshu, prĂȘtre
  • Himehoshi, dame de la cour
    • Kakuyo, prĂȘtre
    • Doi prĂȘtre au Onjo-ji
    • Doen, prĂȘtre au Ninna-ji

Culture

Go-Toba a eu une grande influence sur la culture japonaise de l’époque, s’intĂ©ressant Ă  tous ses aspects, des combats de coqs aux arts en passant par les techniques d’artisanat.

Ce serait Ă  lui que l’on doit le fait d’avoir utilisĂ© comme insigne hĂ©raldique (ou mon), le chrysanthĂšme (kiku) Ă  seize pĂ©tales (kikukamonshƍ ou kikkamonshƍ 菊花王章), fleur qu’il aimait beaucoup, et qui fut reprise par ses successeurs comme emblĂšme de la famille impĂ©riale (d’oĂč le nom de trĂŽne du chrysanthĂšme frĂ©quemment utilisĂ© dans ce sens). Le « chrysanthĂšme Ă  seize pĂ©tales Â» deviendra le sceau impĂ©rial du Japon en 1869 lors de la restauration Meiji.

Il Ă©tait ainsi un grand amateur des sabres, et fit venir au fil des annĂ©es un grand nombre de forgerons de sabres Ă  sa cour, leur donnant des titres honorifiques et les invitant Ă  lui apprendre leur art. Il devint ainsi lui-mĂȘme un forgeron respectable, et son patronage donne lieu Ă  l’ñge d’or de la fabrication de sabres au Japon. Sa contribution Ă  cet art est toujours tenue en grande estime, et encore actuellement une tradition veut qu’il soit le premier facteur de sabres dont on parle dans la littĂ©rature idoine.

Go-Toba avait de nombreux autres centres d’intĂ©rĂȘts, et il a notamment Ă©crit un traitĂ© sur le kemari, Ommari no Ki (« Chronique du jeu de balle »), et un sur la musique, Ombiwa-awase (« Concours de biwa »).

Son domaine de prĂ©dilection, cependant, Ă©tait la poĂ©sie. Il crĂ©a un « bureau de poĂ©sie » (ć’Œæ­Œæ‰€, waka-dokoro) en 1201 et lui commanda la compilation du Shin KokinshĆ« (« Nouvelle anthologie de waka anciens et modernes »). 34 de ses poĂšmes furent inclus dans cette anthologie, et plus de 200 autres dans divers recueils. L’un d’entre eux sera choisi par Fujiwara no Teika en tant que 99e poĂšme de l’anthologie Ogura Hyakunin Isshu. Go-Toba organisa Ă©galement de nombreuses concours de waka (utaawase).

Ères de son rÚgne

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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