Çukurova (cheval)
Le Çukurova est une race de chevaux de selle et de traction légère originaire de la région du même nom, en Turquie.
Çukurova
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Région d’origine | |
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Région | Turquie |
Caractéristiques | |
Morphologie | Cheval de selle |
Taille | 1,37 m à 1,60 m |
Poids | 400 kg environ |
Autre | |
Utilisation | Traction légère, selle |
Histoire
Le Çukurova forme une race indigène à l'Anatolie, issue de croisements entre le cheval arabe turc et le cheval circassien[1], complétés par l'influence du poney anatolien[2]. La formation de la race est estimée remonter à 1894, sous l'Empire ottoman[3], dans un haras du même nom[4]. Un type plus grand, toisant 1,50 m à 1,54 m, a été développé pour la Première Guerre mondiale, mais ce type de la race est désormais perdu[3]. Un nouveau type, plus petit, a été développé à partir de 1935[3].
En 2003, le Çukurova a été reconnu en danger d'extinction[1]. Il n'existe en 2007 ni registre d'élevage formel ni association de race, mais les éleveurs espèrent que le gouvernement turc reconnaîtra bientôt officiellement la race[2].
Description
L'ancien type mesurant 1,50 m à 1,60 m en moyenne d'après l'étude de l'université d'Oklahoma (2007)[5] et celle de CAB International (2016)[4], il était plus grand et plus charpenté que le poney anatolien[2]. La base de données DAD-IS (d'après sa collecte de données effectuée en 1995)[1] et l'étude nationale des chevaux turcs menée en 2012[3] indiquent une taille moyenne de 1,37 m chez les femelles de la race moderne, pour un poids de 400 kg.
Il montre de la fougue et de la rapidité[2]. La race existe en deux types, l'un adapté à la traction légère et l'autre à la selle[2]. Le type traction est davantage influencé par le poney anatolien, le type selle par le cheval arabe[2].
Les robes habituelles sont le gris, ainsi que toutes les variantes avec gène dun[4].
Utilisations
Il est monté et utilisé pour la traction légère[5]. D'après DAD-IS, cette dernière forme la principale utilisation de la race[1]
Diffusion de l'élevage
Il est propre à la province de Çukurova, dans le sud de la Turquie[1], à laquelle il doit son nom[5]. En particulier, il est présent dans les provinces d'Adana et d'Osmaniye, des zones de basse altitude[3]. La race est considérée comme rare[5], avec environ 3 000 têtes recensées en 2007[2]. Race considérée comme locale, le niveau de menace d'extinction pesant sur elle est inconnu pour la FAO[6].
Notes et références
- DAD-IS.
- Hendricks 2007, p. 145.
- Yilma et al. 2012, p. 9.
- Porter et al. 2016, p. 459.
- Hendricks 2007, p. 144.
- (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 57 ; 69.
Annexes
Articles connexes
Lien externe
- (en) « Çukurova/Turkey », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le )
- (en) Orhan Yilmaz, Saim Boztepe, Mehmet Ertugrul et R. Trevor Wilson, « The domestic livestock resources of Turkey: national horse history, breed descriptions and conservation status », sur http://old.eaap.org/, (consulté le )
Bibliographie
- [Güleç 2005] (tr) Ertuğrul Güleç, Türk at irklari [« Races de chevaux de Turquie »], Ankara, Anadolu At Irklarini Yasatma ve Gelistirme Dernegi Yayinlari. Elde basim, (ISBN 975-95931-0-6, lire en ligne)
- [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne), « Çukurova », p. 144-145.
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « Çukurova », p. 459
- [Yılmaz 2012] (tr) Orhan Yılmaz, « Türkiye Yerli At Irkları ve Bir Koruma Çalışması », YYÜ TAR BİL DERG (YYU J. Agr. Sci.), Iğdır, Iğdır Üniversitesi, Ziraat Fakültesi, Zootekni Bölümü, vol. 22, no 2, , p. 117-133 (lire en ligne)