Zone d'exclusion aérienne
Une zone d'exclusion aĂ©rienne (no-fly zone ou no-flight zone en anglais) est un territoire au-dessus duquel aucun appareil aĂ©rien n'est autorisĂ© Ă voler. Tout avion ne respectant pas cette zone est considĂ©rĂ© comme avion ennemi et pourra ĂȘtre abattu. Cela est en gĂ©nĂ©ral appliquĂ© dans un contexte de guerre, pour empĂȘcher le bombardement de populations civiles, d'infrastructures ou d'unitĂ©s combattantes.
Il faut la distinguer de la notion d'« espace aĂ©rien interdit » (prohibited airspace (en) aux Ătats-Unis, zone interdite en France, etc.), au-dessus de bases militaires importantes, de centrales nuclĂ©aires ou d'autres infrastructures critiques, ou simplement de grands centres de population, en temps de paix.
Légalité
La légalité d'une zone d'exclusion aérienne se fonde implicitement sur la résolution 688 du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), en 1991, qui pourtant - selon ses détracteurs - ne la mentionne pas explicitement.
Ătant imposĂ©e par une ou des puissances extĂ©rieures, la zone d'exclusion aĂ©rienne constitue une violation de souverainetĂ© et un acte de guerre. Cet acte de guerre peut ĂȘtre menĂ© dans le cadre d'une rĂ©solution des Nations unies.
Précédents de zones d'exclusion aérienne
Irak
En s'appuyant sur la rĂ©solution 688, le nord de l'Irak est dĂ©clarĂ© zone d'exclusion aĂ©rienne en 1991 Ă la suite de la guerre du Golfe, puis le sud en 1992 par les Ătats-Unis, la Grande-Bretagne et la France[1] (qui se retire du dispositif en 1996[2]), afin officiellement de protĂ©ger la population kurde d'attaques, notamment de bombardements chimiques, de la part du gouvernement irakien. Cette zone d'exclusion aĂ©rienne a perdurĂ© jusqu'en 2003.
Bosnie-Herzégovine
Durant la guerre de Bosnie-Herzégovine, une zone d'exclusion aérienne a été décrétée par l'Organisation des Nations unies (ONU), qui chargea l'OTAN de la faire appliquer entre 1992 et 1993.
Libye
Un projet de zone d'exclusion aĂ©rienne a Ă©tĂ© mis en place par l'ONU le au-dessus de la Libye, lors de la rĂ©volte de 2011, pour empĂȘcher le gouvernement du colonel Kadhafi de bombarder les zones tenues par les insurgĂ©s.
Notes et références
- Irak : La guerre de 1991 ne sâest jamais terminĂ©e
- Amir TahĂ©ri, Irak : le dessous des cartes, Ăditions Complexe, , 331 p. (ISBN 978-2-87027-957-1, lire en ligne), p. 144
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
- « Frappes en Irak: comment l'aviation civile évite les zones de guerre », sur www.bfmtv.com, (consulté le ).