Zdenek Rykr
Zdeněk Rykr (, Chotěboř – , Prague) est un peintre, illustrateur, graphiste, journaliste et scénographe tchécoslovaque.
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(Ă 39 ans) Prague |
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Biographie
ZdenÄ›k Rykr est nĂ© le , dans la gare de ChotÄ›boĹ™, en RĂ©publique tchèque. Il est âgĂ© de 7 ans lorsque sa famille dĂ©mĂ©nage Ă KolĂn oĂą son père, contrĂ´leur de train, a Ă©tĂ© mutĂ©. Il y passe toute son enfance et le dĂ©but de sa scolaritĂ©. Ă€ sa sortie du lycĂ©e, il est refusĂ© Ă l’AcadĂ©mie des beaux-arts de Prague et choisit Ă la place d’entrer Ă la facultĂ© de philosophie, oĂą il Ă©tudie l’histoire de l’art et l’archĂ©ologie classique. Il en sort titulaire d’un doctorat en 1924. MalgrĂ© les savoirs accumulĂ©s Ă l’universitĂ©, sa pratique artistique est celle d’un autodidacte. Son Ĺ“uvre, d’abord orientĂ©e vers la peinture, Ă©volue par la suite vers le design graphique.
En 2016, le réalisateur Andrea Culková a publié H*ART ON, un documentaire sur la vie de Zdeněk Rykr et de son épouse Milada Součková. Dans le film, Součková est dépeint par l'artiste musicale tchèque Sonja Vectomov[1] - [2].
Ĺ’uvre
En 1925, Rykr illustre le livre d’Emil Vachek (cs), intitulĂ© BidĂ˝lko. De 1925 Ă 1927, il est scĂ©nographe au Théâtre national de Prague. En parallèle, il mène une activitĂ© de graphiste pour la publicitĂ© et travaille entre autres pour la compagnie Bat’a. Ses rĂ©alisations pour la chocolaterie Maršner (l’actuelle Orion) sont restĂ©es cĂ©lèbres - entre autres, l’étoile bleue Orion crĂ©Ă©e pour l’emballage des barres chocolatĂ©es Kofila, qui deviendra l’emblème de la marque. Son talent de graphiste l’amènera Ă©galement Ă travailler pour la raffinerie de pĂ©trole KolĂn, le cafĂ© KulĂk, ÄŚedok (cs) et le constructeur automobile Ĺ koda Auto. Son Ĺ“uvre s’éloigne peu Ă peu du rĂ©alisme pratiquĂ© Ă ses dĂ©buts. Ă€ partir des annĂ©es 1930, il se concentre sur l’assemblage et le collage, ce qui prĂ©figure sa pratique des annĂ©es 1960. Il puise son inspiration dans ses nombreux voyages Ă l’étranger, et se dit très influencĂ© par le surrĂ©alisme et la calligraphie orientale.
Dans les annĂ©es 1920, il travaille comme journaliste, et contribue Ă la crĂ©ation du magazine satirique Trh. Il est l’auteur de nombreux pamphlets, et Ă©dite entre 1930 et 1931 le magazine Domov a svÄ›t. Ses critiques acĂ©rĂ©es et ses opinions controversĂ©es le rendent impopulaire dans les annĂ©es 1920 et 1930. Il est liĂ© Ă l’association d’artistes avant-gardistes tchèques DevÄ›tsil, quoique de façon marginale : il suit sa propre voie. Il s’essaye Ă diffĂ©rents styles, qu’il abandonne rapidement, les considĂ©rant comme obsolètes. Ses contemporains le voient comme un touche-Ă -tout Ă©clectique, la face sombre de l’avant-garde de leur temps. Il expose pour la première fois comme invitĂ© au sein du groupe de peintres tchèques TvrdošĂjni, puis en solo Ă plusieurs reprises. Son travail est mĂŞme montrĂ© au Salon des IndĂ©pendants de Paris oĂą, Ă l’opposĂ© des rĂ©actions qu’il suscite Ă Prague, il rencontre un vif succès. Il se suicide en se jetant sous un train Ă Barrandov le , pour ne pas tomber aux mains de la Gestapo. Il fut mariĂ© Ă l’écrivaine, historienne de la littĂ©rature et diplomate tchèque Milada SouÄŤková (1898–1983).
Bibliographie
- (cs) Lahoda, VojtÄ›ch. ZdenÄ›k Rykr 1900-1940. Praha : Galerie hlavnĂho mÄ›sta Prahy, 2000. 377 s. (ISBN 80-7010-077-X)
- (cs) Urban, JiĹ™Ă. ZdenÄ›k Rykr : VĂ˝bÄ›r z malĂĹ™skĂ©ho dĂla. Roudnice nad Labem : Galerie Roudnice nad Labem, 1983. 24 s.
Notes et références
- Jægtnes, H. S., "The artist’s talking head", Modern Times Review, 28 octobre 2016 (traduit du norvégien, "Kunstnerens snakkende hode", Ny Tid, 13 octobre 2016).
- Institute of Documentary Film, HART*ON (RepĂşblica Checa / Francia), 2016.