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Yves Picot

Yves Émile Picot est un colonel d'infanterie et un homme politique français, né à Brest le et mort à La Valette-du-Var le .

Yves Picot
Yves Picot
Yves Picot en 1931.

Naissance
Brest, France
Décès
La Valette-du-Var, France
Origine Français
Arme Infanterie
Grade Colonel
Années de service 1881 – 1917
Commandement 249e régiment d'infanterie
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes Bataille de la Marne
Distinctions Grand-officier de la LĂ©gion d'honneur

Il est engagé volontaire en 1881 puis entre à Saint-Cyr, promotion des Pavillons noirs (1882-1884). Colonel pendant la Première Guerre mondiale, il mène une carrière politique marquée par le soutien aux gueules cassées, les vétérans mutilés.

Biographie

«Le Colonel PICOT et les Gueules Cassées." Yves Picot, au nom de la République, nous vous faisons grand officier de la Légion d'honneur ". C'est en ces termes qu'à Moussy-le-Vieux (77), le président de la République, Albert Lebrun, rendait hommage, le , à celui qu'on appelait le " Père des Gueules Cassées ", et qui devait laisser son nom à une œuvre admirable.

Yves Émile Picot est nĂ© Ă  Brest, place de la Tour-d'Auvergne, le . Il fut un homme au grand cĹ“ur, courageux, volontaire plein de fougue et de gentillesse. Durant la Première Guerre mondiale, le colonel et ses hommes ne font qu'un, et c'est toute la force de son rĂ©giment dont on commence en haut lieu Ă  connaĂ®tre la valeur. Si le moral tient parmi les soldats et malgrĂ© les torrents d'obus dans la forĂŞt de Verdun en 1916, c'est que le colonel leur communique son optimisme et sa joie de vivre malgrĂ© les pressions et les ordres qui Ă©manent de ses supĂ©rieurs qu'il juge imbĂ©ciles, " ceux qui se battent sont de braves gens qui ne s'amusent pas ; ils meurent pour la France " ; cette rĂ©flexion Ă©tait la rĂ©ponse faite Ă  un gĂ©nĂ©ral des armĂ©es qui appelait " amusant " le secteur oĂą l'on se bat. Son dĂ©vouement est exemplaire, il ne cesse de demander des permissions pour ses soldats dont le moral est assiĂ©gĂ© par la fatigue. Face au refus de ses supĂ©rieurs, il organise des soirĂ©es théâtrales et musicales fort joyeuses dans son propre PC. L'esprit d'initiative du colonel se trouve toujours en contradiction avec les ordres du gĂ©nĂ©ral, " qu'importe les rebuffades et l'Ă©goĂŻsme. C'est pour les braves gens et pour la France que je travaille ". Picot Ă  la tĂŞte de son rĂ©giment, est sorti sous les bombes dans la plaine de Corbery, et ce qui devait arriver arriva. Un sifflement, un Ă©clatement d'obus, et le colonel projetĂ© Ă  terre porte instinctivement ses mains au visage. Il les retire pleines de sang, mais il ne peut les voir, car il est aveuglĂ©. Un liquide chaud coule sur sa face, il est blessĂ©. L'Ĺ“il gauche est crevĂ©, une partie du front et la base du nez sont arrachĂ©es. C'Ă©tait le . Le colonel est transportĂ© au Val-de-Grâce oĂą l'on soigne Ă  l'Ă©poque les baveux et fait la connaissance de Jourdain et de Jugon. Ils devaient fonder l'association des Gueules CassĂ©es. Picot fut le premier prĂ©sident de l'association et il reprĂ©senta les Français en ce qui concerne la question sur la dette de la France envers les États-Unis avec pour fonction : sous-secrĂ©taire d'État Ă  la DĂ©fense. Il est bon de savoir que l'association des Gueules CassĂ©es est l'inventeur de l'actuel Loto Français qui Ă©tait la Loterie Nationale et le fondateur de la Française des jeux, permettant aux brisĂ©es de la face d'avoir les moyens financiers de survivre, de payer les soins et les recherches mĂ©dicales mais surtout de redonner le sourire aux blessĂ©s (Sourire quand mĂŞme). La Française des jeux Yann Planque Â»

Première Guerre mondiale

À la déclaration de guerre, il est chef de bataillon au 57e régiment d'infanterie, à Libourne. Il participe à la bataille de la Marne en et est cité à l'ordre du Corps d'armée.

Citation à l'ordre du 18e Corps d'Armée : « Le commandant Picot, du 57e régiment d'infanterie, a conduit son bataillon à l'attaque du village de Corbény, le 13 septembre 1914, avec une décision et un sens tactique remarquable. A réussi, grâce à ses habiles dispositions et à la vigueur de son attaque, à enlever le village presque sans perte. »

Le , il est mis à la tête du 249e régiment d'infanterie en tant que lieutenant-colonel.

Il est ensuite présent au Chemin des Dames, et à Verdun. En 1916, il est officier de la Légion d'honneur pour faits de guerre.

Il est ensuite présent en Argonne et dans la Somme où il est grièvement blessé à la figure, à Belloy-en-Santerre, le . Il sera évacué au Val-de-Grâce.

Citation à l'ordre de la 10e Armée, le : « Chef de corps plein de bravoure, de vigueur et d'entrain, se dépensant sans compter. A été grièvement blessé par un éclat d'obus au visage, lui arrachant un œil, au cours d'une des nombreuses reconnaissances qu'il avait dû faire, pour étudier et arrêter les détails de l'organisation de son secteur, dont il venait de prendre le commandement. »

Nommé colonel, il est promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur.

Carrière politique

Il est sous-secrétaire d'État à la Guerre du au dans le dixième gouvernement d'Aristide Briand. Il est député de la Gironde de 1919 à 1932.

En 1933, il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur.

On lui attribue la paternitĂ© de l'expression « gueules cassĂ©es Â», dĂ©signant les mutilĂ©s de la Première Guerre mondiale[1].

Distinctions

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • « Yves Picot », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • NoĂ«le Roubaud et R.N. Brehamet, Le Colonel Picot et les gueules cassĂ©es, Nouvelles Ă©ditions latines, 1956, (ISBN 978-2-7233-1228-8)

Liens externes

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