Yann Coatanlem

Coatanlem est diplômé de l'École nationale supérieure d'informatique et de mathématiques appliquées de Grenoble (1992). Il a obtenu un mastère en finance internationale à l'École des hautes études commerciales (HEC) en 1994. Il commence sa carrière dans le département d’arbitrage de Salomon Brothers où il travaille sur des modèles stochastiques de taux d’intérêt utilisés dans l’évaluation et la gestion de risque des produits dérivés. Il prend la direction de plusieurs groupes de recherche de la banque, devenue Citigroup, avant d’être nommé Managing Director en 2005[2]. Son expertise est reconnue en risque de contrepartie[9] - [10] en risque systémique[11], en gestion du risque de modèle[12]. Il assure la coordination avec les régulateurs (Réserve fédérale et OCC) dans les « stress tests » des activités de marché (CCAR) et les appels de marge[13].

En 2007, il crée sous l’impulsion d’Henri de Castries[14] - [15], un think-tank franco-américain indépendant, le Club Praxis. Celui-ci se distingue par son insistance sur l’utilisation des mega-données publiques pour l’amélioration des politiques publiques[16]. Les publications du Club Praxis sont discutées avec les pouvoirs publics[17].

En 2015, le Club Praxis s’est allié avec l’Institut des Politiques Publiques dirigé par Antoine Bozio pour élaborer un outil de micro-simulation de l’ensemble du système social et fiscal français[1] - - [1]. Il a permis pour la première fois de mesurer l’impact de l’introduction d’un revenu universel et d’étudier les gagnants et les perdants de cette mesure sur un très large échantillon de ménages[18] - [19] - [20]. Ce projet a été financé en partie par la Fondation AXA pour la recherche et présenté au sommet de l’Open Government Partnership à Paris en 2016[21].

Le Club Praxis a aussi travaillé sur la régulation des marchés financiers[22] en partenariat avec le Labex Refi, la stabilité financière[23] et les finances publiques avec les Entretiens de Royaumont[24]. Il est consulté par la presse sur les problèmes économiques en France[25], en Europe ou aux États-Unis[26] - [27].

Yann Coatanlem a écrit de nombreux articles sur les questions de gouvernance en Europe[28] a La construction européenne est au cœur des préoccupations du Club Praxis[29] - [30].

Les sujets technologiques comme la santé numérique[31] (en collaboration avec la French Healthcare Association[32]) et la question des « deepfakes » ont aussi été abordés par le Club Praxis[33].

En 2016, l’Académie des sciences morales et politiques a chargé plusieurs économistes, dont Olivier Blanchard, Thomas Philippon, Bernard Salanié, Kevin H. O’Rourke et Coatanlem de publier un rapport sur l’état de l’enseignement des Sciences économiques et sociales dans le secondaire en France[34]. Coatanlem a fait en janvier et février 2017 deux présentations à l’Académie. Elles ont été largement relayées par la presse nationale. En couvrant ces présentations, Le journal Le Monde a mis en avant les divergences entre les écoles de pensée, titrant : « Sciences éco et patrons : la guerre est (re)déclarée »[35].

Le Figaro note que “Yann Coatanlem, président du Club Praxis, est le plus remonté après son analyse des manuels de l'éditeur Belin: « de nombreux courants de pensée sont présentés dans une égalité scrupuleuse, mais qui laisse perplexe le futur citoyen et contribue à une impression générale de pessimisme particulièrement dangereuse, alors qu'il existe un socle théorique de base qu'aucun économiste ne songerait à remettre en cause»[4]. Le constat est repris par Le Point[36], Le Nouvelobs[37], La Croix[38] et L’Opinion[39]. La presse note aussi l’accent mis par Coatanlem sur l’importance d’une meilleure compréhension du monde de l’entreprise par les élèves[40] - [41] - [42]. Il est rejoint par Jean Peyrelevade sur le besoin d’une meilleure coordination des programmes de maths et d’économie[43]. Les Echos note que lorsque Coatanlem s’étonne « du manque d'introduction à des outils probabilistes (variables gaussiennes, simulations de Monte-Carlo) et statistiques de base, tels que les régressions linéaires, et en général l'estimation de paramètres de modèles simples », un enseignant grince : « de quoi faire fuir mes élèves en courant »[44].

Certains médias ont critiqué la proposition de Coatanlem de remplacer des catégorisations selon lui trop grossières, comme celle de « classe sociale », par une analyse plus fine des inégalités, ou encore de sa proposition de reléguer Marx aux programmes d’histoire[45] - [46] - [47] - [48]. L’Humanité ironise sur le fait que l’on puisse considérer le « prix du risque » comme un moyen de balayer « les points de vue marxistes assimilant les plus-values à l’extorsion des travailleurs »[49].

En 2020, Coatanlem devient Directeur général de DataCore Innovations, une FinTech spécialisée dans les produits financiers « antifragiles » et du risque systémique, au sens de Nassim Taleb dans Black Swan[50].

Il est administrateur de Paris School of Economics depuis 2020, du think tank Droit & Croissance depuis 2016, président de l’American Foundation for Paris School of Economics depuis 2018 et a siégé au conseil d’administration de la European-American Chamber of Commerce de 2012 à 2022. Il est aussi officier de réserve[51]. Conseiller du Commerce extérieur depuis 2015[52], il est actif dans l’aide aux startups françaises. Il a été membre du jury du International Blockchain Innovation Challenge à Columbia University en 2019[53].

Yann Coatanlem est aussi membre du Conseil d’administration de GlassView, une société AdTech saluée par Deloitte pour sa 3ème place au classement des entreprises à forte croissance dans le secteur du média digital aux États-Unis, et sa 97ème place toutes industries confondues[54].

• Le Capitalisme contre les inégalités - Conjuguer équité et efficacité dans un monde instable (avec Antonio de Lecea), PUF, 2022[55].
• Le Gouvernement des Citoyens, PUF, 2017[56].

• Chapitre Higher Quality Securitization in Financial Regulation in the EU: From Resilience to Growth, sous la direction de Raphaël Douady, Clément Goulet et Pierre-Charles Pradier, 2017[57]
• Chapitre Proposals on the Financial Crisis (p. 283-291) in Building an International Monetary and Financial System for the 21st Century: Agenda for Reform, Reinventing Bretton Woods Committee, 2009[58]

Les articles et tribunes de Yann Coatanlem ont été publiées par Le Monde, Les Echos, Le Figaro, La Tribune, L'Opinion, Ouest-France, Commentaire, Telos, Project Syndicate, Paris Innovation Review, Impakter, La Revue parlementaire, La Lettre de la Fondation Robert Schuman.

• 2022: Prix Louis Marin de l'Académie des sciences morales et politiques pour Le Capitalisme contre les inégalités.[8]
• 2018: Prix spécial de l’Académie des sciences morales et politiques pour son livre Le Gouvernement des citoyens et l’ensemble des travaux du Club Praxis[59].
• 2018: Médaille d'or de la Renaissance française[7] - [60].
• 2017: Chevalier de l’ordre national du Mérite[61].

En avril 2020 et avec le soutien de l’Ambassade de France aux États-Unis et du Consulat général de France à New York, Yann Coatanlem a lancé une association d’aide aux personnes âgées fragilisées par la crise de Covid[62]. L’association d’environ 80 volontaires a contacté et aidé plus de 500 personnes âgées[63] - [64] - [65] - [66].

Il a organisé une levée de fonds à son domicile new-yorkais pour la future vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, quand elle était candidate à la primaire du parti démocrate[67] - [68]. Il a aussi été Délégué adjoint pour la Côte Est des États-Unis de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) de 2009 à 2013[69] - [70] - [71]. Il a été le directeur de campagne de Louis Giscard d'Estaing, candidat au siège de député de la première circonscription des Français de l’étranger (Amérique du Nord), lors d’une élection législative partielle de 2013.

Chairman de la Maison Française de l'Université de New York jusqu'à la fin de son mandat en décembre 2022, il a organisé une conférence du Président François Hollande devant les étudiants[72] - [73]. Il siège également au conseil d’administration de la French Heritage Society depuis 2015[74].

Yann Coatanlem est marié à James Brooks[75] et père d'un enfant. Il vit à New York.

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