Xu Qinxian
Xu Qinxian, né en 1935 et mort le , était le commandant de la 38e armée du groupe de l'Armée populaire de libération de Chine qui refusa d'utiliser la force contre les manifestants à Pékin pendant les manifestations de la place Tiananmen en 1989. Xu Qinxian a été jugé en cour martiale, emprisonné pendant cinq ans et expulsé du Parti communiste chinois.
Naissance | Ye County (d) |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 85 ans) Shijiazhuang |
Nom dans la langue maternelle |
ćŸć€ć
(XĂș QĂnxiÄn) |
Nationalité | |
Activité |
Parti politique |
Parti communiste chinois ( - |
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Arme |
Armée de terre chinoise (à partir de ) |
Grade militaire |
Shao Jiang (d) |
Conflit |
Biographie
Né dans le comté de Dawu, province de Hubei, d'une famille paysanne, Xu Qinxian s'est porté volontaire pour intégrer l'armée aprÚs le déclenchement de la guerre de Corée. Initialement rejeté car mineur, il a été autorisé à s'engager aprÚs qu'il mordit son doigt et a écrit un appel avec son propre sang. Il devient un opérateur de chars de combat dans la 39e armée et en 1980, il était commandant de division de la 1re division blindée. En 1987, Xu Qinxian est devenu commandant de la 38e armée du groupe, basée à Baoding, province du Hebei[1].
Lors des manifestations de la place Tian'anmen en 1989, alors que l'occupation de la place entamait son deuxiÚme mois et que les dirigeants chinois étaient déconcertés et divisés, les commandants supérieurs de l'Armée populaire de libération ont été convoqués au siÚge du Parti communiste chinois pour manifester leur soutien à l'utilisation de la force militaire[2].
Xu Qinxian est le seul cadre de l'armĂ©e qui refuse de se rallier Ă cette Ă©ventualitĂ© d'utiliser la force contre les manifestants constituĂ©s en majoritĂ© d'Ă©tudiants. Xu Qinxian, chef de la puissante ArmĂ©e du 38e groupe, a dĂ©clarĂ© que les manifestations relevaient d'un problĂšme politique et devraient ĂȘtre rĂ©glĂ©es par des nĂ©gociations et non par la force. Il indiquera ultĂ©rieurement Ă l'historien Yang Jisheng : « Je prĂ©fĂ©rais ĂȘtre dĂ©capitĂ© que d'ĂȘtre un criminel aux yeux de l'histoire »[2].
Bien que le gĂ©nĂ©ral Xu Qinxian fĂ»t aussitĂŽt arrĂȘtĂ©, le ton de sa rĂ©ponse provoqua des frissons dans l'establishment du Parti communiste chinois, alimentant la spĂ©culation d'une rĂ©volte militaire et renforçant la conviction des dirigeants que les manifestations dirigĂ©es par les Ă©tudiants n'Ă©taient rien de moins qu'une menace mortelle pour le Parti communiste[2].
Contrairement aux rumeurs de l'Ă©poque, les documents montrent que les unitĂ©s de l'armĂ©e ne se battaient pas les unes contre les autres. Mais ils montrent que la position du gĂ©nĂ©ral Xu Qinxian contre l'utilisation probable de la force a attisĂ© les craintes des dirigeants politiques que l'armĂ©e pourrait ĂȘtre entraĂźnĂ©e dans les schismes politiques et a incitĂ© les vĂ©tĂ©rans du parti Ă mobiliser un grand nombre de troupes[2].
En fin de compte, le général Xu Qinxian a accepté de transmettre les ordres à ses officiers, mais pas de mener des troupes armées dans la capitale. AprÚs son arrestation, il est expulsé du Parti communiste et a purgé quatre ans de prison. Selon un chercheur, le général Xu Qinxian, en mauvaise santé, vivait dans un sanatorium pour les responsables militaires de la province du Hebei, dans le Nord de la Chine[2]. Sa mort est annoncée le [3].
Références
- Tiananmen Square 25th Anniversary: Xu Qinxian, The Man Who Stood Up to China International Business Times, 3 juin 2014
- Tales of Army Discord Show Tiananmen Square in a New Light New York Times, 2 juin 2014
- (zh) « ć ćæä»»è§ŁæŸè»è»é·ćŸć€ć ć»äžăæŸæć·èĄè»ä»€éć€ć », sur RTHK,â (consultĂ© le )