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Xerxès d'Arménie

Xerxès (en arménien Շավարշ, [Šavarš] ; en grec ancien Ξέρξης, [Xerxès] ; en vieux-perse Ḫšayāršā), fils putatif d'Arsamès, est un roi d'Arménie de la dynastie orontide de la fin du IIIe siècle av. J.-C.

Xerxès
Illustration.
Titre
Roi d'Arménie
ca. 228 – ca. 212
Prédécesseur Arsamès
Successeur Abdissarès
Satrape de Commagène
ca. 228 – ca. 212
Prédécesseur Arsamès
Successeur ? (puis Ptolémée de Commagène)
Biographie
Dynastie Orontides
Date de décès ca. 212
Père Arsamès (?)
Conjoint Antiochis II
Enfants Ptolémée de Commagène (?)

Origine

Bien qu'il n'y ait pas de preuves indiscutables, Cyrille Toumanoff estime « qu'il est difficile d'échapper à l'impression que Xerxès était un fils de Arsamès » dans la mesure où il règne après lui et contrôle Arsamosate, la capitale que son prédécesseur a fondée. De plus, Xerxès doit renouveler le tribut et accepter la vassalité qui avaient été imposés à Arsamès par Séleucos II[1].

Biographie

Au printemps 212, Xerxès est assiégé dans sa capitale Arsamosate ; il réussit à quitter la place mais doit se soumettre au Séleucide Antiochos III[2], reconnaître sa suzeraineté et lui verser un tribut de 300 talents, de 1 000 chevaux et de 1 000 poulains, et d'épouser une de ses sœurs[3], Antiochis II[4].

Xerxès est tué par son épouse lorsque cette dernière apprend qu'il va trahir son frère[5]. Selon Cyrille Toumanoff, il a comme successeur ses deux frères putatifs Abdissarès et Orontès IV[6] ; ensuite l'Arménie est placée sous l'autorité des stratèges Artaxias Ier et Zariadris, qui sont peut-être eux aussi issus des Orontides.

Xerxès est également connu par une monnaie représentant à l'avers le buste du roi portant une tiare pointue et au revers la légende en grec « ΒΑΣΙΛΕΩΣ ΞΕΡΞΟΥ » (i.e. Basileos Xerxès) avec la déesse Athéna debout couronnant le nom de Xerxès[7].

Postérité

Cyrille Toumanoff émet l'hypothèse que Xerxès soit le père de Ptolémée, gouverneur puis roi de Commagène[8].

Notes et références

  1. (en) Cyrille Toumanoff, Studies in Christian Caucasian History, Georgetown, Georgetown University Press, , III, p. 282-283.
  2. René Grousset, Histoire de l’Arménie des origines à 1071 [détail des éditions], p. 80.
  3. Marie-Louise Chaumont et Giusto Traina, « Les Arméniens entre l'Iran et le monde gréco-romain (Ve siècle av. J.-C.-vers 300 ap. J.-C. », dans Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007 (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 113.
  4. Polybe, Histoire, Éditions Gallimard, La Pléiade, Paris, 1970, Livre VIII, chapitre IV : « Les affaires d'Asie », § 23.
  5. Jean d'Antioche, frag. 53, éd C. Müller, Fragmenta historicorum graecorum, 5 vols., Paris, 1841-70, IV, p. 557.
  6. (en) Cyrille Toumanoff, op. cit., p. 282.
  7. Victor Langlois, Numismatique de l'Arménie, C. Rollin & A. Durand Libraires-Éditeurs, Paris, 1859, p. 13-15.
  8. Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 395-396.

Bibliographie

  • René Grousset, Histoire de l’Arménie des origines à 1071 [détail des éditions].
  • Édouard Will, Histoire politique du monde hellénistique 323-, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », (ISBN 2-02-060387-X).
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