Accueil🇫🇷Chercher

Xavier Guichard

Xavier Guichard, né le à Paris et mort le à Paris[1], est un commissaire de police, Chef de la Sûreté et directeur de la Police judiciaire, mais aussi archéologue et écrivain.

Xavier Guichard
Description de cette image, également commentée ci-après
Xavier Guichard dans les années 1900 - 1910

Biographie

À 18 ans, il s'engage volontairement dans l'Infanterie de Marine et a l'occasion de voyager jusqu'en Nouvelle-Calédonie[2].

Il entre à la Préfecture de Police de Paris le , devient Officier de Paix en 1900 puis commissaire de police et chef de la brigade mobile de la Sûreté parisienne en 1903. En il prend la direction de la troisième brigade de recherches dite "des anarchistes". Le il prend ses fonctions comme chef de la Sûreté.

C'est lui qui arrêta le chef de bande Jules Bonnot en 1912 et qui a été mêlé à l'affaire Philippe Daudet.

Il perd son fils, mort pour la France, en .

Il est nommé Inspecteur général des services de la Préfecture de Police en 1919 et enfin Directeur de la police judiciaire en 1930. Il prend sa retraite en 1934[3].

Il apparaît dans les romans de Georges Simenon en tant que supérieur et protecteur de Jules Maigret et selon l'écrivain belge, c'est même lui qui le nommera inspecteur à la brigade spéciale[4].

Son ouvrage Eleusis Alesia. Enquête sur les origines de la civilisation européenne (1936)[5] tentait des recherches dans les domaines de la géométrie sacrée et de la géographie sacrée. Dans ce livre, Guichard tenta de démontrer, à partir de toponymes récurrents qu'il a estimé être apparentés à celui d'Alésia, que les peuples gaulois de l'âge du bronze avaient inventé la géométrie du cercle.

Ses travaux n'ont pas reçu l'assentiment de la communauté scientifique, ils étaient pour Lucien Febvre du temps et de la peine perdue à base de calembours[6].

Au contraire, RenĂ© GuĂ©non (dont les prises de position contre les reprĂ©sentants de « la science officielle », selon sa propre expression, sont connues), a rĂ©digĂ© un long « Compte rendu », positif, de l'ouvrage[7]. Après avoir Ă©crit, qu'il convenait, en premier lieu, « de rendre hommage Ă  la somme de travail qu'il (cet ouvrage) reprĂ©sente, Ă  la patience et Ă  la persĂ©vĂ©rance dont l'auteur a fait preuve, consacrant Ă  ces recherches, pendant plus de vingt ans, tous les loisirs que lui laissaient ses occupations professionnelles », il souligne l'intĂ©rĂŞt certain du sujet. Loin de dĂ©nigrer l'approche de Xavier Guichard, il en rĂ©sume, en les approuvant, les lignes principales. Sa seule critique se rapporte au fait que l'auteur accepte, « en dĂ©pit des diverses constatations qu'il a faites, les thĂ©ories « Ă©volutionnistes Â» (que GuĂ©non rĂ©cuse absolument) sur lesquelles est bâtie toute la PrĂ©histoire telle qu'on l'enseigne officiellement », et « que cette attitude (de non contradiction vis-Ă -vis de la science officielle) n'Ă©tait pas logique et enlevait beaucoup de force Ă  sa thèse ». Aussi, dans son commentaire, expose-t-il un point de vue « traditionnel » sur la question.

Il est inhumé à Pesmes (Haute-Saône), aux côtés de son épouse.

Notes et références

  1. Procès-verbaux et mémoires de l'Académie de Besançon - Volume 175 - Années 1962-1963 : Deux policiers de la "belle époque" Xavier et Paul Guichard par Georges Grand p. 177 à 185
  2. Fiche matricule
  3. Notice biographique
  4. Site de la chaine 13ème rue, page sur le commissaire Maigret
  5. Guichard, Xavier. Eleusis Alesia. Enquête sur les origines de la civilisation européenne. 1936. (OCLC 25839001)
  6. L. Febvre, Activités régionales, Annales, 1951, 6,1, p. 84n.2lire en ligne
  7. Compte rendu paru dans la revue des Éditions Traditionnelles, n°222,juin 1938. Il a été repris dans l'ouvrage posthume de René Guénon, Formes traditionnelles et Cycles cosmiques, pages 156-163, Éditions Gallimard, 1970, (ISBN 2-07-027053-X).

Voir aussi

Bibliographie

  • La police judiciaire française (The Compleat Crook in France), avec un avant-propos de E.-Xavier Guichard, par Francis D. Grierson, traduction de Daniel Proust, Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Critique, 1935. (OCLC 4980231)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.