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Xavier Boisselot

Dominique-François-Xavier Boisselot, nĂ© Ă  Montpellier, le et mort Ă  Paris 18e le , est un compositeur et facteur de pianos français.

Xavier Boisselot
Xavier Boisselot
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Père
Jean-Louis Boisselot (en)
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Mouvement
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Genre artistique
Distinction

Biographie

Après avoir appris les Ă©lĂ©ments de la musique Ă  Marseille, oĂą sa famille s’était Ă©tablie après 1823, Xavier Boisselot vint Ă  Paris en 1830, entra au Conservatoire de Paris et y suivit un cours d’harmonie puis, au terme d’excellentes Ă©tudes sous FĂ©tis pour le contrepoint et la fugue et Lesueur (dont il Ă©pousa la fille quelques annĂ©es après) pour la composition libre, remporta le second prix en 1834 et, en 1836, le prix de Rome pour sa cantate VellĂ©da, qui fut exĂ©cutĂ©e solennellement Ă  l’Institut, le . En 1838, on exĂ©cuta une ouverture de sa composition dans la sĂ©ance publique de l’AcadĂ©mie des beaux-arts, mais neuf annĂ©es s’écoulèrent ensuite avant qu’il put faire reprĂ©senter un de ses opĂ©ras, Ne touchez pas Ă  la reine, opĂ©ra-comique en trois actes sur un libretto de Royer et VaĂ«z (OpĂ©ra-Comique) (reprĂ©sentĂ© 76 fois l’annĂ©e de sa crĂ©ation et repris, quoique mĂ©diocrement, en 1871), et Mosquita la Sorcière au Théâtre-Lyrique le avec un succès plus modeste (25 reprĂ©sentations cette mĂŞme annĂ©e). La recherche et la multiplicitĂ© qu’on remarque dans ces deux Ĺ“uvres n’empĂŞchent pas de constater que la mĂ©lodie en est dĂ©pourvue d’originalitĂ© et que l’instrumentation en offre peu d’intĂ©rĂŞt.

MalgrĂ© le succès de ses dĂ©buts musicaux, sa carrière de compositeur fut cependant de courte durĂ©e. Boisselot avait dĂ©jĂ  pris, en 1850, la direction de la manufacture familiale de Marseille et de sa succursale de Barcelone, Ă  la suite de la mort de son frère Louis-Constantin (1809-1850), lui-mĂŞme successeur de leur père Jean-Louis (1782-1847), Ă©diteur de musique et luthier Ă  Montpellier puis facteur de pianos Ă  Marseille. Comptant plus de deux cents ouvriers dans ses fabriques de Marseille et de Barcelone, la qualitĂ© de ses pianos Ă  queue mĂ©rita Ă  la maison Boisselot une mĂ©daille de première classe Ă  l’Exposition universelle de 1855, oĂą leurs produits figuraient Ă  la fois parmi ceux de la France et ceux de l’Espagne. Ce facteur distinguĂ© obtint des rĂ©compenses Ă  toutes les expositions nationales de l’industrie, deux mĂ©dailles d’or en 1844 et 1849, mais de mauvaises opĂ©rations financières et, en 1865, l’incendie de la fabrique de Barcelone mirent l’entreprise en difficultĂ©. Boisselot se retira la mĂŞme annĂ©e et la cĂ©da Ă  son neveu, Franz Boisselot (1845-1902), dont le parrain fut Franz Liszt, qui la rĂ©tablit complètement Ă  une situation prospère, livrant de 600 Ă  800 pianos par an, dont un grand nombre pour l’exportation.

En 1867, il fut nommĂ© inspecteur gĂ©nĂ©ral des Ă©coles de musique et des théâtres de musique de Marseille. N’ayant pas abandonnĂ© la composition, il fit jouer en 1869 Ă  Marseille des fragments d’une Ă©popĂ©e lyrique, L’Ange dĂ©chu. Il a aussi laissĂ© de nombreuses mĂ©lodies pour piano, dont Villanella dont ThĂ©ophile Gautier avait Ă©crit le poème pour lui en 1837. Tous deux collaboraient alors Ă  La Charte de 1830 et c’est de celle Ă©poque que datait leur amitiĂ©. Gautier jugea toujours Boisselot avec estime : « La musique de M. Boisselot est de la vieille Ă©cole française et se colle Ă©troitement au vers, de façon Ă  n’en pas supporter la mĂ©diocritĂ©[1] ! » Ă©crivit-il au sujet de Ne touchez pas Ă  la Reine.

Notes

Sources

  • François-Joseph FĂ©tis, Arthur Pougin, Biographie universelle des musiciens et bibliographie gĂ©nĂ©rale de la musique, t. 2, Paris, Firmin-Didot, 1883, p. 10.
  • François-Joseph FĂ©tis, Arthur Pougin, Biographie universelle des musiciens et bibliographie gĂ©nĂ©rale de la musique : SupplĂ©ment et complĂ©ment, t. 1, Paris, Firmin Didot, 1878, p. 105.
  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, 1859, p. 10.
  • Roland Caty, Eliane Richard et Pierre Echinard, Les patrons du second Empire, Picard, Paris, 1999, p. 86-88, (ISBN 2-7084-0557-8).

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