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Xavier Aubryet

Xavier Aubryet, né le à Pierry (Marne) et mort à Paris le , est un homme de lettres et journaliste français.

Xavier Aubryet
Xavier Aubryet vu par Nadar.
Panthéon Nadar, 1854.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  53 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions
signature de Xavier Aubryet
Signature

Biographie

Il fait ses études au collège de Saint-Quentin, puis à Paris au Lycée Charlemagne. Après avoir entamé une carrière dans l'administration des finances, il entre en littérature sous le patronage d'Arsène Houssaye. À partir de 1849, il collabore successivement au Corsaire, à L'Événement, à L'Illustration, à L'Artiste (qu'il dirige aux côtés d'Édouard Houssaye entre 1853 et 1857)[1], à la Gazette des Beaux-Arts et au Moniteur universel. Il se fait remarquer pour La Femme de vingt-cinq ans, un « roman exquis » selon Charles Monselet[2], et pour ses Jugements nouveaux, recueil de critiques musicales et littéraires. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1865. Atteint d'une maladie de la moelle épinière, il meurt à l'âge de 53 ans après quatre années de terribles douleurs[3].

L’Académie française lui décerne le prix Lambert en 1878 et le prix Monbinne en 1879.

Xavier Aubryet était selon Gustave Claudin l'une des figures les plus originales de son temps. « Il était la contradiction incarnée. D'une gaieté folle et nerveuse, il n'écrivait que des choses graves, et passait son temps à combattre pour des principes contraires à ce qu'il disait et à ce qu'il faisait. » Épris de Joseph de Maistre et admirateur de Gustave Flaubert, il aimait à fustiger le bourgeois et à parodier les discours officiels. « Il passait sa vie à jeter son esprit par les fenêtres », note encore Claudin, mais ne s'offusquait pas de voir ses bons mots repris par d'autres.

Publications

  • PassionnĂ©ment. Pas du tout, proverbe en un acte et cinq journĂ©es (1850)
  • La Femme de vingt-cinq ans, scènes et rĂ©cits (1853) Texte en ligne
  • Les Jugements nouveaux. Philosophie de quelques Ĺ“uvres (1860) Texte en ligne
  • Les Patriciennes de l'amour (1870)
  • La RĂ©publique rose, 1848-1871 (1871)
  • La Vengeance de Madame Maubrel (1872)
  • Les ReprĂ©sailles du sens commun (1872)
  • Madame et mademoiselle (1872)
  • Madame veuve Lutèce (1873)
  • Le Docteur Molière, comĂ©die en 1 acte, en vers, Paris, Théâtre de l'OdĂ©on,
  • Robinsonne et Vendredine (1874)
  • Philosophie mondaine (1876)
  • Chez nous et chez nos voisins (1878)
  • Le Poème des mois rĂ©publicains (1879)
  • Le Triptyque : la Reine et les quatre infantes, le Temple et la maison, Morphise (1881)

Notes et références

  1. La Salle à manger, août 1865, p. 173 — sur Gallica.
  2. Charles Monselet, La Lorgnette littéraire, dictionnaire des grands et des petits auteurs de mon temps, Poulet-Malassis et De Broise, Paris, 1857, p. 7.
  3. Victor Segalen a consacré quelques pages à Aubryet et à sa maladie dans sa thèse, L'Observation médicale chez les écrivains naturalistes, parue en 1902 sous le titre Les Cliniciens ès lettres et contenue dans ses Œuvres complètes, Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1995, p. 32-33. Alphonse Daudet, lui-même atteint de la même maladie que Xavier Aubryet, a laissé quelques brèves notes sur ce dernier dans La Doulou.

Voir aussi

Bibliographie

  • Gustave Claudin, Mes souvenirs, les boulevards de 1840-1870, C. LĂ©vy, Paris, 1884, p. 183-187.
  • Pierre Larousse : Dictionnaire universel du XIXe siècle, vol I, 1866.

Liens externes

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