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William Welch

William Henry Welch ( - ) est un médecin, pathologiste, bactériologiste et administrateur de faculté de médecine américain. Il est l'un des « Big Four » professeurs fondateurs de l'Hôpital Johns-Hopkins[1]. Il a été le premier doyen de la faculté de médecine Johns Hopkins et a également été le fondateur de la Johns Hopkins School of Hygiene and Public Health (en), la première école de santé publique du pays. Welch était plus connu pour ses résumés convaincants des travaux scientifiques actuels que pour ses propres recherches scientifiques. La bibliothèque de la faculté de médecine Johns Hopkins porte également son nom. De son vivant, il a été appelé le « doyen de la médecine américaine » et a reçu divers prix et distinctions tout au long de sa vie, et à titre posthume[2].

Biographie

Jeunesse

Il nait le de William Wickham Welch et Emeline Collin Welch à Norfolk, Connecticut[3]. Son père, son grand-père et quatre de ses oncles étaient tous médecins. William H. Welch commence ses études à la Norfolk Academy (en) et au Winchester Institute, avant d'enter à l'Université Yale en 1866, où il étudie le grec et les classiques. Au départ, Welch n'est pas intéressé par la médecine ; son ambition première était d'enseigner la langue grecque[4]. Il y rejoint la fraternité Skull and Bones et y obtient son diplôme de premier cycle en 1870[5].

Début de carrière

Après une courte période d'enseignement au lycée à Norwich, New York, Welch continue ses études en médecine à l'Université Columbia, à Manhattan, avant d'en sortir diplômé en 1875. De 1876 à 1877, il étudie dans plusieurs laboratoires allemands pour travailler avec, entre autres, Julius Cohnheim (en) et Rudolf Virchow. Cette expérience à l'étranger incite Welch à modeler ses plans pour un nouvel institut médical sur l'Institut d'histoire de la médecine de l'université de Leipzig[4]. Il retourne en Amérique en 1877 et ouvre un laboratoire au Bellevue Medical College (qui fait maintenant partie de la la faculté de médecine de New York).

Carrière ultérieure à Johns Hopkins

Welch est largement connu à l'époque pour son programme de résidence en pathologie, qui a par la suite attiré de nombreux esprits brillants de partout au pays.
Caricature de Welch et de ses Ă©tudiants

En 1884, il devient un des quatre premiers professeurs, avec William Halsted, William Osler et Howard Kelly de la nouvelle faculté de médecine Johns Hopkins, rattaché à l'hôpital du même nom, à Baltimore[1]. En 1886, il compte 16 médecins dans son laboratoire – créant le premier programme de formation postdoctorale pour les médecins du pays. En 1889, Welch devient chef du service de pathologie lors de son ouverture. En 1893, il devient également le premier doyen de la faculté de médecine Johns Hopkins, et en 1916, il crée et dirige l'école de Santé Publique Johns Hopkins, première école du genre dans le pays. Pendant ce temps, Welch participe également à la création d'une nouvelle bibliothèque médicale pour Johns Hopkins. Il passe ensuite un congé sabbatique en Europe, où il visite l'Institut de l'Université de Leipzig et diverses autres universités, ainsi que des bibliothèques et des librairies. Il s'inspire de ces visites pour créer en octobre 1929 l'Institut d'histoire de la médecine à Johns Hopkins[6]. Le nouvel institut s'appuie également sur le Johns Hopkins Hospital Historical Club (en) (fondé en 1890), dont Welch est le cofondateur[7]. Welch est par ailleurs le rédacteur en chef et fondateur de l'American Journal of Epidemiology.

De 1901 à 1933, il est président fondateur du conseil d'administration scientifique de l'Institut Rockefeller pour la recherche médicale. Il a été un réformateur essentiel de l'enseignement de la médecine aux États-Unis ainsi qu'un président de l'Académie nationale des sciences de 1913 à 1917. Il a également été président de l'Association médicale américaine, de l'Association of American Physicians (en), de la History of Science Society (1931), du Congress of American Physicians and Surgeons, de la Société américaine de microbiologie et du Maryland State Board of Health. Il a aussi été l'un des rédacteurs fondateurs du Journal of Experimental Medicine.

Les diplômés des programmes de formation de Welch étaient très convoités en tant que médecins universitaires[1]. Beaucoup de ses internes sont devenus des médecins éminents, comme Walter Reed, codécouvreur de la cause de la fièvre jaune, Simon Flexner, directeur fondateur du Rockefeller Institute for Medical Research, ou encore George Whipple et Francis Rous, lauréats de Prix Nobel.

Les recherches de Welch portaient principalement sur la bactériologie médicale. Il est le découvreur du Clostridium perfringens , aussi nommé Clostridium welchii.

Welch a servi dans l'US Army Medical Corps (en) pendant la Première Guerre mondiale et a joué un rôle majeur dans la réponse à la pandémie de grippe espagnole de 1918. Il est resté dans le Corps de Réserve pendant trois ans par la suite, atteignant le grade de général de brigade. Pour son service pendant la guerre, Welch a reçu la Médaille du service distingué[8].

Décès

Welch est décédé le , à l'âge de 84 ans, d'un adénocarcinome prostatique à l'Hôpital Johns-Hopkins[2].

Honneurs et récompenses

  • Welch a reçu l'Ordre royal de la Couronne de Prusse en 1911[4].
  • En 1927, Welch a reçu la mĂ©daille Kober de l'Association of American Physicians (en).
  • La bibliothèque mĂ©dicale William H. Welch de Johns Hopkins, qui a ouvert ses portes en 1929, porte son nom depuis le [9].
  • En 1931, Welch a reçu la mĂ©daille Harben de l'Institut royal de santĂ© publique (en) pour son poste de professeur d'histoire de la mĂ©decine.
  • En 1950, la première mĂ©daille William H. Welch a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©e par l'American Association for the History of Medicine pour honorer les auteurs dans le domaine de l'histoire mĂ©dicale [10].
  • Welch Road, Ă  proximitĂ© du centre mĂ©dical de l'universitĂ© de Stanford (en) Ă  Stanford, en Californie, est nommĂ©e en son honneur[11].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « William H. Welch » (voir la liste des auteurs).
  1. Johns Hopkins Medicine:The Four Founding Professors. Hopkinsmedicine.org. Retrieved on 2012-03-12.
  2. « Dr. William H. Welch », New York Times,‎ (lire en ligne) :
    « The Dean of American Medicine is dead, but will live long in the chronicles of science and philanthropy. In his time, the average expectation of life in America was increased by at least 20 years, and he had a major part in that achievement. His 80th birthday was celebrated gratefully from Baltimore to China. »
  3. Silverman, « William Henry Welch (1850–1934): the road to Johns Hopkins », Proceedings (Baylor University. Medical Center), vol. 24, no 3,‎ , p. 236–242 (PMID 21738298, PMCID 3124910, DOI 10.1080/08998280.2011.11928722)
  4. « Chronology of the Life of William Henry Welch », Chesney Medical Archives of the JHMI (consulté le )
  5. William Henry Welch and the Heroic Age of American Medicine by Simon Flexner and James Thomas Flexner Johns Hopkins University Press (1993). (ISBN 0801845017)
  6. Institute of the History of Medicine history. Welch.jhu.edu. Retrieved on 2012-03-12.
  7. (en) Abraham H. Flexner, Daniel Coit Gilman: Creator of the American Type of University, New York, Harcourt, Brace and Company, (lire en ligne), p. 141.
  8. (en) Gilman, « The Brief Military Career of Dr. William H. Welch », Military Medicine, vol. 182, nos 3–4,‎ , e1831–e1834 (ISSN 0026-4075, PMID 28290967, DOI 10.7205/MILMED-D-16-00190, lire en ligne)
  9. Welch Library:history. Welch.jhu.edu (2008-07-15). Retrieved on 2012-03-12.
  10. (en-US) « William H. Welch Medal | American Association for the History of Medicine », www.histmed.org (consulté le )
  11. « William H. Welch, M.D. ("the Dean of American Medicine") ‹ Back to Welch surname », GENi, GENi, (consulté le )

Voir aussi

  • Maison William H. Welch (en)

Lectures complémentaires

Liens externes

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