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William Makepeace Thackeray

William Makepeace Thackeray (, Alipur, Calcutta - , Londres) est l'un des romanciers britanniques les plus importants de l'époque victorienne. Connu pour ses œuvres satiriques prenant pour cible la bourgeoisie britannique, il est l'auteur, entre autres, des Mémoires de Barry Lyndon, qui fut adapté par le cinéaste Stanley Kubrick et de Vanity Fair, l'un des romans-phares de la littérature anglaise.

William Makepeace Thackeray
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait par Whitehurst vers 1855.
Nom de naissance William Makepeace Thackeray
Naissance
Calcutta,
Inde britannique
Décès
Londres,
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni
Activité principale
Romancier et essayiste
Auteur
Langue d’écriture anglais
Genres

Ĺ’uvres principales

Biographie

Le père de Thackeray qui travaillait comme administrateur de la British East India Company, meurt en 1815 ayant déjà fait fortune. En 1817, William Thackeray rentre au Royaume-Uni pour faire ses études en internat dans plusieurs établissements dont Charterhouse School, qu'il caricature plus tard dans son œuvre. Il intègre ensuite le très prestigieux Trinity College de Cambridge en 1829, mais n'y finit pas sa scolarité.

En 1830, il part pour son Grand Tour, ce voyage en Europe continentale que faisaient tous les jeunes Britanniques nobles ou fortunés du XIXe siècle et rencontre Goethe en Allemagne. Il revient au Royaume-Uni et reprend des études de droit en 1831. Thackeray perd sa part de l'héritage paternel en 1833 après avoir investi dans un journal qui fait très rapidement faillite et après celle d'une banque indienne dans laquelle il avait placé son argent. Il part à Paris pour y suivre des études d'art, voie qu'il abandonne devant son insuccès.

William Makepeace Thackeray par Samuel Laurence.

En 1836, Thackeray épouse Isabella Shawe (1816-1894), une Irlandaise rencontrée à Paris ; le couple a trois filles[N 1]. C'est aussi l'année des débuts journalistiques pour Thackeray qui doit trouver un moyen de subsistance puisqu'il ne peut plus compter sur son héritage. De retour à Londres l'année suivante, il commence à travailler comme journaliste dans le journal de son beau-père et rédige en parallèle son premier roman qui paraît en 1840.

Thackeray part visiter le Moyen-Orient en 1844, après la dépression nerveuse de sa femme qui restera internée jusqu'à la fin de ses jours. Entre et , il est responsable d'une chronique dans le magazine Punch, intitulée « The Snobs of England », qui lui vaut une renommée croissante. Avec le succès littéraire, Thackeray retrouve l'aisance financière dont il jouissait avant 1833.

À partir de cette époque, et probablement pour compenser l'éloignement de sa femme, Thackeray publie énormément et sous divers pseudonymes comme Charles James Yellowplush, Michael Angelo Titmarsh ou encore George Savage Fitz-Boodle.

Tombe de W. M. Thackeray au cimetière de Kensal Green.

Dans toute l'œuvre de Thackeray, sa capacité d'observation des comportements sociaux sert une satire des mœurs de la société britannique. La morale que Thackeray cherche à tirer de ses observations rejoint en définitive la morale chrétienne : « tout n'est que vanité ». Thackeray prêche l'humilité, le travail sans en attendre de récompense, la tolérance, l'amour des autres... Tout cela rencontre les préoccupations de l'époque victorienne et y trouve donc un grand écho. Thackeray considère les individus qu'il observe seulement comme des individus, sans en faire les produits d'un système socio-politique. Il ne cherche pas davantage, fidèle à son puritanisme, à parler des aspects sordides de l'existence humaine. C'est pour toutes ces raisons que Charles Dickens et lui furent opposés, autant dans leur œuvre que dans leurs idées.

Ĺ’uvres

Romans

  • Catherine (1839)
  • Samuel Titmarsh et le grand diamant des Hoggarty (1841)
  • MĂ©moires de Barry Lyndon (1843-1844) (The Memoirs of Barry Lyndon, Esq.), Ă  l'origine du film de Stanley Kubrick.
  • La Foire aux vanitĂ©s (1847-1848) (Vanity Fair) ; Librairie Hachette et Cie. Bibliothèque des Meilleurs Romans Etrangers. Paris.
  • L'Histoire de Pendennis (1848-1850)
  • L'Histoire de Henry Esmond (1852), (The History of Henry Esmond)
  • Les Newcomes (1853-1855), (The Newcomes),
  • Les Virginiens (1857-1859) (The Virginians)
  • Lovel, le veuf (1860)
  • Les Aventures de Philip Ă  travers le monde (1861-1862)
  • Denis Duval (1864)

Ĺ’uvres diverses

  • On Being Found Out
  • The Wolves and the Lamb
  • MĂ©moires d'un valet de pied (The Yellowplush Papers), 1837 ; trad. rĂ©Ă©d. Autrement, 1995 ; Ombres, 2007.
  • Le Major Gahagan (1838)
  • A Shabby Genteel Story, 1840
  • Album parisien (1840)
  • Essai sur le gĂ©nie de George Cruikshank (1840)
  • Contes comiques et esquisses (1841)
  • Les secondes funĂ©railles de NapolĂ©on (1841)
  • Le Sultan Stork, ou la mille et deuxième nuit (1842)
  • Album Irlandais (1843)
  • Histoire de la prochaine rĂ©volution française (1844)
  • Voyage en Orient (Notes on a Journey from Cornhill to Grand Cairo), 1845.
  • Vanity fair 1846-1847 en feuilletons. La Foire aux VanitĂ©s (Hachette 1855)
  • The Book of Snobs, London, Punch Office, 1848.
  • Notre rue (1848)
  • Rebecca et Rowena (Rebecca and Rowena), 1850
  • Notices explicatives de Sketches after English Landscape Painters (1850), recueil de gravures de Louis Marvy.
  • Les humoristes anglais du XVIIIe siècle (1853)
  • Les quatre George (1855)
  • Chronique Ă  bâtons rompus (1863)

Brève chronologie de W. M. Thackeray

  • : naissance Ă  Calcutta.
  • 1815 : mort du père de Thackeray.
  • 1817 : pensionnat de Southampton, sĂ©paration douloureuse d'avec sa mère. Cette dernière se remarie avec le Major Carmichael Smith qu'elle aime depuis longtemps.
  • 1819 : arrivĂ©e de Mrs Thackeray mère en Angleterre.
  • 1822-1829 : scolaritĂ© Ă  la Public School de Charterhouse, Ă  Londres[1]. Thackeray s'habitue mal au rĂ©gime du pensionnat.
  • 1829-1830 : sĂ©jour Ă  Cambridge puis en Allemagne. Thackeray jouit d'une vie facile.
  • 1831-1832 : Thackeray commence ses Ă©tudes de droit Ă  l'UniversitĂ© de Cambridge, fait un sĂ©jour Ă  Paris, mène une vie oisive.
  • 1833 : un krach financier et de mauvais investissements le privent de la petite fortune que lui a laissĂ©e son père.
  • 1834-1836 : sĂ©jour Ă  Paris en tant que journaliste.
  • 1836 : mariage avec Isabella Shawe et retour Ă  Londres. Thackeray poursuit l'exercice du journalisme.
  • 1840 : maladie de la jeune Mrs Thackeray qui est internĂ©e pour troubles psychiatriques. Thackeray reste seul avec ses deux filles.
  • 1841 : Thackeray renoue avec son ami Brookfield connu Ă  l'UniversitĂ© de Cambridge et fait la connaissance de son Ă©pouse Jane.
  • 1844 : voyage au Moyen-Orient ; publication de MĂ©moires de Barry Lyndon.
  • 1846 : publication de The Book of Snobs.
  • 1847-1848 : publication de Vanity Fair ; rencontre Ă  Londres de Charlotte BrontĂ«.
  • 1848-1851 : liens Ă©troits avec le mĂ©nage Brookfield, puis rupture.
  • 1848-1850 : publication de Pendennis.
  • 1851-1852 : publication de The English Humourists of the 18th Century et de Henry Esmond.
  • : mort de W. M. Thackeray.

Bibliographie

  • (en) Gilbert Keith Chesterton, The Victorian Age in Literature, Londres, .
  • (en) E. A. Baker, History of the English Novel (1924-1936), New York, Barnes and Noble, .
  • (en) Edgar Pelham, The Art of the Novel from 1700 to the Present Time, New York, MacMillan, .
  • (en) Michael Stapleton, The Cambridge Guide to English Literature, Cambridge, Cambridge University Press, .
  • (en) Margaret Drabble, The Oxford Companion to English Literature (New Edition), Londres, Oxford University Press, .
  • (en) Andrew Sanders, The Oxford History of English Literature (Revised Edition), Oxford, Oxford University Press, , 718 p. (ISBN 0-19-871156-5).

Notes et références

Notes

  1. Une des filles, Minny Thackeray, se marie avec Leslie Stephen, le père de Virginia Woolf (issue d'un second mariage).

Références

  1. « History », sur The Charterhouse (consulté le )

Liens externes

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