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William Bromley

Sir William Bromley, nĂ© vers et mort Ă  Londres le [1], est un homme politique britannique. Figure dominante du party tory (conservateur) Ă  la fin du règne de la reine Anne, il est remarquĂ© pour son intĂ©gritĂ©, son sens civique et l'inflexibilitĂ© de son dĂ©vouement au principe tory de « Haute Église Â»[1].

William Bromley
Illustration.
Fonctions
Président de la Chambre des communes de Grande-Bretagne
–
Monarque Anne
Prédécesseur Richard Onslow
Successeur Thomas Hanmer
Député à la Chambre des communes
–
Circonscription Warwickshire
Prédécesseur Richard Newdigate
Successeur John Mordaunt
–
Circonscription Université d'Oxford
Prédécesseur Christopher Musgrave
Successeur Henry Hyde
Biographie
Date de naissance v.
Date de décès
Nationalité anglais (1663-1707), britannique (1707-1732)
Parti politique Parti tory
Diplômé de Université d'Oxford

Biographie

William Bromley est issu d'une famille de propriĂ©taires terriens « dont l'ascendance est retracĂ©e jusqu'Ă  l'Ă©poque du roi Jean Â» au XIIIe siècle. Son père William est un commandant des forces royalistes durant la Guerre civile anglaise. William hĂ©ritera de lui un « torysme ardent Â». Il obtient du collège Christ Church de l'universitĂ© d'Oxford un baccalaurĂ©at universitaire ès lettres en 1681, et hĂ©rite des terres de son père dans le Staffordshire l'annĂ©e suivante. Il Ă©tudie ensuite le droit au Middle Temple et, s'il ne deviendra jamais avocat, il est juge de paix Ă  partir de 1685. Ă€ la mort de son Ă©pouse en 1688 il entreprend un « Grand Tour Â» de plusieurs mois en France et en Italie. Il est donc absent d'Angleterre au moment de la « Glorieuse RĂ©volution Â»[1].

De retour au pays il se prĂ©sente avec succès comme candidat tory dans la circonscription de Warwickshire aux Ă©lections lĂ©gislatives de 1690. En 1692 il publie le rĂ©cit de ses voyages sur le continent, ouvrage qui fait rapidement polĂ©mique. Ses dĂ©tracteurs y notent sa sympathie apparente pour la foi catholique, ainsi que son choix de dĂ©signer Marie II et Guillaume III par les titres de « prince et princesse d'Orange Â», ce qui laisse supposer qu'il ne les reconnaĂ®t pas comme monarques lĂ©gitimes d'Angleterre ; par prudence, il retire ce rĂ©cit de la vente. Ă€ la Chambre des communes, il siège clairement parmi les opposants au gouvernement[1].

RĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© du Warwickshire « sans grande difficultĂ© Â» en 1695, il se montre rĂ©ticent Ă  prĂŞter un serment de loyautĂ© Ă  Guillaume III, requis par la majoritĂ© whig du Parlement. S'il se plie finalement Ă  cette obligation, il lui est difficile de poursuivre sa carrière parlementaire dans ces conditions, et il ne se reprĂ©sente pas aux Ă©lections de 1698. Cette mĂŞme annĂ©e, il publie une version anglaise des Annales de Tacite Ă  laquelle il travaille depuis cinq ans, dĂ©nonçant la malhonnĂŞtetĂ© en politique et le pouvoir arbitraire. Il ne se reprĂ©sente pas non plus aux Ă©lections lĂ©gislatives de janvier 1701, mais celles-ci sont reportĂ©es par les torys, qui le persuadent de se prĂ©senter Ă  l'Ă©lection partielle du mois de mars pour le siège reprĂ©sentant les diplĂ´mĂ©s de l'universitĂ© d'Oxford Ă  la Chambre des communes. William Bromley y est Ă©lu face Ă  un autre candidat tory, Sir George Beaumont. Il sera continuellement rĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© de l'universitĂ© au Parlement jusqu'Ă  sa mort trente-et-un ans plus tard[1].

La mort de Guillaume III et l'arrivĂ©e sur le trĂ´ne de la reine Anne en 1702 marque le dĂ©but d'une pĂ©riode de dominance tory au gouvernement. William Bromley devient une figure plus importante au Parlement. Dès le mois d'aoĂ»t il prend part Ă  l'accueil de la reine lorsque celle-ci visite l'universitĂ© d'Oxford. Certains torys souhaitent le voir obtenir la prĂ©sidence de la Chambre des communes en 1705, contre le candidat officiellement soutenu par la Cour, John Smith. Les adversaires de William Bromley font distribuer aux dĂ©putĂ©s son rĂ©cit de voyage en France et en Italie d'une douzaine d'annĂ©es plus tĂ´t, soulignant les passages qui semblent indiquer sa sympathie pour l'Église catholique et pour le jacobitisme. L'intĂ©ressĂ©, dĂ©sormais partisan fervent de l'Église anglicane, se dĂ©fend en Ă©voquant des erreurs de jeunesse. Smith, bien que whig, est Ă©lu prĂ©sident de la Chambre par les voix de 248 dĂ©putĂ©s contre 205 pour Bromley, qui a lui-mĂŞme « poliment Â» votĂ© pour le candidat de la Cour[1].

Au cours des années qui suivent il est perçu, conjointement avec Thomas Hanmer, comme le chef de facto des députés torys d'arrière-ban. En et il mène les attaques de ces députés d'arrière-ban contre ce qu'ils considèrent comme la mauvaise gestion par le gouvernement de la participation de la Grande-Bretagne à la guerre de Succession d'Espagne. Les torys remportent largement les élections de 1710, et les députés choisissent William Bromley pour président de la Chambre ; il est élu à ce poste sans opposition. Fin , sa douleur à la mort de son fils Clobery l'amène à demander et obtenir quelques jours de suspension de la Chambre, car il n'est pas en état d'assumer ses fonctions. Lorsqu'il les reprend, il s'assure que les intérêts et les priorités des députés d'arrière-ban de la majorité soient entendus lorsque ces députés sont en désaccord avec le gouvernement. Au cours des mois qui suivent, toutefois, il s'emploie à unifier à la Chambre un parti tory divisé, et à amener les députés d'arrière-ban à soutenir le gouvernement. La dualité de ce rôle, de président de la Chambre et de meneur des députés d'arrière-ban torys, irrite parfois les députés whigs, qui l'accusent de comportement partisan. En juin, il est fait membre du Conseil privé[1].

En il est fait secrĂ©taire d'État pour le dĂ©partement du Nord, poste relatif aux relations du royaume avec l'Europe du Nord, et quitte donc la prĂ©sidence de la Chambre des communes pour entrer au gouvernement. Il continue de se prĂ©occuper activement de maintenir l'unitĂ© du Parti tory, c'est-Ă -dire concilier les simples dĂ©putĂ©s avec le gouvernement, mais ne rencontre qu'un succès limitĂ©. L'annĂ©e suivante, le nouveau roi George Ier nomme un gouvernement whig, et William Bromley est poliment remerciĂ© de son poste en septembre. Bien que les torys ne soient pas favorables au nouveau roi, dont l'accession au trĂ´ne repose sur l'Acte d'Ă©tablissement de 1701, Bromley semble s'ĂŞtre activĂ© Ă  persuader « de nombreux dĂ©putĂ©s torys Â» de renoncer au jacobitisme. Il demeure un dĂ©putĂ© relativement actif, et en 1722 il s'oppose notamment Ă  la volontĂ© du gouvernement de suspendre la loi d'Habeas Corpus Ă  la dĂ©couverte d'un complot jacobite menĂ© par Francis Atterbury. En il est pris d'un malaise dans l'enceinte de la Chambre des communes, et meurt Ă  son domicile Ă  Bond Street quelques jours plus tard. Il est inhumĂ© Ă  Baginton, dans le Warwickshire, dans ses robes de prĂ©sident de la Chambre[1] - [2].

Références

  1. (en) "BROMLEY, William II (1663-1732)", in D. Hayton, E. Cruickshanks, S. Handley (Ă©ds.), The History of Parliament: the House of Commons 1690-1715, 2002
  2. (en) "BROMLEY, William (?1663-1732)", in R. Sedgwick (Ă©d.), The History of Parliament: the House of Commons 1715-16754, 1970

Liens externes

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