Accueil🇫🇷Chercher

Willem Jacob Oudendijk

Willem Jacob Oudendijk, (NĂ© Ă  Kampen (Pays-Bas) le   et mort Ă  Warnsveld le ) Ă©tait un diplomate et conseiller politique (beleidsadviseur)  hollandais.

Willem Jacob Oudendijk
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  79 ans)
Nationalité
Activité

Biographie

Willem Oudendijk est né dans la famille Oudendijk-Witse Borg. Son père est marchand de vin. Il fait ses études secondaires à Amsterdam et étudie ensuite le droit de 1892 à 1894 à l'Université de Leiden.

Il rentre dans les services diplomatiques en 1894. Connaissant les langues russe, chinoise et iranienne, il est successivement affecté à Pékin, Petrograd et Téhéran. De 1910-1913 il est consul général et ministre plénipotentiaire du gouvernement néerlandais en Perse. De 1910 à 1914, il est dans les Indes orientales néerlandaises, où il sera nommé plus tard conseiller politique. Il y défend l'égalité juridique des Chinois, victimes de discrimination, avec les habitants des colonies européennes. Il promeut l'approfondissement des relations commerciales et diplomatiques avec la République de Chine sous le gouvernement du Kuomintang. De 1914 à 1917, il n'est pas en situation d'activité.

Grâce au ministre des Affaires Ă©trangères John Loudon, il a obtient dĂ©but 1917 un poste diplomatique Ă  Petrograd, Ă  l'ambassade des Pays-bas dans l'Empire russe. En , il est chargĂ© d'affaires[1]. Il regrette la neutralitĂ© des Pays-Bas face Ă  la rĂ©volution de FĂ©vrier et la chute de la monarchie, et noue des liens personnels avec les reprĂ©sentants de l'Entente et l'Empire britannique (depuis 1917 alliĂ© de la Russie dans la Seconde Guerre mondiale ). Après la RĂ©volution de FĂ©vrier, il informe de l'Ă©volution du gouvernement rĂ©volutionnaire du socialiste modĂ©rĂ© Aleksandr Kerenski modĂ©rĂ© vers le radicalisme bolchĂ©vique.

Willem Oudendijk est présent à Petrograd pendant la Révolution d'Octobre. Anti-communiste, il exprime son inquiétude devant les violences des bolcheviks. Reprenant des positions réactionnaires et antisémites, i est convaincu de la volonté des Juifs d'introduire le communisme et le matérialisme en Europe occidentale et le Reich allemand.

En 1918, pendant la guerre civile russe, il mène avec succès une nĂ©gociation entre le Royaume-Uni et le nouveau rĂ©gime soviĂ©tique, et obtient la libĂ©ration de Maksim Litvinov, en Ă©change d'officiers britanniques qui avaient soutenu les armĂ©es blanches contre l'ArmĂ©e rouge. Il engage ensuite Ă  Moscou des pourparlers avec le commissariat du Peuple aux affaires Ă©trangères, Ă  la demande de la reine Wilhelmina, pour autoriser le dĂ©part Ă  l'Ă©tranger de l'ex-tsarine et de ses enfants. Il lui est indiquĂ© que les membres de la famille impĂ©riale sont en bonne santĂ© et laissĂ© entendre que la demande de son gouvernement pourrait ĂŞtre acceptĂ©e. La famille impĂ©riale est en fait exĂ©cutĂ©e le [1].

Il reçoit en novembre 1918 l'ordre de quitter immĂ©diatement la Russie. Il sert ensuite de 1919 Ă  1931 dans la RĂ©publique de Chine et promeut les intĂ©rĂŞts occidentaux auprès du gouvernement nationaliste de la Kuomintang. Il vit Ă  partir de 1931 et jusqu'Ă  la fin de sa vie en Angleterre et le Sud de la France, mais dĂ©cède Ă  Warnsveld près de Zutphen. Son mariage avec Marguerite de Fuller, en 1911, est restĂ© sans enfant.

Après son dĂ©part Ă  la retraite il raconte sa jeunesse, et sa vie de diplomate dans Ways and by-ways in diplomacy[2], en signant d'un nom anglicisĂ©.

Citations

« Considérons que la suppression immédiate du bolchévisme est le plus grand besoin actuel, encore plus grand parce que la Guerre fait toujours rage, et, à moins qu'il ne soit étouffé dans l'œuf, il dominera sous une forme ou une autre l'Europe et le monde entier, car il est organisé et mené par certains Juifs apatrides dont le seul but est de détruire l'ordre existant (...)[3]. »

« Dans tous mes rapports, j'ai essayĂ© de leur faire comprendre [au gouvernement nĂ©erlandais] ce danger [du communisme] qui menaçait l'ensemble de nos institutions dĂ©mocratiques, notre libertĂ© et notre civilisation chrĂ©tienne, et je les ai suppliĂ©s d'avertir  chaque fois que l'occasion s'en prĂ©senterait les gouvernements des pays en guerre. Je doute que cela a jamais Ă©tĂ© fait. Je me sentais comme un homme qui voit une maison en feu, qui est impuissant Ă  y faire face et dont les appels Ă  l'aide restent lettre morte[4]. »

Notes et références

  1. Smit, C. (1975) Tien studiën betreffende Nederland in de Eerste Wereldoorlog, p. 131
  2. (en) William J Oudendyk, Sir, Ways and by-ways in diplomacy, Londres, Peter Davies, (OCLC 499243503)
  3. Russia. No. 1. A Collection of Reports on Bolshevism in Russia, april 1919. Rapport du 6 septembre 1918 sous couvert de l'ambassadeur sir M. Findlay (Norvège) Ă  Arthur James Balfour.
  4. Oudendijk, Ways and By-ways, 298
  • Principale source : (nl) Biografisch Woordenboek van Nederland [« Dictionnaire biographique des Pays-Bas »], t. 1, Den Haag, 1979 (dernière mise Ă  jour le 12 novembre 2013) (lire en ligne), Oudendijk, Willem Jacob (1874-1953)
  • (nl) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en nĂ©erlandais intitulĂ© « Willem Jacob Oudendijk » (voir la liste des auteurs).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.