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Walter Fillak

Walter Fillak est un partisan italien né à Turin le et mort à Cuorgnè le , pendu en représailles à son opposition au régime fasciste.

Walter Fillak
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  24 ans)
Cuorgnè
Pseudonyme
Gennaio
Nationalité
Activité

Biographie

Compagnon de Giorgio Issel (it), qui, comme lui, devient partisan et homme de main de la Résistance italienne, Walter Fillak étudie au Lycée scientifique Gian Domenico Cassini (it) de Gênes. Expulsé pour des motifs politiques, il complète ses études secondaires en privé. À l'université il rencontre Giacomo Buranello (it), avec lequel il est arrêté en 1942 et renvoyé devant le tribunal spécial fasciste. Libéré en 1943, il entre dans les groupes d'action patriotique génois sous le nom de guerre de Gennaio et devient commissaire politique de la IIIe Brigade Garibaldi Ligure (it)[1] - [2].

Cette formation de partisans se disperse après un violent combat contre la Wehrmacht. Gennaio rejoint le val d'Aoste, où il change son nom de guerre pour celui de Martin. Dans la vallée, il commande la LXXVIe Brigade Garibaldi, organisant et participant à de nombreux combats contre l'armée allemande et les fascistes de la République sociale italienne, opérant au nord du Canavese et du Biellese. Une délation conduisit à l'arrestation près d'Ivrée de Fillak et de la quasi-totalité du commandement des partisans du hameau de Lace dans la commune de Donato[1] - [2].

Il Ă©crivit, avant de mourir, pendu par les allemands[2] :

« Mio caro papà,
Per disgraziate circostanze sono caduto prigioniero dei tedeschi.
Quasi sicuramente sarò fucilato.
Sono tranquillo e sereno perché pienamente consapevole d'aver fatto tutto il mio dovere d'italiano e di comunista.
Ho amato sopra tutto i miei ideali, pienamente cosciente che avrei dovuto tutto dare, anche la vita ;
e questa mia decisa volontà fa sì che io affronti la morte con la calma dei forti.
Non so altro che dire.
Il mio ultimo abbraccio
Walter
Il mio ultimo saluto a tutti quelli che mi vollero bene
. »

ce qui signifie :

"Mon cher papa,

Par des circonstances malheureuses, je suis tombé prisonnier des Allemands.

Je serai presque certainement abattu.

Je suis calme et serein parce que j'ai pleinement conscience d'avoir fait tout mon devoir d'Italien et de communiste.

Avant tout, j'aimais mes idéaux, pleinement conscient que j'aurais dû tout donner, même ma vie ;

et cette volonté résolue qui est la mienne signifie que j'affronte la mort avec le calme du fort.

Je ne sais pas quoi dire d'autre.

Mon dernier câlin,

Walter

Mon dernier au revoir Ă  tous ceux qui m'aimaient."

La corde rompit durant la pendaison. Les nazis s'en procurèrent une autre et terminèrent l'exécution sans pitié[1].

Reconnaissance

  • GĂŞnes lui a dĂ©diĂ© une rue de Sampierdarena[3] - [4].
  • Le LycĂ©e scientifique Gian Domenico Cassini (it) a dĂ©diĂ© Ă  la mĂ©moire de Walter Fillak et des autres anciens Ă©lèves partisans (Giacomo Buranello, Giorgio Issel, Silvano Stacchetti) une plaque placĂ©e au-dessus de l'entrĂ©e de l'amphithéâtre de l'institut.
  • IvrĂ©e lui a dĂ©diĂ© une place dans son centre historique.
  • Cuorgnè lui a dĂ©diĂ© une plaque Ă  l'endroit oĂą il a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© et une rue du village porte son nom.
  • La commune de Donato, siège du commando partisan, a Ă©rigĂ© un monument Ă  la RĂ©sistance en utilisant les ruines de la maison incendiĂ©e par les allemands et a donnĂ© le nom de Walter Fillak Ă  l'une de ses rues.
  • Ă€ Montanaro, dans la province de Turin, l'Ă©cole maternelle porte son nom.

Notes et références

  1. « Femmes et hommes de la Résistance : Walter Fillak », sur Associazione Nazionale Partigiani d'Italia
  2. « Walter Fillak (Gennaio, Martin) », sur Lettres de condamnĂ©s Ă  mort de la RĂ©sistance italienne (8 septembre 1943 - 25 avril 1945) (it)
  3. « Via Walter Fillak », sur sanpierdarena.net
  4. Les immeubles d'habitation qui doivent être détruits à la suite de l'effondrement, le 14 août 2018, du viaduc du Polcevera, se trouvent dans la via Walter Fillak et la via Enrico Porro (« Via Enrico Porro », sur sanpierdarena.net) : « Gênes, comment le pont Morandi s'appuie sur les maisons au-dessous », sur La Repubblica
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