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Walid Phares

Walid Phares (arabe : ÙˆÙ„ÙŠŰŻ ÙŰ§Ű±Űł API : [waˈliːd ˈfaːres]), nĂ© le Ă  Ghouma au Liban, est un chercheur amĂ©ricain d’origine libanaise maronite[1], et un soutien du Parti rĂ©publicain. Il a pris position en faveur de l'intervention amĂ©ricaine en Irak sous l'administration de George Bush[2]. C'est un conseiller controversĂ© de Donald Trump, du fait notamment de son appartenance passĂ©e Ă  la milice des Forces libanaises pendant la guerre civile du Liban[2] - [3]. Il est par ailleurs analyste du Proche-Orient auprĂšs de mĂ©dias, ou de diverses institutions.

Walid Phares
Naissance
Ghouma (Liban)
Nationalité Libanais et américain
Pays de rĂ©sidence États-Unis
DiplĂŽme
MaĂźtrise en droit international Ă  l’universitĂ© de Lyon
Activité principale

Chercheur

Analyste
Formation
Droit, sciences politiques et sociologie

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

NĂ© le dans une famille chrĂ©tienne maronite Ă  Ghouma dans le district de Batroun (Liban), Walid Phares y grandit ainsi qu’à Beyrouth. Il y Ă©tudie le droit, la science politique et la sociologie, suivant les cours de l’universitĂ© Saint-Joseph et de l’UniversitĂ© libanaise, et obtient un diplĂŽme de maĂźtrise en droit international Ă  l’universitĂ© Jean-Moulin-Lyon-III[1].

Activités intellectuelles et activisme politique

DĂšs 1979, Phares obtient une certaine notoriĂ©tĂ© avec la publication d’un premier livre, al Taadudiya fi Lubnan, dans lequel il applique le concept du choc des civilisations[1] de Huntington au Liban, oĂč coexistent culture chrĂ©tienne et culture islamique[4]. C’est ainsi qu’à peine devenu avocat, Phares est engagĂ© comme analyste politique pour la revue Mashreq International dans laquelle il Ă©crit en français, en arabe et en anglais de 1982 Ă  1987[1].

En 1981, peu aprĂšs la fin de son master, il rejoint le ComitĂ© des chrĂ©tiens du Moyen-Orient (MECHRIC)[5]. Trois ans plus tard, il adhĂšre Ă  l’Union Sociale DĂ©mocratique ChrĂ©tienne (USDC), un parti de centre-gauche[6]. Écrivain prolifique et contributeur habituel de la presse internationale[1], il dĂ©bat Ă  plusieurs reprises contre des musulmans fondamentalistes ou contre des intellectuels nationalistes arabes dans les annĂ©es 1980[1] : ses principaux ouvrages sont alors Hiwar Dimucrati (le Dialogue dĂ©mocratique, 1981) ou al Thawra al Islamiya al Khumaynia (la RĂ©volution de Khomeiny, 1986).

En 1986, il rejoint le bureau politique des Forces libanaises en tant que reprĂ©sentant de l’USDC. En 1988, il est Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’UDSC, renommĂ© Ă  cette occasion le parti dĂ©mocrate social-chrĂ©tien (PDSC). C’est Ă  cette Ă©poque qu’il plaide[4] en faveur d’une sĂ©paration du Liban entre deux parties, l’une musulmane et l’autre chrĂ©tienne.

Cependant, il se heurte aux cadres des Forces libanaises en en demandant la dĂ©mocratisation, ce qui l’amĂšne Ă  quitter le bureau politique en mars 1989.

Soutien du gĂ©nĂ©ral Michel Aoun jusqu’à sa chute le , il est dĂšs lors placĂ© sur une liste des opposants les plus recherchĂ©s et contraint de quitter le Liban. En 1990, il s’établit aux États-Unis et obtient la nationalitĂ© amĂ©ricaine.

Vie aux États-Unis (1990-)

ExilĂ© aux États-Unis, Phares devient maĂźtre de confĂ©rence (senior lecturer) en sciences politiques Ă  l’universitĂ© Atlantique de Floride en 1993 jusqu’en 2004. Il travaille par ailleurs en lien avec le Centre Ariel de recherche politique (JĂ©rusalem).

Il prĂ©side par ailleurs un cercle de pensĂ©e, le Global Policy Institute (Washington) et intervient Ă  de nombreuses reprises auprĂšs d’instances internationales : il a par exemple Ă©tĂ© l’un des acteurs de la rĂ©solution 1559 du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies, en faveur du respect de la souverainetĂ© du Liban contre son occupation par les armĂ©es syrienne de Bachar El-Assad et israĂ©lienne. Soutien de la rĂ©volution du CĂšdre et de l’alliance du 14-Mars, il dĂ©nonce l’hĂ©gĂ©monie du Hezbollah.

En 2016, Donald Trump le choisit pour le conseiller sur les sujets touchant Ă  la politique moyen-orientale et au terrorisme.

Controverses

W. PharÚs a suscité la controverse en raison de sa participation aux milices armées libanaises dans les années 1980 pendant la guerre civile libanaise[7] - [8] - [9] - [3] - [10]. Selon le Washington Post, Phares "était un conseiller politique des miliciens libanais pendant leur guerre contre les factions musulmanes dans les années 1980[11].". PharÚs a affirmé qu'il n'avait été impliqué avec les miliciens qu'à titre politique et qu'il n'avait pas été impliqué directement dans des actes de violence[9] - [3].

Abed Ayoub, directeur juridique et politique national du ComitĂ© amĂ©ricano-arabe contre la discrimination, dĂ©clare Ă  ce sujet : "Si vous regardez son histoire, il Ă©tait un belliciste et il ne devrait pas ĂȘtre admis Ă  la Maison Blanche. Il faisait partie d'une milice qui a commis des crimes de guerre et, si nĂ©cessaire, il devrait ĂȘtre jugĂ© pour crimes de guerre[12].".

Bien que Phares soit souvent décrit comme un spécialiste du terrorisme, Martha Crenshaw (en), experte en terrorisme de l'université Stanford, a déclaré que Phares n'était "pas un universitaire à part entiÚre[13]"

Il est considĂ©rĂ© comme un analyste politique d'extrĂȘme-droite[12]

ƒuvres

Livres

AnnĂ©e Livre Éditeur
1979 Pluralism in Lebanon Université saint-Esprit de Kaslik
1980 The Lebanese Thought and the Thesis of Arabization Dar el-Sharq Presse
1981 Democratic Dialogue Manshurat el-Tagammoh
1985 Thirteen Centuries of Struggle Machrek Éditions (Beyrouth)
1986 The Iranian Islamic Revolution Dar el-Sharq Presse
1995 Lebanese Christian Nationalism: The Rise and Fall of an Ethnic Resistance L. Rienner Publishers
1998, 2001 History of the Middle East: Trends and Benchmarks IRP de l'Université de Miami Presse
2005 Future Jihad: Terrorist Strategies Against America Palgrave Macmillan
2007 The War of Ideas: Jihadism against Democracy Palgrave Macmillan
2008 The Confrontation: Winning the War against Future Jihad Palgrave Macmillan
2010 The Coming Revolution: Struggle for Freedom in the Middle East

(édition française : Du printemps arabe à l'automne Islamiste ?, 2013)

Simon & Schuster
2014 The Lost Spring. U.S. Policy in the Middle East and Catastrophes to Avoid Palgrave Macmillan

Documentaires

  • Radical Islam: Terror in Its Own Words.

Références

  1. « Biographie de Walid Phares » [PDF], sur Document Repository de la Chambre des reprĂ©sentants des États-Unis,
  2. (en) « Mitt Romney announces his foreign policy team », sur yahoo.com, (consulté le ).
  3. « The dark, controversial past of Trump’s counterterrorism adviser », sur Washington Post (consultĂ© le )
  4. Youssef Mouawad, « Walid PharĂšs ou la revanche de l’isolationnisme », sur L'Orient-Le Jour (consultĂ© le ).
  5. Poste de veille (blogue).
  6. Robert Rabil, « Walid Phares Under Attack », sur American Thinker, (consulté le ).
  7. « Bashing Both Iran and Obama, Trump Scores Points at AIPAC », sur Foreign Policy (consulté le )
  8. « Peter King’s Witch Hunt », sur Foreign Policy (consultĂ© le )
  9. « Trump's foreign policy team baffles GOP experts », POLITICO,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. « One of Trump’s foreign policy advisers is a 2009 college grad who lists Model UN as a credential », sur Washington Post (consultĂ© le )
  11. « GOP foreign policy elites don’t know whether they’ll serve if Trump is president », sur Washington Post (consultĂ© le )
  12. Lynfield, « Who is Walid Phares, Trump's Mideast adviser? », Jerusalem Post,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  13. Jarad Vary, « Meet Mitt Romney's Radical, Right-wing, Sharia-phobe Foreign Policy Advisor », sur The New Republic, (consulté le )

Liens externes

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