Wake no Kiyomaro
Wake no Kiyomaro (ćæ°æž éș»ć, 733â799) est un fonctionnaire japonais de haut rang de l'Ă©poque de Nara.
Biographie
Il naĂźt dans la province de Bizen (de nos jours le district de Wake, prĂ©fecture d'Okayama) dans une famille de dĂ©vots bouddhistes politiquement importants qui espĂšrent conserver le bouddhisme et la politique sĂ©parĂ©s par une rĂ©forme religieuse. Il devient conseiller de confiance de l'empereur Kammu, position qu'il utilise pour encourager le dĂ©veloppement du bouddhisme dans une direction qui l'empĂȘcherait de poser une menace pour le gouvernement[1] - [2]. Selon le Shoku Nihongi, il est envoyĂ© au Usa Hachiman-gĆ« pour recevoir un message divin ; indiquant que seules les personnes descendants d'Amaterasu peuvent devenir empereur, il rĂ©fute le message divin prĂ©cĂ©dent prĂ©tendant que DĆkyĆ doit ĂȘtre le prochain empereur aprĂšs l'impĂ©ratrice KĆken (plus tard impĂ©ratrice ShĆtoku)[3]. Cette dĂ©claration met DĆkyĆ en colĂšre, qui use de son influence auprĂšs de l'impĂ©ratrice pour que soit publiĂ© un Ă©dit qui envoie Kiyomaro en exil. Il fait aussi couper les tendons des jambes de Kiyomaro que seule la protection du clan Fujiwara empĂȘche d'ĂȘtre tuĂ©[4].
L'annĂ©e suivante cependant, l'impĂ©ratrice ShĆtoku meurt. L'empereur KĆnin lui succĂšde, qui Ă son tour exile DĆkyĆ dans la province de Shimotsuke et non seulement fait revenir Wake no Kiyomaro de son exil mais le nomme aussi Ă la fois kokushi (gouverneur) de la province de Bizen et udaijin (ministre dĂ©lĂ©guĂ© d'Ătat)[4] - [5]. L'annĂ©e suivante, il demande au gouverneur du dazaifu d'envoyer des fonctionnaires Ă Usa afin enquĂȘter sur les allĂ©gations d'« oracles frauduleux ». Dans son compte-rendu ultĂ©rieur, Wake no Kiyomaro dĂ©clare que sur cinq oracles examinĂ©s, deux s'avĂšrent avoir Ă©tĂ© fabriquĂ©s. En consĂ©quence, le gouvernement dĂ©charge Usa no Ikemori de son poste de prĂȘtre en chef et le remplace par Ćga no Tamaro, jusque-lĂ dĂ©shonorĂ©. Ensuite de quoi, Wake no Kiyomaro retourne dans la province de Yamato[5]. Il demeure un conseiller de confiance de l'empereur Kammu; au printemps de 793, il convainc l'empereur d'abandonner la construction trĂšs en retard d'une capitale Ă Nagaoka et de chercher Ă la place un autre emplacement vers le nord-est, Ă Heian-kyĆ (actuelle KyĆto[3].
Son visage paraĂźt sur les billets de 10 yens Ă©mis Ă partir de 1888[6].
Bibliographie
- Eliot, Charles, Harold G Parlett, George Bailey Sansom. (1935). Japanese Buddhism. Londres, Routledge. OCLC 236338
- Groner, Paul (2000). Saicho: The Establishment of the Japanese Tendai School. Honolulu, University of Hawaii Press. (ISBN 0-8248-2371-0).
- Hall, John Whitney. (1988). The Cambridge History of Japan. Cambridge, Cambridge University Press. (ISBN 0-521-22357-1).
- Ponsonby-Fane, Richard. (1962). Sovereiegn and Subject. Kyoto, Ponsonby Memorial Society. OCLC 1014075
- Teeuwen, Mark et Fabio Rambelli (2003). Buddhas and Kami in Japan: Honji Suijaku As a Combinatory Paradigm. Londres, Routledge. (ISBN 0415297478 et 9780415297479); OCLC 610544145
Notes et références
- Richard Arthur Brazabon Ponsonby-Fane, Sovereign and Subject, University of Michigan, , p. 222
- (en) Paul Groner, Saicho : The Establishment of the Japanese Tendai School, Honolulu, University of Hawaii Press, , 34â35 p. (ISBN 0-8248-2371-0, lire en ligne)
- (en) John Whitney Hall, The Cambridge History of Japan, Cambridge/London/New York, Cambridge University Press, , 516â517 p. (ISBN 0-521-22357-1)
- Charles Eliot, Japanese Buddhism, Routledge, (ISBN 0-7007-0263-6), p. 227
- (en) Mark Teeuwen et Fabio Rambelli, Buddhas and Kami in Japan : Honji Suijaku As a Combinatory Paradigm, London/New York, Routledge, , 81â85 p. (ISBN 0-415-29747-8)
- (ja) « æ„æŹèČšćčŁćČ (History of Japanese currency) », Banque du Japon (consultĂ© le )
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Wake no Kiyomaro » (voir la liste des auteurs).