Voyelle moyenne postérieure arrondie
La voyelle moyenne postérieure arrondie est une voyelle utilisée dans certaines langues. Ce son se trouve à mi-chemin entre la voyelle mi-fermée postérieure arrondie [o] et la voyelle mi-ouverte postérieure arrondie [ɔ]. En alphabet phonétique international, on représente généralement cette voyelle avec le symbole diacrité [o̞] ou [ɔ̝].
Voyelle moyenne postérieure arrondie | ||
Symbole API | o̞ | |
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Numéro API | 307 | |
Unicode | U+006F | |
Symbole API alternatif | ɔ̝ | |
Numéro API alternatif | 430 | |
Unicode alternatif | U+031E | |
X-SAMPA | inexistant |
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Kirshenbaum | inexistant |
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Bernard Bloch (en) et George L. Trager (en) proposent le symbole oméga fermé ‹ ɷ › en 1940 et le symbole petite capitale e tréma ‹ ᴇ̈ › en 1942 pour représenter la voyelle moyenne postérieure non arrondie et le symbole petite capitale oméga ‹ ꭥ › pour représenter la voyelle moyenne postérieur arrondie[1] - [2].
Langues
- Espagnol[3] : todo [ˈt̪o̞ð̞o̞] « tout » (toutefois communément noté o)
- Japonais[3] : 面白い [o̞mo̞ɕiɺo̞↓i] « amusant, intéressant »
- Occitan (moderne), transcrit la réalisation la plus commune du -a atone final étymologique[4] (chez quelques auteurs[5]) : casèla, calòta > [kaˈzɛlo̞] (« cabane, cahute, caselle »), [kaˈlɔto̞] .
Notes et références
- Bloch et Trager 1940, p. 4.
- Bloch et Trager 1942, p. 22.
- Le /o/ espagnol comme le /o/ japonais a un degré d'aperture plus bas que le /o/ allemand, comme le symbolise le diacritique descendant; il se confond avec une voyelle moyenne.
- Écrit -a en graphie classique normalisée, -o en graphie mistralienne
- Voir la description du phone dans Hélène Coustenoble, La phonétique du Provencal moderne en terre d’Arles, , reprise par Jòrdi Deledar et Patrici Poujade, L’Occitan parlé en Ariège, Pamiers, Cercle occitan Prosper Estieu/IEO edicions, et (ca + oc) Patrici Poujade et Claudi Balaguer, Diccionari occità-català / catalan-occitan, Ediciones de La Tempestad, ; une description similaire et détaillée du phone dans Pierre Monteil, Le Parler de Saint-Augustin : description linguistique d'un micro-dialecte occitan de Corrèze, Presses universitaires du Limousin, (ISBN 2-84287-056-5), qui soutient qu'on le retrouve également dans le a tel qu'il est réalisé dans plusieurs autres contextes phonétiques dans le parler limousin auquel est consacré son étude — il soutient qu'il correspond à un phonème dictinct et fait la démonstration de l'opposition avec ò tonique issu de Ŏ latin — ; Robert Lafont, Éléments de phonétiqueé de l'occitan, Valence-d'Albigeois, Vent Terral, , 2e éd. (1re éd. 1983) distingue pour sa part [o] — -a atone final — de [ɔ] — ò tonique et a vélarisé caractéristique de façon variable dans certains parlers du Massif central, notamment en rouergat et limousin, en quoi il s'oppose donc à Monteil 1997 — ; la plupart des auteurs — notamment (oc) Louis Alibert, Gramatica occitana segon los parlars lengadocians (1re éd. 1935) — ne le distinguent néanmoins pas de la voyelle mi-ouverte postérieure arrondie (en API [ɔ]) tonique (graphiée ò en norme classique) et transcrivent donc : casèla, calòta > [kaˈzɛlɔ], [kaˈlɔtɔ]
Sources
- (en) Bernard Bloch et George L. Trager, Tables for a system of phonetic description, New Haven, (lire en ligne)
- (en) Bernard Bloch et George L. Trager, Outline of linguistic analysis, Baltimore, Linguistic Society of America, coll. « Special publications of the Linguistic Society of America », (lire en ligne)
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