Vol Baikal Airlines 130

Sur l'aire de trafic de l'aéroport international d'Irkoutsk, il a fallu 17 minutes au pilotes pour faire fonctionner les 3 moteurs à réaction. Le jour de l'accident, l'équipage n'a pu allumer le moteur n°2 (celui placé dans l'empennage verticale) qu'après sa cinquième tentative, les quatre dernières tentatives n'ayant pas réussi à allumer le moteur.

Lors du démarrage du moteur n°2, une rotation spontanée du turbocompresseur du moteur est constatée à 2 reprises. Lorsque tous les moteurs ont démarré, un voyant indiquant une rotation anormale du démarreur s'est allumé. Le manuel d'exploitation ne décrit pas les mesures à prendre dans cette situation et l'équipage pense que l'avertissement est erroné, pensant que le démarreur ne peut tourner qu'au démarrage du moteur. Tous les paramètres moteurs semblent normaux et l'équipage décide de continuer la procédure de mise en route.

L'avion a décollé de la piste 12 à 11h59. Seulement 4 minutes après le décollage, le démarreur du moteur n°2 subit une panne non contenue. Des fragments du démarreur ont sectionné les conduites de carburant et un incendie s'est déclaré dans la zone de l'APU et du moteur n°2. L'équipage coupe le moteur n°2 et active le système anti-incendie, mais le feu n'a cependant pas pu être maîtrisé à temps. À 12h05, l'équipage a annoncé par radio qu'il avait un incendie moteur et qu'il retournait à l'aéroport. Entre-temps, l'incendie a gravement endommagé les conduites hydrauliques de l'appareil, ce qui a entraîné une perte progressive du contrôle de l'avion. Le contrôle a été perdu à 12h07 et l'avion s'est écrasé dans une ferme laitière, à 15 km de l'aéroport d'Irkoutsk. Les 115 passagers et 9 membres d'équipage à bord ont tous été tués sur le coup, ainsi qu'une personne au sol présente dans la ferme.

Croix avec les noms des victimes de l'accident.

L'enquête a révélait que l'accident a été causé par la rupture en plein vol du démarreur du moteur n°2, endommageant les conduites de carburant et les circuits hydrauliques du moteur, entrainant un incendie sur le moteur n°2 et une perte de contrôle de l'appareil. L'équipage n'aurait pas dû entamer le décollage en premier lieu, mais a sous-estimé la gravité de la situation en raison de lacunes dans la documentation opérationnelle fournit par la compagnie et les instructions utilisées pour la formation du personnel navigant et technique, ainsi que des informations insatisfaisantes fournies dans le cockpit par le système de surveillance de l'état du démarreur.

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Baikal Airlines Flight 130 » (voir la liste des auteurs).