Vladimir Krioutchkov
Vladimir Aleksandrovitch Krioutchkov (en russe : Владимир Александрович Крючков), né à Tsaritsyne, aujourd'hui Volgograd, le , et mort à Moscou le , est un politicien soviétique, membre du Parti communiste, qui resta dans cette organisation de 1944 jusqu'en 1991, où il fut démis de ses fonctions pour son rôle dans le coup d'État avorté contre Mikhaïl Gorbatchev[1]. Il fut également l'un des principaux dirigeants du KGB dont il fut le président entre 1988 et 1991.
Ministre de la Défense |
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Naissance | Volgograd (gouvernement de Tsaritsyne (d), république socialiste fédérative soviétique de Russie, Union soviétique) |
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Décès |
(à 83 ans) Moscou |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Владимир Александрович Крючков |
Nationalités | |
Allégeance | |
Formation |
Académie diplomatique du ministère des Affaires étrangères de la fédération de Russie Université de droit de Moscou O. I. Koutafine (en) |
Activités |
Parti politique | |
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Membre de | |
Grade militaire | |
Conflits | |
Distinctions | Liste détaillée Ordre du Drapeau rouge Médaille du Jubilé des « 40 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en) Médaille « vétéran des forces armées de l'URSS » (en) Médaille commémorative du 850e anniversaire de Moscou (en) Médaille du Jubilé des « 50 Ans des Forces armées de l'URSS » (en) Médaille du Jubilé des « 70 ans des Forces armées de l'URSS » (en) Médaille du Jubilé des « 60 Ans des Forces armées de l'URSS » (en) Médaille du centenaire de la naissance de Lénine (en) Médaille « pour service impeccable » Médaille du Jubilé des « 50 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en) Médaille pour le renforcement de la fraternité dans les armes (en) Ordre de la révolution d'Octobre Ordre de Lénine Médaille du Jubilé des « 60 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en) Ordre de l'Insigne d'honneur Médaille Pour Distinction en gardant la frontière d’État de l'URSS (en) Ordre du Drapeau rouge du Travail Médaille du Mérite au travail de la Grande Guerre patriotique Honorary worker of the NKVD |
Carrière
Jusqu'en 1959, Krioutchkov occupa un poste en Hongrie dans les services de la diplomatie soviétique. Il travailla ensuite pendant huit ans pour le Comité central du Parti communiste, avant de rejoindre le KGB en 1967, en même temps que son patron Iouri Andropov. En 1974, il fut placé à la tête de la Première direction générale du KGB de l'URSS (c'est-à-dire les services d'espionnage) et devint vice-président du KGB en 1978. En 1988, il fut élevé au grade de général d'armée et devint président du KGB. En 1989-1990, il fut membre du Politburo.
Intransigeant, Krioutchkov a fait partie de ceux qui ont mal interprété en 1983 l'opération de l'OTAN Able Archer et y ont vu le prélude à une attaque nucléaire. Beaucoup d'historiens, comme Robert Cowley (en) et John Lewis Gaddis, croient que l'incident d'Able Archer a été le moment où le monde s'est le plus rapproché de la guerre nucléaire depuis la Crise des missiles de Cuba en 1962.
En 1985, il soutient Mikhaïl Gorbatchev pour succéder à Konstantin Tchernenko en espérant qu'il insufflera un dynamisme nouveau à l'Union Soviétique[2].
Le vendredi , le jour même où plusieurs centaines de milliers de Hongrois se rassemblaient sur la place des Héros à Budapest pour assister à la réinhumation solennelle d'Imre Nagy et de plusieurs autres dirigeants de la révolte de 1956 qui avaient été jugés et exécutés en 1958, Krioutchkov, qui espérait désamorcer la campagne de réhabilitation de Nagy et en général le mouvement de réforme en Hongrie, envoya à Mikhail Gorbatchev un dossier du KGB avec des documents compromettants, les uns authentiques, les autres contrefaits, pour salir la mémoire du héros hongrois[3].
En , lors de la première guerre du Golfe (1990-1991), il proposa un échange d'informations à la CIA.
Pendant le putsch de Moscou d', Krioutchkov figurait dans la bande des Huit qui constituèrent le Comité d'État pour l'état d'urgence (Государственный Комитет по Чрезвычайному Положению, ГКЧП) qui évinça provisoirement Gorbatchev. Après l'échec du coup d'État, malgré avoir écrit à Mikhaïl Gorbatchev pour implorer sa clémence, Krioutchkov fut emprisonné pour y avoir participé et remplacé à la tête du KGB par Vadim Bakatine. En 1994, toutefois, il profita d'une amnistie de la Douma et fut libéré.
Il est mort en 2007 à Moscou d'une maladie non précisée[4]. Son épouse est décédée en 2005.
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Vladimir Kryuchkov » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- (en) « USSR's hawkish KGB chief Kryuchkov dies at 83 », Reuters, 25 novembre 2007.
- Christopher M. Andrew et Oleg Gordievsky, Comrade Kryuchkov's instructions : top secret files on KGB foreign operations, 1975-1985, Stanford University Press, (ISBN 0-8047-2227-7, 978-0-8047-2227-8 et 0-8047-2228-5, OCLC 28503810, lire en ligne)
- (en) « Imre Nagy aka 'Volodya' - A Dent in the Martyr's Halo? », Cold War International History Project Bulletin, Spring, 1995.
- (en) « Gorbachev coup conspirator dies », BBC News, 25 novembre 2007.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- The Times, 30 novembre 2007