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Vladimir Ivanov Georgiev

Vladimir Ivanov Georgiev (bulgare: Đ’Đ»Đ°ĐŽĐžĐŒĐžŃ€ ИĐČĐ°ĐœĐŸĐČ Đ“Đ”ĐŸŃ€ĐłĐžĐ”ĐČ ; 1908–1986) est un linguiste et philologue bulgare[1].

Biographie

Vladimir Georgiev est nĂ© dans le village de Gabare, prĂšs de Byala Slatina, et diplĂŽmĂ© en philologie Ă  l'UniversitĂ© de Sofia, en 1930. Il s'est spĂ©cialisĂ© dans les langues indo-europĂ©ennes, slaves et dans la linguistique gĂ©nĂ©rale Ă  l'universitĂ© de Vienne (entre 1933 et 1934), Ă  l'universitĂ© de Berlin (1935–1936), Florence (1939–1940) et Paris (1946–1947). Il devenait Professeur Assistant Ă  l'universitĂ© de Sofia (1931–1941), Professeur AssociĂ© (1936–1945), Professeur (1945) et chef du dĂ©partement de linguistique historique Ă  la facultĂ© d'histoire et de philologie Ă  l'universitĂ© de Sofia (1948–1974), Doyen de la facultĂ© de philologie (1947-1948), Vice-Recteur (1948-1951) et Recteur de son universitĂ© (1951–1956).

À cĂŽtĂ©, il agissait comme Directeur de l'institut pour l'AcadĂ©mie bulgare des sciences (1951–1957), SecrĂ©taire du DĂ©partement de Linguistique, de la LittĂ©rature et de l'Art des Études (1956–1963), Vice-PrĂ©sident de l'AcadĂ©mie des sciences (1959–1972) et Directeur du « Centre pour la langue et la littĂ©rature » (Ă  partir de 1972), de mĂȘme PrĂ©sident du « ComitĂ© international des Ă©tudes slaves » (1958–1963, depuis 1963 Vice-PrĂ©sident) et du « ComitĂ© national bulgare des Ă©tudes slaves » (depuis 1955). Il Ă©tait PrĂ©sident de l' « Association internationale pour l'Ă©tude de l'Europe du sud-est » (1965–1967) et membre du bureau du conseil d'administration du « ComitĂ© international de mycenologie », rĂ©dacteur en chef de l'EncyclopĂ©die de la Bulgarie (1962–1969), une encyclopĂ©die AZ (1974) et de nouveau de l'EncyclopĂ©die de la Bulgarie (1978); rĂ©dacteur en chef du magazine Des Balkans, de la linguistique. En 1952, il devient acadĂ©micien, reçoit un docteur honoris causa de l'universitĂ© Humboldt de Berlin (1960) et un de l'universitĂ© Charles de Prague (1968) ; il devient membre correspondant de l'AcadĂ©mie des Sciences de Paris (1967), de l'AcadĂ©mie finlandaise des sciences (1966), de l'AcadĂ©mie des sciences de Saxe Ă  Leipzig (1968), de l'AcadĂ©mie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique (1971) et de l'AcadĂ©mie d'AthĂšnes (1977).

Dans le domaine de la linguistique balkanique, Georgiev a rĂ©ussi Ă  distinguer le thrace et le dace, d’une part, du phrygien, d’autre part[2], et a Ă©galement Ă©tabli l'appartenance du thrace et de l'illyrien aux langues indo-europĂ©ennes[3]. BasĂ© sur la mĂ©thode comparative en linguistique historique, il a Ă©tabli l'existence d'un substrat indo-europĂ©en prĂ©hellĂ©nique, qu'il dĂ©nomme « pĂ©lasgien »[4] - [5]. Georgiev est l'un des premiers Ă  contribuer au dĂ©chiffrement du linĂ©aire A, Ă©criture minoenne. Les travaux de Georgiev ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s par de nombreux scientifiques (Brandenstein, Van Windekens[6], Carnot, Merlingen, Haas, etc.). Il a fait plusieurs contributions dans le domaine de thracologie, dont une interprĂ©tation linguistique d'une inscription dĂ©couverte dans le village de Kyolmen dans le Shoumen, district du nord-est de la Bulgarie[7] - [8]. Dans les annĂ©es 1960, Georgiev a examinĂ© les noms des vingt-six plus grands fleuves de l'Europe centrale et de l'est, estimant que leurs noms sont issus de l'indo-europĂ©en commun et que le territoire indo-europĂ©en a Ă©tĂ© dĂ©limitĂ© Ă  l'ouest par le Rhin et Ă  l'est par le Don[9].

Il a également estimé que la langue étrusque était liée à l'hittite[10], une théorie qui n'est pas généralement admise par les spécialistes.

Publications

  • (de) Die TrĂ€ger der kretisch-mykenischen Kultur, ihre Herkunft und ihre Sprache, t. 1, Urgriechen und Urillyrier (Thrako-Illyrier), Sofia, Imprimerie de la Cour, 1937.
  • (de) Vorgriechische Sprachwissenshaft, Sofia, UniversitĂ€tsdruckerei, 1941.
  • (de) Die sprachliche Zugehörigkeit der Etrusker, Sofia, UniversitĂ€tsdruckerei, 1943.
  • Inscriptions minoennes quasi-bilingues, tirĂ© Ă  part de Annuaire de l'universitĂ© de Sofia : facultĂ© historico-philologique, 1949/50, t. XLVI.
  • Le dĂ©chiffrement des inscriptions crĂ©toises en linĂ©aire A, Sofia, AcadĂ©mie bulgare des sciences, 1957.
  • (bg) Trakijskijat ezik, Sofia, AcadĂ©mie bulgare des sciences, 1957.
  • (de) « Albanisch, Dakisch-Mysisch und RumĂ€nisch, die Herkunft der Albaner », Balkansko Ezikoznanie, 1960, n⁰ 2, p. 1-19.
  • (ro) « Raporturile dintre limbile dacă, tracă și frigiană », dans Studii clasice, Bucarest, 1960.
  • La toponymie ancienne de la pĂ©ninsule balkanique et la thĂšse mĂ©diterranĂ©enne : publiĂ© Ă  l'occasion du VII CongrĂšs international des sciences onomastiques Ă  Florence-Pise du 4 au 8 avr. 1961, AcadĂ©mie bulgare des sciences, Sofia, 1961 ; rĂ©impression dans Linguistique balkanique, t. 3, fasc. 1, 1961.
  • (de) « Zur dakischen Hydronomie », Acta antiqua Acad. Scient. Hungaricae, 1962, n⁰ 10, p. 115-121.
  • (de) Hethitisch und Etruskisch : die hethitische Herkunft der etruskischen Sprache, Sofia, AcadĂ©mie bulgare des sciences, 1962.
  • « Les deux langues des inscriptions crĂ©toises en linĂ©aire A », Linguistique balkanique, 1963, t. 7, fasc. 1, p. 1–104.
  • (it) La bilingue di Pyrgi e l'origine ittita dell'etrusco, Rome, Sofia, AcadĂ©mie bulgare des sciences, 1964.
  • (it) Introduzione alla storia delle lingue indeuropee, Rome, Edizioni dell’Ateneo, 1966.
  • (de) Die Deutung der altertĂŒmlichen thrakischen Inschrift aus Kjolmen, dossier spĂ©cial de Balkansko Ezikonznanie, 1966, t. 11, fasc. 1.
  • « L'ethnogenĂšse de la pĂ©ninsule balkanique d'aprĂšs les donnĂ©es linguistiques », dans L'ethnogenĂšse des peuples balkaniques : symposium international sur l'ethnogenĂšse des peuples balkaniques, Plovdiv, 23-, Sofia, 1971, p. 155-170.
  • (de) Etruskische Sprachwissenschaft, en 2 tomes, Sofia, AcadĂ©mie bulgare des sciences, 1971–2.
  • « La thracologie : Ă©tat actuel », Études balkaniques, 1972, n⁰ 3, p. 5–5.
  • (bg) Trakite i technijat ezik, Sofia, AcadĂ©mie bulgare des sciences, 1977.
  • (de) « Probleme der historischen Lautlehre des Albanischen: die Vertretung der indogermanischen Gutturale und der sonantischen Nasale », dans Akten der internationalen albanologischen Kolloquiums, Innsbruck, 1972, zum GedĂ€chtnis an Norbert Jokl, s. la dir. de Hermann M. Ölberg, Innsbruck, Institut fĂŒr Sprachwissenschaft der UniversitĂ€t Innsbruck, 1977, p. 223-234.
  • (it) La lingua e l'origine degli Etruschi, Rome, Nagrad, 1979.
  • (de) « Thrakisch und Dakisch », dans Aufstieg und Niedergang der römischen Welt : Geschichte und Kultur Roms im Spiegel der neueren Forschung, s. la dir. de Hildegard Temporini et Wolfgang Haase, 2e partie, t. 29, Berlin–New York, De Gruyter, 1983, p. 1148–1194.
  • (de) « Thrakische und dakische Namenkunde », dans idem, p. 1195–1213.

Références

Références

  1. Office of the Foreign Secretary 1963, p. 15.
  2. V. Georgiev, « Raporturile dintre limbile dacă, tracă și frigiană », dans Studii clasice, Bucarest, 1960.
  3. V. Georgiev, « Thrace et illyrien », Balkansko Ezikoznanie, 1963, n⁰ 6, p. 71–74.
  4. V. Georgiev, « Das Pelasgische », dans Proceedings of the Eighth International Congress of Linguists, s. la dir. d’Eva Sivertsen, Oslo, Oslo University Press, 1958, p. 406–413.
  5. V. Georgiev, « La scoperta della lingua ‘pelasgica’ », dans Introduzione alla storia delle lingue indeuropee, Rome, Edizioni dell’Ateneo, 1966, p. 107–119.
  6. Albert Jan van Windekens, Le pélasgique, essai sur une langue indo-européenne préhellénique, Louvain, Publications universitaires, 1952.
  7. V. Georgiev, Die Deutung der altertĂŒmlichen thrakischen Inschrift aus Kjolmen, dossier spĂ©cial de Balkansko Ezikonznanie, 1966, t. 11, fasc. 1.
  8. Danov et Ivanov 1980, p. 8: « Since we have just spoken in the same breath of the Thracians and the Etruscans, in connection with their language and the writing they used, let us refer, even though quite briefly, to the importance of the achievements of Bulgarian linguist Vladimir Georgiev in Thracology. The reference is more specifically to his interpretation of the inscription discovered several years ago at the village of Kyolmen (Shoumen district, North-western Bulgaria). »
  9. Wilbur 1977, p. lxvi: "The late 1960's saw the reinterpretation of Krahe's 'Old European' river names. The Bulgarian linguist, Vladimir Georgiev, examined the names of the twenty-six largest rivers of central and eastern Europe and found all of them be reconstructible to PIE. An examination of the large rivers outside this central core, e.g., Siene, Po, Kama, Ural showed the names to be either non-Indo-European or late Indo-European. Therefore, Georgiev concluded that the IE homeland was delimited on the west by the Rhine and on the east by the river Don (Georgiev 1966)."
  10. Georgiev 1962.

Sources

  • (en) Christo MiloĆĄev Danov et Teofil Krăstev Ivanov, Antique Tombs in Bulgaria, Sofia, Sofia Press, (prĂ©sentation en ligne).
  • (de) Vladimir Ivanov Georgiev, Hethitisch und Etruskisch: die hethitische Herkunft der etruskischen Sprache, Sofia, AcadĂ©mie Bulgare des Sciences, (prĂ©sentation en ligne).
  • (en) Office of the Foreign Secretary, The Eastern European Academies of Sciences: A Directory, Washington, DC, National Academy of Sciences–National Research Council (U.S.), (prĂ©sentation en ligne).
  • (en) Terence H. Wilbur, The Lautgesetz-Controversy: A Documentation (1885–86), Amsterdam, John Benjamins Publishing Company, (ISBN 90-272-0871-9, prĂ©sentation en ligne).

Liens externes

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