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Viroconium

Viroconium Cornoviorum, ou simplement Viroconium, est une cité romaine dans l'actuelle Angleterre, dont une partie est maintenant occupée par le petit village de Wroxeter (prononcer « rock-sitter ») dans le comté de Shropshire, sur la rive est de la rivière Severn, à 8 kilomètres à l’est-sud-est de Shrewsbury.

Vestiges des thermes de Viroconium Cornoviorum, Ă  Wroxeter

Viroconium Ă©tait, par son importance, la quatrième citĂ© de la Bretagne romaine. Elle Ă©tait desservie par la section principale de la voie romaine « Watling Street Â», qui menait de Douvres Ă  Viroconium.

Le nom

Selon Rivet et Smith, le premier Ă©lĂ©ment viro peut signifier soit « vrai » soit « homme ». Le sens du second Ă©lĂ©ment conium est inconnu, mais semble faire rĂ©fĂ©rence Ă  quelque caractĂ©ristique gĂ©ographique telle que lac ou forĂŞt. Jackson suggère que le nom est la forme latine du breton Uriconon qui aurait dĂ©signĂ© un fort sur la colline avoisinante nommĂ©e « the Wrekin Â». Le suffixe Cornoviorum signifie « des Cornovii », tribu locale.

Pour Xavier Delamarre, Le nom est Ă  interprĂ©ter comme signifiant « le domaine de *Virocű Â», *Viro-cű Ă©tant « l'Homme-Loup Â»[1].

La ville romaine

Viroconium fut fondĂ© aux alentours de 58. C’était une forteresse de lĂ©gionnaires abritant la XIVe lĂ©gion alors qu’elle avançait sur l’actuel Pays de Galles. Elle fut remplacĂ©e plus tard par la XXe lĂ©gion jusqu’à son abandon aux alentours de 88. Ă€ cette Ă©poque, la colonie civile, qui s’est dĂ©veloppĂ©e autour du fort, s'empare du site. Vers 130, elle s'Ă©tend jusqu’à couvrir une superficie de plus de 70 hectares. Viroconium est alors pourvu d’un ensemble impressionnant de bâtiments publics parmi lesquels des thermes et un forum ornĂ© de colonnades dĂ©diĂ© Ă  l’empereur Hadrien, comme en tĂ©moignent les restes d’une belle inscription. Des temples plus modestes et des boutiques ont aussi Ă©tĂ© mises au jour. On estime qu'Ă  son apogĂ©e, Viroconium Ă©tait, par son importance, la quatrième colonie romaine de la province de Bretagne, dont la population dĂ©passait les 6 000 individus.

La ville post-romaine

Bien que sur son déclin, la ville a continué, de façon inhabituelle, d’être occupée après le départ des Romains en 410. Un certain nombre de bâtiments en bois ont été érigés sur le site et aux alentours des anciens thermes, en particulier un important bâtiment muni d’ailes que l’on présente comme un centre administratif ou un palais. Comme dans le cas de beaucoup de localités en Grande-Bretagne, on a suggéré que la ville était le « Camelot » de la légende arthurienne. Elle pourrait également être la résidence de Vortigern, chef dont la famille était, dit-on, originaire de la région.

Les vestiges

Fouilles des thermes, avant 1894.

D’impressionnants vestiges sont visibles et d’autres constructions ont été exhumées. Parmi eux se trouve « the Old Work », le « vieil édifice », qui est une arche du frigidarium. Ce complexe thermal est le vestige romain le plus important d’Angleterre. Le public peut visiter ces restes, ainsi qu’un petit musée, sous la responsabilité de l'English Heritage (organisme gouvernemental qui contrôle le patrimoine historique de l’Angleterre). Les objets les plus intéressants sont exposés à la Rowley’s House de Shrewsbury. La majeure partie de la ville n’a pas encore été exhumée, mais sa cartographie a été établie grâce à la géophysique archéologique et aux photos aériennes.

Littérature

  • Alfred Edward Housman fait rĂ©fĂ©rence Ă  la ville, qu’il appelle « Uricon » dans son poème A Shropshire Lad[2].
  • Wilfred Owen a Ă©tĂ© tĂ©moin des fouilles archĂ©ologiques en cours Ă  Wroxeter et y fait rĂ©fĂ©rence dans "Uronconium - an Ode".
  • Viroconium est une ville imaginaire que l’on rencontre dans les romans de science-fiction et de hĂ©roĂŻque-fantaisie de John Harrison.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Guy de La BĂ©doyère, The Buildings of Roman Britain, 1991
  • Kenneth Jackson, An Appendix on the Place Names of the British Section of the Antonine Itinerary in Britannia, 1, 1970
  • Alf Rivet & Colin Smith, The Place-Names of Roman Britain, 1979

Liens externes

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