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Virginie-Occidentale durant la guerre de SĂ©cession

L'État de Virginie-Occidentale des États-Unis est formĂ© Ă  partir de l'ouest de la Virginie et est ajoutĂ© Ă  l'Union en tant que consĂ©quence directe de la guerre de SĂ©cession (voir histoire de la Virginie-Occidentale). Ă€ l'Ă©tĂ© 1861, les troupes de l'Union, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral George McClellan repoussent les troupes confĂ©dĂ©rĂ©es du gĂ©nĂ©ral Robert E. Lee. Cela permet essentiellement aux unionistes dans les comtĂ©s du nord-ouest de la Virginie de former un gouvernement qui fonctionne indĂ©pendamment comme consĂ©quence de la convention de Wheeling. Avant l'admission de la Virginie-Occidentale, le gouvernement Ă  Wheeling revendique officiellement la compĂ©tence sur l'ensemble de la Virginie, bien que, depuis sa crĂ©ation, il est fermement attachĂ© Ă  la formation d'un État sĂ©parĂ©.

MĂŞme après le dĂ©part de Lee, la Virginie occidentale continue d'ĂŞtre la cible des raids confĂ©dĂ©rĂ©s, mĂŞme après la crĂ©ation du nouvel Ă©tat, en 1863. Ces actions se concentrent Ă  la fois pour ravitailler l'armĂ©e confĂ©dĂ©rĂ©e avec des provisions ainsi que pour attaquer le chemin de fer de Baltimore et de l'Ohio essentiel qui relie le nord-est avec le mid-ouest, comme le raid de Jones-Imboden. La guĂ©rilla sĂ©vit Ă©galement dans le nouvel État, en particulier dans les comtĂ©s des montagnes Allegheny dans l'est, oĂą les loyautĂ©s sont beaucoup plus divisĂ©es que dans la partie du nord-ouest unioniste de l'État[1].

Histoire

Événements politiques

Le , la convention de l'État de la Virginie à Richmond déclare la sécession. Presque tous les délégués des départements de l'ouest des montagnes Allegheny votent contre la sécession, et la plupart des gens et des autorités de la région refuse toutes les orientations du gouvernement de l'État sécessionniste.

Le , les unionistes de Virginie-Occidentale convoquent la première session de la convention de Wheeling. De nombreux délégués sont désignés d'une manière informelle ou auto-désignés, de sorte que la convention dénonce uniquement la sécession et appelle à une élection formelle des délégués. Les délégués élus se réunissent pour une deuxième session, le . Le , la convention déclare qu'en adhérant à la sécession, les autorités du gouvernement de l'État à Richmond ont perdu leurs bureaux, qui sont désormais vacants. La convention élit ensuite des remplaçants pour ces bureaux de l'État, créant le gouvernement restauré de la Virginie[2].

Le gouvernement « restauré » est généralement soutenu dans les régions qui s'opposent à la sécession. Les troupes de l'Union occupent également les trois comtés les plus septentrionaux de la vallée de la Shenandoah, et en dépit des vues pro-sécessionnistes de la plupart des habitants, ces comtés sont également soumis au gouvernement « restauré ».

À la convention de Wheeling, certains délégués proposent la création immédiate d'un État séparé. Cependant, d'autres délégués soulignent que la création d'un nouvel État exige le consentement de la Virginie, en vertu de l'article IV de la constitution. Il est donc nécessaire de mettre en place le gouvernement restauré de la Virginie pour obtenir ce consentement, qui est accordé le .

Un référendum en approuve l'État ; une convention constitutionnelle se réunit, et son travail est approuvé par référendum en . Le congrès approuve l'État au mois de décembre, avec la condition que l'esclavage doit être aboli dans le nouvel État. Cette condition requiert une nouvelle convention constitutionnelle et un référendum. La version révisée de la constitution inscrit l'abolition future de l'esclavage, qui prend effet le .

Le , le nouvel État de Virginie-Occidentale proclamé est admis dans l'Union, y compris tous les comtés de l'ouest et la partie inférieure (nord) du « panhandle » de la Shenandoah.

Tous les États du nord, avaient des systèmes scolaires publics gratuits avant la guerre, mais pas les États frontaliers. La Virginie-Occidentale met en place son système en 1863. Contre une opposition acharnée, il établit une éducation quasi-égale pour les enfants noirs, dont la plupart sont d'anciens esclaves[3].

Lorsque les troupes de l'Union occupent les territoires de l'est de la Virginie comme Alexandria et Norfolk, ces zones tombent sous la juridiction du gouvernement restauré. Ils ne sont pas inclus dans la Virginie-Occidentale. Avec la reconnaissance de l'État de Virginie-Occidentale, le gouvernement restauré s'installe à Alexandria.

Le gouvernement pro-confédéré de l'État de Richmond maintient sa revendication sur les frontières d'avant-guerre du commonwealth et, sous l'égide de la constitution de 1851 de l'État, administre les régions du Commonwealth encore détenues par les armes confédérées - au moment l'indépendance de la Virginie-Occidentale comprend au moins une mesure de contrôle d'environ treize comtés revendiqués par l'État nouvellement admis. De nombreuses localités (surtout dans la partie sud-est de l'État) envoient des représentants à la fois aux législatures de l'État à Wheeling et à Richmond. Alors que le niveau du contrôle confédéré effectif sur la Virginie-Occidentale continue de diminuer à mesure que la guerre progresse, les autorités de Richmond sont en mesure de maintenir au moins un certain contrôle sur la frontière des régions du sud-est de la Virginie-Occidentale jusqu'à la fin de la guerre.

Événements militaires

En , les troupes de Virginie sous les ordres de Thomas J. « Stonewall » Jackson occupent Harpers Ferry et une partie du chemin de fer de Baltimore et de l'Ohio menant en Virginie occidentale. Ils capturent de nombreuses locomotives du B&O et des wagons, le .

En mai et , les forces confĂ©dĂ©rĂ©es avancent en Virginie occidentale pour imposer le contrĂ´le du gouvernement de Richmond et de la ConfĂ©dĂ©ration. Ils ne vont pas plus loin que Philippi, en raison du mauvais Ă©tat des routes. Puis les troupes de l'Union sous les ordres de McClellan les repoussent, en juillet.

Il a d'autres campagnes plus au sud, oĂą le comtĂ© de Greenbrier est pro-confĂ©dĂ©rĂ©, permettant aux troupes confĂ©dĂ©rĂ©es d'entrer dans le comtĂ© de Nicholas vers l'ouest. En , les troupes de l'Union repoussent les confĂ©dĂ©rĂ©s hors du comtĂ© de Nicholas et dĂ©font leur contre-attaque Ă  Cheat Mountain.

Par la suite, toute la rĂ©gion de la trans-Allegheny est sous le contrĂ´le ferme de l'Union, sauf pour certains comtĂ©s les plus orientaux. Le comtĂ© de Greenbrier est occupĂ© en . La guĂ©rilla pro-confĂ©dĂ©rĂ©e brĂ»le et pille certaines parties, et n'est pas entièrement supprimĂ©e après la fin de la guerre.

Il y a deux expĂ©ditions mineures confĂ©dĂ©rĂ©es contre le coin nord-est de l'ouest plus tard : l'expĂ©dition de Romney de Jackson en , et le raid de Jones-Imboden en mai–.

Mémorial confédéré, Romney.

La stratégie de l'Union pour la région est de protéger le chemin de fer essentiel B&O et aussi d'attaquer vers l'est, dans la vallée de la Shenandoah et le sud-ouest de la Virginie. Ce dernier objectif s'avère impossible, en raison de la mauvaise qualité des routes à travers le terrain montagneux.

Le B&O passe à travers la partie inférieure (nord) de la Shenandoah, à l'est des Alleghenies. Cette zone est donc occupée par les troupes de l'Union pendant la presque totalité de la guerre, et est la scène de fréquents combats.

Harpers Ferry est le site d'un arsenal majeur de l'armĂ©e amĂ©ricaine, et est pris par les confĂ©dĂ©rĂ©s dans les premiers jours de la guerre, et de nouveau au cours de la campagne du Maryland de 1862. Au cours de la campagne du Maryland c'est une voie d'invasion et de retraite pour l'armĂ©e de Virginie du Nord ; la campagne se termine avec la bataille de Shepherdstown.

Beaucoup de soldats de la Virginie occidentale servent dans les deux côtés au cours de la guerre.

Ceux au service des confédérés sont dans les régiments de « Virginie ».

Ceux au service de l'Union sont dans des rĂ©giments de « Virginie-Occidentale ». Plusieurs rĂ©giments de « Virginie » de l'Union sont rebaptisĂ©s avec l'indĂ©pendance de l'État. Parmi ceux-ci, le 7th West Virginia Infantry, cĂ©lèbre pour les actions Ă  Antietam et Ă  Gettysburg, et le 3rd West Virginia Cavalry qui combat aussi Ă  Gettysburg.

Du cĂ´tĂ© confĂ©dĂ©rĂ©, Albert G. Jenkins, un ancien reprĂ©sentant des États-Unis, recrute une brigade de cavalerie dans l'ouest de la Virginie, qu'il dirige jusqu'Ă  sa mort en . D'autres virginiens de l'ouest servent sous les ordres du brigadier gĂ©nĂ©ral John Imboden et dans la brigade de Stonewall sous les ordres du brigadier gĂ©nĂ©ral James A. Walker[4].

Guerre de guérilla

Le l'un des premiers procès de la guerre de SĂ©cession pour sabotage a eu lieu Ă  Parkersburg, Virginie. Un groupe d'hommes sont trouvĂ©s en train de jouer aux cartes sous un pont du chemin de fer de B&O et arrĂŞtĂ©s par les autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales. Le procès est menĂ© par le Juge William Lowther Jackson (plus tard, GĂ©nĂ©ral W. L. Jackson, C.S.A.). Les hommes sont acquittĂ©s, car aucun crime n'a eu lieu, mais Parkersburg est divisĂ©e sur le verdict, et le juge Jackson part pour rejoindre le colonel Porterfield Ă  Philippi[5].

Avec la dĂ©faite des forces confĂ©dĂ©rĂ©es Ă  la bataille de Philippi et Ă  la bataille de Cheat Mountain elles occuperont seulement de temps en temps des parties de l'ouest de la Virginie. Les soutiens locaux de Richmond sont laissĂ©s Ă  leur propre sort. De nombreuses unitĂ©s de guĂ©rilla trouvent leur origine dans la milice d'avant-guerre, et elles sont dĂ©signĂ©es comme les rangers de l'État de Virginie et, Ă  partir de , elles sont incorporĂ©es dans les rĂ©giments de ligne de l'État de Virginie. En , cependant, beaucoup sont enrĂ´lĂ©s dans l'armĂ©e rĂ©gulière confĂ©dĂ©rĂ©e[6].

Les comtés de la Virginie-Occidentale, toujours détenus par la Confédération en février. 1863

Il y en a certains qui opèrent sans entrave du gouvernement de Richmond, certains combattant au nom de la ConfĂ©dĂ©ration, tandis que d'autres ne sont rien d'autre que des bandits qui attaquent les unionistes et les confĂ©dĂ©rĂ©s indiffĂ©remment. Au dĂ©but de la guerre les guĂ©rillos capturĂ©s sont envoyĂ©s au camp Chase ou Ă  Johnson Island en Ohio, fort Delaware au Delaware et aussi Ă  l'Atheneum Ă  Wheeling. Certains sont libĂ©rĂ©s sur parole après une prestation de serment, mais beaucoup d'entre eux retournent Ă  leurs activitĂ©s de guĂ©rilla. Les autoritĂ©s de l'Union commencent Ă  organiser leurs propres groupes de guĂ©rilla, dont le plus cĂ©lèbre est les « Snake Hunters », dirigĂ© par le capitaine Baggs. Ils patrouillent dans les comtĂ©s de Wirt et de Calhoun pendant l'hiver 1861-62 et capturent des dizaines des « Mocassin Rangers (en) », qu'ils envoient en tant que prisonniers Ă  Wheeling.

La lutte contre les rebelles de la guĂ©rilla prend un nouveau virage sous les ordres de John C. Fremont et du colonel George Crook, qui a passĂ© sa carrière d'avant guerre comme « chasseur d'indien » dans le nord-ouest du Pacifique. Le colonel Crook prend le commandement du 36th Ohio Infantry, centrĂ© autour de Summersville, dans le comtĂ© de Nicholas. Il les forme aux tactiques de guĂ©rilla et adopte une  politique de « pas de prisonniers »[7].

« Les fusiliers sécessionnistes de l'armée irrégulière des Alleghanies, en Virginie », Harper's Weekly, le

Le , Crook mène ses hommes lors d'une expĂ©dition au nord de Sutton, dans le comtĂ© de Braxton, oĂą il croit que des forces confĂ©dĂ©rĂ©es ont Ă©tĂ© localisĂ©es. Rien n'est trouvĂ©, mais ses troupes rencontrent une resistance sĂ©vère de la guĂ©rilla et rĂ©agit en brĂ»lant les maisons et les villes au cours de sa marche[8]. Mais en aoĂ»t, 1862, les efforts unionistes sont gravement entravĂ©s avec le retrait des troupes Ă  l'est de la Virginie.

Pendant ce vide, le gĂ©nĂ©ral William W. Loring, C. S. A, reprend la vallĂ©e de la Kanawha, le gĂ©nĂ©ral Albert Gallatin Jenkins, C. S. A., dĂ©place ses forces Ă  travers le centre de la Virginie-Occidentale, capturant de nombreuses fournitures et des prisonniers[9]. Le recrutement confĂ©dĂ©rĂ© augmente, le gĂ©nĂ©ral Loring ouvrant des bureaux de recrutement aussi que loin qu'au nord que Ripley.

En rĂ©ponse aux raids rebelles, le gĂ©nĂ©ral Robert H. Milroy Ă©met un commandement exigeant des rĂ©parations, Ă  payer en espèces, et procède Ă  l'Ă©valuation des amendes Ă  l'encontre des citoyens du comtĂ© de Tucker, coupable ou non, et les menace de pendaison ou d'incendier leur maison. Jefferson Davis et les autoritĂ©s confĂ©dĂ©rĂ©es dĂ©posent des plaintes officielles auprès du gĂ©nĂ©ral Henry Wager Halleck Ă  Washington, qui censure le gĂ©nĂ©ral Milroy. Cependant, Milroy fait valoir sa politique pour se dĂ©fendre et est autorisĂ© Ă  la mettre en Ĺ“uvre.

Au dĂ©but de 1863, les efforts de l'Union en Virginie-Occidentale s'annoncent mal. Les unionistes sont en train de perdre confiance dans le gouvernement de Wheeling pour les protĂ©ger, et Ă  l'approche du dĂ©membrement de la Virginie dans les deux États, la guĂ©rilla augmente dans un effort pour empĂŞcher l'organisation des administrations des comtĂ©s. En 1864, une certaine stabilitĂ© est atteinte dans certains comtĂ©s, mais la guĂ©rilla n'est jamais contrĂ©e de manière efficace[10]. Les forces de l'Union qui sont nĂ©cessaires ailleurs enlisĂ©es dans ce que beaucoup de soldats considèrent comme un remous de la guerre. Mais les forces fĂ©dĂ©rales ne peuvent pas se permettre d'ignorer tout territoire rebelle, surtout si près de la rivière Ohio[11].

Ă€ la fin de , le gouverneur Arthur I. Boreman se plaint de la guĂ©rilla Ă  grande Ă©chelle qui sĂ©vit aussi loin que le nord des comtĂ©s d'Harrison et de Marion[12]. Dans un de ces derniers, la loi d'airain de la guerre de guĂ©rilla, les rangers de McNeill du comtĂ© de Hardy enlèvent les gĂ©nĂ©raux George Crook et Benjamin F. Kelley derrière les lignes de l'Union et les livrent comme des prisonniers de guerre Ă  Richmond. La reddition confĂ©dĂ©rĂ©e Ă  Appomattox met finalement fin Ă  la guerre de guĂ©rilla en Virginie-Occidentale[13].

Militaires

Le , le brigadier gĂ©nĂ©ral George B. McClellan Ă  Cincinnati Ă©crit au prĂ©sident Lincoln : « j'ai pleinement confiance qu'un nombre considĂ©rable de volontaires peut ĂŞtre levĂ© en Virginie-Occidental...[14] ». Après près de deux mois sur le terrain en Virginie-Occidentale, il est moins optimiste. Il Ă©crit au gouverneur. Francis Harrison Pierpont du gouvernement restaurĂ© de la Virginie Ă  Wheeling que lui et son armĂ©e sont dĂ©sireuses d'aider le nouveau gouvernement, mais que finalement, ils seraient nĂ©cessaires ailleurs, et qu'il insiste pour que des troupes soient levĂ©es « au sein de la population ». « Avant que je quitte Grafton, j'ai fait des demandes pour des armes, des vĂŞtements, etc, pour des troupes 10 000 virginians - j'ai peur que mon estimation Ă©tait beaucoup trop grande[15] ». Le , le « Herald » de Wellsburg fait un Ă©ditorial : « un joli Ă©tat du nord-ouest de la Virginie s'apprĂŞte Ă  se dĂ©clarer lui-mĂŞme comme un État sĂ©parĂ©... après tout le battage et tout le bavardage sur un Ă©tat distinct, il a rĂ©ellement organisĂ© sur le terrain quatre rĂ©giments incomplets de soldats et l'un d'eux est presque entièrement originaire de Panhandle [16] ».

Des difficultĂ©s similaires sont expĂ©rimentĂ©es par les autoritĂ©s confĂ©dĂ©rĂ©es au dĂ©but de la guerre. Le , le colonel George A. Porterfield arrive Ă  Grafton pour s'assurer de volontaires, et signale un recrutement lent. La difficultĂ© du colonel Porterfield en fin de compte, cependant, est le manque de soutien du gouvernement de Richmond, qui n'envoie pas assez de canons, de tentes et d'autres fournitures. Il refuse finalement des centaines de volontaires en raison du manque de matĂ©riel[17]. Henry A. Wise rĂ©alise Ă©galement des recrutements dans la vallĂ©e de la Kanawha, bien qu'il finit par lever 2 500 fantassins, 700 cavaliers, trois bataillons d'artillerie, pour un total de 4 000 hommes qui est deviennent connus comme la « lĂ©gion de Wise »[18]. Un rĂ©giment de la lĂ©gion de Wise, le 3rd Infantry (par la suite rĂ©organisĂ© en 60th Virginia Infantry) est envoyĂ© en Caroline du Sud en 1862, et c'est au commandant Thomas Broun du 3rd Infantry que le gĂ©nĂ©ral Robert E. Lee achète son cĂ©lèbre cheval Traveller.

En , le gouvernement confédéré met en place la conscription militaire[19], et près d'un an plus tard, le gouvernement des États-Unis fait de même. La conscription confédérée n'est généralement pas effectif en Virginie-Occidental, en raison de la chute de l'administration de l'État de Virginie dans les comtés de l'ouest et de l'occupation de l'Union dans les comtés septentrionaux, bien que la conscription se fait dans les comtés méridionaux. Dans les comtés de l'est et du sud de la Virginie-Occidentale, le recrutement confédéré se poursuit au moins jusqu'au début de 1865[20].

Le gouvernement de Wheeling demande une exemption à la conscription fédérale, en disant qu'ils ont dépassé leur quota lors des précédents appels[21]. Une dérogation est accordée pour 1864, mais en 1865, une nouvelle demande est faite pour des troupes, que le gouverneur Boreman a du mal à remplir. Dans certains comtés, les ex-confédérés se retrouvent enrôlés dans l'armée américaine[22].

La fidélité de certaines troupes fédérales a été remis en question dès le début de la guerre. La rapide conquête du nord de la Virginie-Occidentale a laissé un certain nombre de sympathisants sudistes derrière les lignes de l'Union. Une série de lettres au général Samuels et au gouverneur Pierpoint dans le département des archives et de l'histoire à Charleston, la plupart datées de 1862, révèlent la préoccupation des officiers unionistes. Le colonel Harris, dixième compagnie, le , au gouverneur Pierpoint : « L'élection des officiers de la compagnie du comté de Gilmer était une farce. Les hommes élus étaient des rebelles et des hors-la-loi. L'élection de ces hommes était destinée, sans doute, comme un burlesque sur la réorganisation de la milice[23] ».

Parce que le gouvernement de Richmond ne garde pas des dossiers militaires sĂ©parĂ©s pour ce qui va devenir la Virginie-Occidentale, il n'y a jamais un comptage officiel des confĂ©dĂ©rĂ©s de service en Virginie-Occidentale. Les premières estimations sont très faibles, en 1901, les historiens Fast et Maxwell donne un chiffre d'environ 7 000[24]. Une exception aux estimations basses est trouvĂ©e dans Why The Solid South?, dont les auteurs sont d'avis que les chiffres confĂ©dĂ©rĂ©s dĂ©passent ceux de l'Union[25]. Par la suite, les estimations augmentent, Otis K. Rice donne le nombre de 10 000 Ă  12 000[26]. Richard O. Curry en 1964 donne le chiffre de 15 000[27]. La première Ă©tude dĂ©taillĂ©e des soldats confĂ©dĂ©rĂ©s estime le nombre Ă  18 000[28], qui est proche du chiffre de 18 642 dĂ©clarĂ© par le dĂ©partement confĂ©dĂ©rĂ© de Virginie-Occidentale, en 1864[29]. En 1989, une Ă©tude menĂ©e par James Carter Linger estime le nombre Ă  près de 22 000[30].

Le nombre officiel de soldats de l'Union de Virginie-Occidentale est 31 884 comme indiquĂ© par le prĂ©vĂ´t marshall gĂ©nĂ©ral des États-Unis[31]. Ces chiffres comprennent, toutefois, chiffres de rĂ©-enrĂ´lement[32] ainsi que des soldats extĂ©rieurs Ă  l'État qui se sont enrĂ´lĂ©s dans les rĂ©giments de Virginie-Occidentale. En 1905, Charles H. Ambler estime le nombre de soldats de l'Union natifs Ă  environ 20 000[33].

Richard Current estime un chiffre de 29 000 unionistes natifs[34]. Dans ses calculs, toutefois, il prend qu'une dĂ©duction de 2 000 soldats Ă©trangers Ă  l'État dans les rĂ©giments de Virginie-Occidentale. L'Ohio contribue Ă  près de 5000 hommes[35] et avec la dĂ©duction des volontaires de la Pennsylvanie et des autres États, l'estimation est considĂ©rablement rĂ©duite.

Le dĂ©partement de Virginie-Occidentale des archives et de l'histoire estime que les chiffres de la ConfĂ©dĂ©ration et de l'Union sont Ă  peu près Ă©gaux[36] - [37] mĂŞme s'il donne pas de chiffres prĂ©cis. Le centre George Tyler Moore Ă  Shepherdstown estime les chiffres de l'Union entre 22 000 et 25 000.

Soins infirmiers au cours de la guerre de SĂ©cession

Les sœurs de Saint-Joseph, qui gèrent l'Hôpital de Wheeling dans cette ville, sont des infirmières au cours de la guerre. Elles traitent les soldats emmenés à l'hôpital et les prisonniers à l'Athenaeum dans le centre de Wheeling. En 1864, l'armée de l'Union prend le contrôle de l'hôpital, et les sœurs sont inscrites sur le registre de paie fédéral en tant que matrones et infirmières, dès l'été. Plusieurs d'entre elles, plus tard, reçoivent une pension en reconnaissance de leur service.

Batailles de la guerre de SĂ©cession en Virginie-Occidentale

Batailles de la guerre de SĂ©cession en Virginie-Occidentale

La campagne de Virginie-Occidentale :

Actions ultérieures :

Virginians-occidentaux durant la guerre de SĂ©cession

Union
  • Arthur I. Boreman - Gouverneur de la Virginie-Occidentale, de 1863 Ă  1869
  • Isaac H. Duval - brigadier-gĂ©nĂ©ral et homme politique de Wellsburg (comtĂ© de Brooke)
  • Nathan Goff, Jr - commandant de Clarksburg (ComtĂ© de Harrison), devient secrĂ©taire de la Marine et gouverneur de la Virginie-Occidentale
  • Thomas M. Harris - brigadier gĂ©nĂ©ral de Harrisville (comtĂ© de Richie)
  • Daniel D. Johnson - colonel d'infanterie et sĂ©nateur du comtĂ© de Tyler
  • Benjamin F. Kelley - brigadier gĂ©nĂ©ral rĂ©sidant Ă  Wheeling
  • George R. Latham - colonel d'infanterie et membre rĂ©sidant Ă  Grafton (comtĂ© de Taylor)
  • Joseph A. J. Lightburn - brigadier gĂ©nĂ©ral rĂ©sidant dans le comtĂ© de Lewis
  • Francis H. Pierpont - « Père de la Virginie-Occidentale »
  • Jesse L. Reno - Major gĂ©nĂ©ral de Wheeling
  • David H. Strother - Colonel de cavalerie de Martinsburg (comtĂ© de Berkeley)
  • Joseph Thoburn - nĂ© irlandais, colonel d'infanterie de Wheeling
  • John Witcher - brigadier gĂ©nĂ©ral brevetĂ© (cavalerie) du comtĂ© de Cabell, devient membre du congrès amĂ©ricain

26 mĂ©dailles d'honneur sont dĂ©cernĂ©es Ă  des virginians-occidentaux pour leurs actions pendant la guerre. Six autres mĂ©dailles ont Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©es Ă  des personnes nĂ©es en Virginie-Occidentale et qui ont dĂ©mĂ©nagĂ© et sont mis au crĂ©dit des autres États[39]. Un total de 14 mĂ©dailles ont Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©es aux soldats de la 1st West Virginia Cavalry ; ce qui en fait le rĂ©giment le plus dĂ©corĂ© de l'armĂ©e de l'Union.

Confédéré
  • Belle Boyd - espionne qui a fourni des renseignements Ă  l'armĂ©e des États confĂ©dĂ©rĂ©s
  • Allen T. Caperton - l'un des sĂ©nateurs confĂ©dĂ©rĂ©s de Virginie, plus tard, sĂ©nateur des États-Unis de Virginie-Occidentale, du comtĂ© de Monroe
  • Raleigh E. Colston - brigadier gĂ©nĂ©ral rĂ©sidant dans le comtĂ© de Berkeley
  • John Echols - brigadier gĂ©nĂ©ral rĂ©sidant Ă  Union (comtĂ© de Monroe)
  • Charles J. Faulkner - lieutenant-colonel, membre du Congrès amĂ©ricain et diplomate dĂ©tenu comme prisonnier au dĂ©but de la guerre
  • Birkett D. Fry - brigadier gĂ©nĂ©ral et ancien flibustier du comtĂ© de Kanawha
  • Walter Gwynn - brigadier gĂ©nĂ©ral du comtĂ© de Jefferson
  • William Lowther Jackson - brigadier gĂ©nĂ©ral et ancien lieutenant gouverneur de Clarksburg (comtĂ© de Harrison)
  • Thomas J. "Stonewall" Jackson , lieutenant gĂ©nĂ©ral de Clarksburg (comtĂ© de Harrison)
  • Albert G. Jenkins - brigadier gĂ©nĂ©ral, ancien membre du congrès amĂ©ricain du comtĂ© de Cabell qui a dirigĂ© une brigade de cavalerie de l'ouest de la Virginie
  • John McCausland - brigadier gĂ©nĂ©ral rĂ©sidant Ă  Point Pleasant (comtĂ© de Mason)
  • Angus William McDonald - colonel de cavalerie du comtĂ© de Hampshire
  • John Hanson McNeill - capitaine et commandant de partisans de Moorefield (comtĂ© de Hardy)
  • Alexander W. Monroe - colonel et homme politique du comtĂ© de Hampshire
  • John Q. A. Nadenbousch - colonel d'infanterie du comtĂ© de Berkeley
  • Edwin Gray Lee -brigadier gĂ©nĂ©ral de Shepherdstown (comtĂ© de Jefferson)
  • Charles T. O'Ferrall - colonel de cavalerie et politicien de Berkeley Springs (comtĂ© de Morgan), devient gouverneur de Virginie
  • George A. Porterfield - colonel d'infanterie du comtĂ© de Berkeley
  • M. Jeff Thompson - brigadier gĂ©nĂ©ral de la garde de l'État du Missouri de Harpers Ferry

Voir aussi

Notes

  1. (en) « 6 Southern Unionist Strongholds During the Civil War », sur HISTORY (consulté le ).
  2. « wvculture.org/history/statehoo… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  3. F. Talbott, "Some Legislative and Legal Aspects of the Negro Question in West Virginia during the Civil War and Reconstruction," West Virginia History, Jan 1963, Vol. 24 Issue 2, pp 110-133
  4. Snell, Mark A., West Virginia and the Civil War, History Press, 2011, pg. 194
  5. Hardway, Ronald V., "On Our Own Soil.
  6. James Carter Linger, Confederate Military Units from West Virginia, 2002 ed., pg. 20.
  7. Kenneth W. Noe, "Exterminating Savages" essay in "The Civil War in Appalachia", Univ. of Tennessee Press, 1997, pg. 115
  8. Noe, pg. 116
  9. Richard O. Curry and F. Gerald Ham, "The Bushwhacker's War: Insurgency and Counter-Insurgency in West Virginia", Civil War History, December 1964, pgs. 428-29
  10. Curry & Ham, pgs. 430-33
  11. Noe, "Exterminating Savages", pg. 120-121
  12. Curry, Richard O., "A House Divided", Univ. of Pittsburgh Press, 1964, pgs. 77-78
  13. Jones, Virgil Carrington "Gray Ghosts and Rebel Raiders", Galahad Books, 1995 ed., pgs. 350-362
  14. The Civil War Papers of George B. McClellan: Selected Correspondence, p. 28
  15. The Civil War Papers of George B. McClellan: Selected Correspondence, pp. 63-4
  16. McGregor, "The Disruption of Virginia", p. 245, note 2.
  17. White, Robert, Col.
  18. Horn, "The Robert E. Lee Reader", p. 118
  19. Ayers, Edward L. In the Presence of Mine Enemies, W.W. Norton, 2003, pg. 241
  20. Nov. 15, 1864, Lt. Col.
  21. Current, Richard N. Lincoln's Loyalists, Oxford Univ.
  22. Shaffer, John W. Clash of Loyalties, A Border County in the Civil War", West Virginia Univ.
  23. McGregor, "The Disruption of Virginia", pp. 246-7, note 1.
  24. Fast, Richard E. & Hu Maxwell The History and Government of West Virginia, Morgantown, 1901, pg. 135
  25. Herbert, Hilary A. (ed.
  26. Rice, Otis K. West Virginia: A History, Lexington, KY, 1985, pg. 125
  27. Curry, Richard O. A House Divided, Pittsburgh, 1964, pgs. 167-68
  28. Dickinson, Jack L. Tattered Uniforms and Bright Bayonets: West Virginia's Confederate Soldiers, Huntington, WV, 1995
  29. Headley, John W. Confederate Operations in Canada and New York, New York, 1906, pg. 471
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  31. Biennial Report of the Department of Archives and History of the State of West Virginia, Charleston, 1906, pg. 62
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