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Virelles

Virelles (en wallon Virele) est une section de la ville belge de Chimay, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Virelles
Virelles
Le quartier de l’église Saint-Martin et son clocher à bulbe
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Commune Chimay
Code postal 6461
Zone téléphonique 060
DĂ©mographie
Gentilé Virellois(e)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 03′ 53″ nord, 4° 19′ 59″ est
Localisation
Localisation de Virelles
Localisation de Virelles au sein de Chimay
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Virelles

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Histoire

    Une vieille ferme (XVIIIe siècle)

    Par acte passé en 1217 en présence de Jean, abbé de Florennes, et d’Hugues, seigneur du même lieu, Gilles, chevalier, seigneur de Merlemont, et son épouse Agnès li Turion, vendent à l’abbaye de Foigny (La Bouteille, Aisne) six muids de blé à prendre sur la grange de Foulzy (Ardennes, France); en même temps, Gilles assigne à sa femme une rente équivalente sur ses biens de Virelles[1].

    Virelles a été très tôt partagée entre deux seigneuries : le comté de Beaumont (les Bourlers du XIVe siècle au XVIe siècle puis les Jacquier) et la principauté de Chimay.

    En cas de guerre, les habitants pouvaient se réfugier dans l’une ou l’autre de ces villes (droit de sauvement).

    En 1697, Pierre Jacquier, maître de forges à Rance, seigneur de Lompret et Boutonville, achète aux héritiers des Bourlers une partie du territoire. Cette seigneurie passe à la famille de Maelcamp en 1810, dont une descendante Bertha-Joséphine épouse à Gand en 1870 Léon de Clercq Wissocq de Sousberghe.

    En 1340, le village est pillé et brûlé par les Français qui se vengent de Jean de Hainaut, qui, allié du roi d’Angleterre, avait incendié de son côté nombre de villages-frontière. Un autre sac de Virelles est perpétré en 1636 par d’Isembourg.

    Un recensement de 1764 signale l’existence de deux forges, propriétés des Desmanet. Les ruines de l’une d’elles — qui avaient fait l’objet d’un… classement — sont toujours visibles près du déversoir du lac du lieu[2].

    Ă€ quelques centaines de mètres au sud du milieu du lac, la construction de la ligne de la Compagnie de Chimay — devenue la ligne 156 Hastière-Mariembourg-Chimay-Anor — a nĂ©cessitĂ© l’édification d’un viaduc imposant composĂ© de sept arches et surplombant l’Eau Blanche de 38 m. La halte de Virelles, ouverte en 1904, a servi d'arrĂŞt aux trains de voyageurs puis d'abri le long du RAVeL Ă  partir des annĂ©es 2000[3].

    Seconde Guerre mondiale[4]

    Dans la nuit du 10 au 11 avril 1943, un bombardier Wellington HE 652 de la R.A.F. revenant d’une mission sur Francfort, en Allemagne, s’abat au nord du village à l’orée du bois, à gauche du chemin qui mène à Froidchapelle. L’appareil, touché par les chasseurs allemands, a dû se désintégrer en vol. Sous l’impulsion de M. Jean Lalot, témoin de la chute à l’époque, un comité s’est formé une trentaine d’années plus tard en vue d’élever un monument commémoratif en cet endroit. (4)

    XXe siècle[4]

    En 2013, après une enquête, le plus grand laboratoire de production d'ecstasy d'Europe a été découvert dans une ferme de la commune, tenue par des trafiquants de drogue originaires d'Europe de l'Est[5].

    Cultures et patrimoine

    Environnement

    • Le Lac de Virelles et l'Aquascope : Virelles possède une rĂ©serve naturelle, ainsi qu'un centre destinĂ© Ă  sensibiliser les visiteurs aux problèmes de l'environnement, qui porte le nom d’Aquascope Virelles et dĂ©pend de l'association Natagora. Le lac s'Ă©tend sur 125 hectares ce qui en fait l'un des plus grands de Belgique. En , on y a relâchĂ© un castor europĂ©en retrouvĂ© dans le port de Bruxelles[6].
    • La pelouse calcaire ou pelouse calcicole. Reprise dans la liste du patrimoine immobilier classĂ©, elle se trouve face Ă  l'entrĂ©e de l'Aquascope, rue du Lac en direction de Lompret et Cerfontaine.
    • Le CREAVES : le site du Lac de Virelles hĂ©berge Ă©galement un Centre de revalidation pour espèces animales vivant Ă  l'Ă©tat sauvage (CREAVES) inaugurĂ© le .
    • La grange aux papillons : construit au dĂ©part d'une initiative privĂ©e, par un couple de passionnĂ©s, cet endroit permet de dĂ©couvrir une multitude de papillons exotiques Ă©voluant dans une vĂ©gĂ©tation luxuriante. Provenant du monde entier, les papillons y sont Ă©levĂ©s dans leurs biotopes fidèlement reconstituĂ©s pour la circonstance, et ce toute l'annĂ©e durant. Cependant, la grange aux papillons n'est accessible au public qu'en saison estivale, du premier mai au .

    Bâtiments

    Pavillon de Madame Tallien au lac de Virelles

    Sur le site du lac de Virelles, on trouve un petit pavillon de forme hexagonale. Il fut érigé au début du XIXe siècle à la demande de Madame Tallien, née Thérèsia Cabarus.

    Personnalités liées à la commune

    • La croix Chalmagne (disparue aujourd’hui) — Le 21 octobre 1863, Hubert Chalmagne, (père de six enfants), commis-voyageur de Marbaix-la-Tour, qui vient de terminer une tournĂ©e de ses clients dans la rĂ©gion de Chimay-Momignies, repart chez lui vers 16 h 30, Ă  pied Ă  travers les bois que l’on dĂ©friche Ă  cette Ă©poque. Le lendemain matin, vers 7 heures, on dĂ©couvre son cadavre presqu’à la limite de Froidchapelle; aussitĂ´t, les soupçons se portent sur Leurquin, un maçon de Chimay, qui sera, après une longue enquĂŞte et quelques pĂ©ripĂ©ties, condamnĂ© Ă  mort, peine commuĂ©e en travaux forcĂ©s. Notre homme a Ă©tĂ© dĂ©fendu par LĂ©on Defuisseaux, avocat bien connu. Leurquin est libĂ©rĂ© après 35 ans de rĂ©tention Ă  Gand et meurt le 6 aoĂ»t 1901. Ce crime et le procès, qui s’ensuit, font grand bruit Ă  l’époque et une complainte en perpĂ©tue le souvenir. En 1972, sous l’impulsion de Guy Heynen, de Cerfontaine, un livret est Ă©crit sur cette affaire (rĂ©Ă©ditĂ© en 2001) et un montage audio-visuel est prĂ©sentĂ© dans une trentaine de communes de la rĂ©gion.[7]
    • Edmond Depret (Virelles 1827 - Nassogne 1899). Il Ă©tait connu pour sa participation aux chants du jubĂ© de l’église paroissiale ainsi que lors des fĂŞtes et autres ducasses. Sa rĂ©putation parvient aux oreilles du prince de Chimay qui, vers 1844, recommande notre tĂ©nor-baryton insoupçonnĂ© au conservatoire de Bruxelles oĂą il obtient un 1er prix de chant. Il devient maĂ®tre de chapelle Ă  l’église St-Joseph (Quartier LĂ©opold), se produit au château de Chimay puis Ă  Londres oĂą il Ă©pouse une nièce Rothschild qui s’est Ă©prise de lui. Il publie plusieurs compositions et en 1899, quelques jours avant sa mort, il fait jouer au Vauxhall de Londres un Te Deum exĂ©cutĂ© par 320 chanteurs et 80 musiciens[8].

    Marche Notre-Dame de Lumière

    Logo de la Marche Notre-Dame de Lumière [9]
    • Georges Ducarme

    « C'est Ă  l'initiative du CurĂ© de la Paroisse du village que la Marche Notre-Dame de Lumière vit le jour le deuxième week-end de . Depuis lors, chaque annĂ©e, environ cent-cinquante marcheurs perpĂ©tuent les traditions de l'Entre-Sambre-et-Meuse dans ce village, connu pour son Lac et son EscavĂŞche ! La procession est dĂ©diĂ©e Ă  Notre-Dame de Lumière : ND de Lumière est un vocable historique pour Virelles; une petite chapelle dĂ©diĂ©e Ă  Notre-Dame se situe au dĂ©versoir du Lac. Ă€ cet endroit, appelĂ© « La Forge Â», d'Ă©normes cierges Ă©taient allumĂ©s pour Ă©clairer les transporteurs de minerais de fer qui se rendaient aux bas fourneaux. Ces lumières servaient de repères dans un endroit dangereux, mais aussi demandaient la protection de la Vierge. C'est Ă  Notre-Dame, dans une chapelle nichĂ©e sur un arbre classĂ©, qu'est dĂ©diĂ©e la marche de Virel »

    — Erik Vandeloise , Marche Notre-Dame de Lumière - Virelles[9]

    Notes et références

    1. Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, pages 164 & 288.
    2. CĂ©cile Dumont, Communes de Belgique, 1980
    3. « Les gares belges d'autrefois. Le point d'arrêt de Virelles. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le )
    4. André Lépine, Le Pays de Chimay (2), Cahier du Musée de Cerfontaine n° 347, , Notes sur Virelles.
    5. « Le plus gros laboratoire d'ecstasy d'Europe découvert à Chimay », sur RTL Info, (consulté le )
    6. Article intitulé Un castor à l’Aquascope, La Libre Belgique, 7 avril 2010.
    7. G. Heynen & A. Lépine, L'assassinat de Chalmagne en 1863, Cahier du Musée de Cerfontaine no 226, , 26 p.
    8. d’après l’article de Clément Lyon, Ceci n’est pas un conte de fée, Éducation Populaire, 15 juin 1879)
    9. Erik Vandeloise, « Marche Notre-Dame de Lumière - Virelles », sur le site de l' Association Royale des Marches Folkloriques de L'Entre-Sambre-et-Meuse (consulté le )

    Annexes

    Bibliographie

    • Georges Ducarme, Le cartulaire de Virelles en 1632, vol. I, SociĂ©tĂ© d’Histoire de Rance, , p. 105-108.
    • Edmond Michaux, L'affaire Chalmagne, tirĂ© Ă  part de la revue "En Fagne et ThiĂ©rache", 23 pages.
    • R. Lahaye et Bernard Gillain, Virelles et les Virellois, Virelles, , 95 p..
    • AndrĂ© Colonval, Le château de Virelles, Espace Charlemagne, no 18, 3/2006.

    Le Cercle d’Histoire de Cerfontaine a publié sur cette commune :

    • G. Heynen et A. LĂ©pine, « L’assassinat de Chalmagne Ă  Virelles en 1863 », cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 226,‎ , p. 26.
    • Le village de Virelles (AbbĂ© Braconnier, 1897; avec L’ancienne mĂ©tallurgie au village de Virelles (ClĂ©ment Lyon, 1892) et Excursion Ă  Virelles en 1891 (Arnoul Arnould), rĂ©Ă©dition, cahier du MusĂ©e de Cerfontaine no 264, 21 pages, 2003.
    • Catherine Goffin et Jean-François Goffin, « Les registres paroissiaux de Virelles 1683-1798 », cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 285,‎ , p. 147.
    • « Les Ă©lecteurs de Virelles en 1974 », cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 287,‎ , p. 23.
    • AndrĂ© LĂ©pine, Virelles. Notes d’histoire. La paroisse dans Notes d’histoire sur le pays de Chimay (2) avec d’autres articles, cahier du MusĂ©e de Cerfontaine no 347, 45 pages, 2009.

      Article connexe

      Liens externes

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