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Vercassivellaunos

Vercassivellaunos était un chef gaulois du peuple des Arvernes, cousin de Vercingétorix. Son nom est composé comme celui de son célèbre cousin : le préfixe intensif ver- précède un nom gaulois attesté par ailleurs. Ce dernier, Cassivellaunos, est lui-même composé de Vellaunos qui signifie "le commandant" et de cassi qui peut renvoyer au terme catu, "la bataille"[1]. Vercassivellaunos serait donc le « suprême commandant de la bataille. »

Vercassivellaunos
Biographie
Naissance
Activités
Parentèle

Protohistoire

Il est un des chefs gaulois lors de l'insurrection de -52. Il nous est essentiellement connu par le rĂ©cit de la guerre des Gaules de Jules CĂ©sar. Après le dĂ©but du siège d'AlĂ©sia, il est choisi par l'assemblĂ©e des chefs gaulois rĂ©voltĂ©s pour diriger l'armĂ©e de secours avec Commios l'AtrĂ©bate et les Éduens Viridomaros et ÉporĂ©dorix (CĂ©sar, BG, VII, 76, 3). Ils se trouvent alors, selon CĂ©sar, Ă  la tĂŞte de 8 000 cavaliers et 240 000 fantassins rassemblĂ©s en territoire Ă©duen. Cette armĂ©e de secours est destinĂ©e Ă  briser le siège. Lors de l'attaque, Vercassivellaunos a le commandement d'une offensive surprise Ă  la tĂŞte de 60 000 hommes choisis dans les citĂ©s ayant la rĂ©putation la plus guerrière (BG, VII, 83). Son attaque est portĂ©e contre la montagne, c'est-Ă -dire le Mont RĂ©a et menace la cohĂ©sion des lignes romaines. CĂ©sar rĂ©plique en envoyant sur place son lĂ©gat LabiĂ©nus et six cohortes, puis se porte ensuite directement sur les lieux. L'arrivĂ©e de la cavalerie de CĂ©sar sème la dĂ©route dans les troupes de Vercassivellaunos, qui est capturĂ© vivant par les Romains alors qu'il tente de fuir (BG, VII, 88). L'identification, grâce Ă  la prĂ©sence de balles de frondes marquĂ©es "T(itus) LABI(enus)", du camp C d'Alise avec le camp de Labienus a permis rĂ©cemment de mieux comprendre cet Ă©pisode : installĂ© sur la montagne de Bussy, Labienus avait une vue directe sur le Mont RĂ©a, y compris sur son revers d'oĂą dĂ©bouchaient les Gaulois. Il Ă©tait Ă  la fois le lĂ©gat le plus proche et le moins menacĂ©[2].

On a souvent attribué à Vercassivellaunos les monnaies arvernes à la légende VERCA dont beaucoup ont été retrouvées sur le plateau de l'oppidum de Gergovie, mais elles sont parfois considérées comme postérieures, et concernent peut-être un de ses descendants[3].

L'échec de Vercassivellaunos et de l'armée de secours précipite la reddition d'Alésia et de son parent Vercingétorix. L'abaissement définitif de la famille de Vercingétorix entraîne par la suite l'arrivée au pouvoir, chez les Arvernes, de fidèles de César comme Epasnactos.

Notes et références

  1. Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2001
  2. M. Reddé, Alésia. L'archéologie face à l'imaginaire, Errance, Paris, 2003, p. 155.
  3. D. Leguet, D. Tourlonias, Gergovie, Archéologie en Auvergne, Clermont-Ferrand, 1996, p. 32.

Sources

  • CĂ©sar, Guerre des Gaules (=BG), texte Ă©tabli et traduit par L.-A. Constans revu par A. Balland, Paris, 1995.
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