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Vas-y BĂ©ru !

Vas-y Béru! est un roman publié en janvier 1965 par Frédéric Dard sous le nom de plume de San-Antonio, il est le 59e de la série policière San-Antonio.

Vas-y BĂ©ru!
Auteur Frédéric Dard
Pays 1965
Genre Polar
Éditeur Fleuve Noir
ISBN 2265058238
Chronologie
SĂ©rie San Antonio

Chez l’éditeur Fleuve noir, il porte d’abord le numéro 485 de la collection « Spécial Police », puis en 1981 le numéro 23 de la collection « San-Antonio ».

Couverture

  • 1re Ă©dition de 1965 : illustration de Michel Gourdon
  • 2e Ă©dition de 1974 : illustration Photo
  • 3e Ă©dition de 1981 : illustration Photo
  • 4e Ă©dition de 1988 : illustration Photo
  • 5e Ă©dition de 1996 : illustration d'Alain Siauve
  • 6e Ă©dition de 2006 : illustration de François Boucq
  • 7e Ă©dition de 2015 : illustration d'Antoine Helbert

Résumé

San-Antonio et Alexandre-Benoît Bérurier sont de passage à Dijon, où le Tour de France fait étape, pour y retrouver Berthe Bérurier et son amant Alfred (coiffeur de son état) qui participent à la caravane publicitaire.
À la suite du meurtre du masseur d'une équipe cycliste du Tour, ils se font passer pour chauffeur et masseur afin d'enquêter en toute discrétion sur ce décès.
Après plusieurs meurtres et rebondissements le commissaire va tenter de retrouver le commanditaire de tous ces meurtres, qui profite du passage du Tour en Suisse pour pouvoir y passer en toute discrétion, camouflé dans les bicyclettes d'une équipe, un matériel révolutionnaire dérobé dans une usine.

Personnages

  • Le commissaire San-Antonio.
  • Alexandre-BenoĂ®t BĂ©rurier, inspecteur, qui se substitue au masseur tuĂ© et qui remplace a la pĂ©dale levĂ©e Bicco Aisuzi lors de l'Ă©tape en contre-la-montre.
  • Berthe BĂ©rurier (femme d'Alexandre-BenoĂ®t), qui accompagne son amant Alfred dans la caravane publicitaire du Tour de France.
  • CĂ©sar Pinaud (auxiliaire de San-Antonio), qui dĂ©barque seulement sur la fin de l'enquĂŞte.
  • Jean MĂ©hunraillon directeur sportif de l'Ă©quipe Fafatrin et cible de la tentative de meurtre pendant la première Ă©tape.
  • Hans Brocation, masseur de l'Ă©quipe Fafatrin qui se fait tuer au dĂ©but de l'aventure.
  • Justin Latour dit La Meringue, bonimenteur des Biscuits Vaporetto accusĂ© du meurtre du masseur et embrigadĂ© par les policiers de Dijon.
  • Le couple de tueurs : ValĂ©rie Desmet et Freddy Vergeot, dit le Charcutier de Charenton, qui Ă©liminent le chauffeur de Jean MĂ©hunraillon et tentent de tuer San-Antonio.
  • Jame Ledvise, manipulateur qui profite du passage du Tour de France en Suisse pour faire passer du matĂ©riel volĂ© (un alliage rĂ©volutionnaire) dissimulĂ© dans les bicyclettes d'une Ă©quipe.
  • DiffĂ©rents coureurs cyclistes prĂ©sents sur ce Tour san-antonien : AndrĂ© Barricade, Robert Cassepatte, Tik Danloeil, Alonzo Giro, Yanik Kinique, Abee Nokle, Jean Stable-Enski, AloĂŻs Van DanlĂ©woĂ«les, Van Thardyse, Richard Pini, Adolf Petzec, Rudy Manther, Bicco Aisuzi, Couzidor, La Faucille.

Liste des Ă©quipes cyclistes :

  • Équipe des Moulins Ă  LĂ©gumes Tournicoton.
  • Équipe des Boutons de Jarretelle BĂ©diglas et des Pastilles pour la toux Lanturlu.
  • Équipe Fafatrin.
  • Équipe Vaseline Facilitas T.O.P.
  • Équipe Vermifuge Saturne.
  • Équipe des Moulins Ă  CafĂ© Cric-crac.
  • Équipe des bonbons au poivre Atchoum.

Liste des différentes marques de la caravane publicitaire :

  • Biscuits Vaporetto.

Lieux de l'aventure

Les événements se produisent durant les premières étapes du Tour de France entre Dijon et Evian, et entre Evian et Lausanne (étape contre-la -montre).

Figure de style

L’accumulation :

« C'est pas croyable un déguisement pareil. Pas humain non plus. Ça fige les cellules, ça coagule la pensée, ça meurtrit la rétine, ça ulcère les centres nerveux, ça perturbe le métabolisme, ça liquéfie les glandes, ça ébranle le système circulatoire, ça traumatise, ça fissure, ça rompt, ça corrompt les coronaires, ça dévaste les viscères, ça dépancréasse, ça époumone, ça estocule, ça conciliabule, ça férule, ça curule, ça hulule, ça rotule, ça déboulonne : les muscles de l'éminence hypothénar, le grand zygomatique, le long supinateur, le petit palmaire, l'omohyoïdien, le biceps brachial, et le grand adducteur[1]... »

« Il y a là un échantillonnage parfait de toutes les calvities sournoises, style tapis-dont-on-voit-la-trame. On peut admirer des crânes plats, des crânes roses, des jaunes, des blancs; des couronnes frisottées ; des crins collés en travers de l'esplanade pour faire plus habillé; des crânes a bosses, d'autres à loupes, à verrues, à taches de vin, à taches de rousseur, à rides, arides, à creux, à cratères, à cicatrices, à trépanation, à fermeture éclair, à points de suture, à l'idée large, de piaf, à bourrelets; des crânes en forme d'olive, de suppositoire, de poire de prune, de pomme, de tabouret, de casque américain, de casque russe, de casque à pointe, de tirelire, de cloche, d'abat-jour, d'entonnoir, de carafe renversée, de ballon rouge, d'hémisphère boréal, de phare d'ambulance, de carapace de tortue; des crânes qui appellent la moumoute, d'autres qui appellent le chapeau, les lunettes, le casque téléphonique, le foulard, le talc, la crème Nivéa, le croisillon de sparadrap, au secours, la couronne, l'instrument contondant, la peinture à l'eau, le coquetier; des crânes qui évoquent le pithécanthrope de Java, l'homme de Néandertal ou celui de Cro-Magnon[2]. »

L'expression métaphorique :

  • « Je vais rejoindre Alfred, elle dit. N'oublions pas que demain il y a fĂŞte Ă  bras. (Expression san-antoniaise signifiant que le labeur sera rude[3]. »

Les néologismes :

  • un hĂ©catombeur : celui qui sème une hĂ©catombe ; « Voila qu'après avoir Ă©tĂ© le tombeur, je deviens l'hĂ©catombeur de ces dames[4]. »
  • avoir le boyau boudeur : ĂŞtre constipĂ© ; « Quand t'avais le boyau boudeur, fallait la voir cramponner le savon de Marseille, maman. Elle t'en taillait un coin gros comme ça, te le pĂ©trissait dans les doigts pour y donner la forme fusĂ©e, et v'lan elle te le carrait dans l'oignon avec un bon coup de pouce pour le placer sur son orbite[5]. »
  • se fourrager l'entre-deux : se gratter les fesses ; « Et de s'introduire la main dans l'arrière du calbar pour se fourrager l'entre-deux, ce qui, chez lui, est un signe d'intense contrariĂ©tĂ©[6]. »
  • rasibus de la dragĂ©e : chauve ; « Tous les rasibus de la dragĂ©e semblent s'ĂŞtre filĂ© rembour ici. Il y a lĂ  un Ă©chantillonnage parfait de toutes les calvities sournoises, style tapis-dont-on-voit-la-trame, entièrement capitonnĂ© peau de fesse, jusqu'Ă  la calvitie sournoise[7]. »

Le calembour :

  • « Écrase, Gamine, tranche Sa MajestĂ©, j'ai pas l'habitude d'abandonner le gigot au four, mais y a des cas de faux majors, non![8] »
  • « Dans ce Tour t'es pas mon supĂ©rieur hiĂ©raldique mais mon support-donnĂ©[9]. »
  • « Il s'agit de Jojo la DĂ©fouraille, un loustic pas frĂ©quentable, condamnĂ© Ă  mort par accoutumance je crois bien, et qu'on m'avait dit espadrillĂ© en AmĂ©rique latoche[10]. »

Notes et références

  1. Page 95de l’édition Fleuve noir 1981.
  2. Page 131.
  3. Page 74.
  4. Page 185.
  5. Page 226.
  6. Page 77.
  7. Page 130.
  8. Page 43.
  9. Page 103.
  10. Page 149.

Articles connexes

Liens externes

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