Valdemar Birgersson
Valdemar Ier, né en 1239 et mort le au château de Nyköping (Suède), fut roi de Suède de 1250 à 1275.
Valdemar Birgersson (sv) Valdemar Birgersson | |
Le roi Valdemar dans la cathédrale de Skara. | |
Titre | |
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Roi de Suède | |
– (25 ans, 5 mois et 12 jours) |
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Couronnement | à Linköping |
Prédécesseur | Érik Eriksson. |
Successeur | Magnus LadulĂĄs |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Bjälbo |
Nom de naissance | Valdemar Birgersson |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Lieu de décès | Château de Nyköping |
Père | Birger Jarl |
Mère | Ingeborg Eriksdotter |
Conjoint | Sophie de Danemark |
Enfants | Érik Ingeborg Katarina Richezza Marina Margareta |
Religion | Catholique |
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Monarques de Suède | |
Origine
Valdemar Birgersson était le fils aîné du Jarl Birger Magnusson et d'Ingeborg (†1254), la sœur du roi Erik Eriksson. Après la mort de ce dernier, le , le conseil royal, sous l'influence du puissant aristocrate Joar Blå (c'est-à -dire le Bleu), le choisit comme roi malgré son jeune âge au détriment de son père, et il est élu dès le 10 février suivant et couronné à Linköping en 1251[1]. Il est alors âgé de 12 ans et son père le Jarl Birger assura en fait la régence et le gouvernement effectif du pays jusqu'à sa mort le .
Règne
Le roi avait épousé vers 1260 Sofia, la 3e fille d'Éric Plogpenning de Danemark et de Jutte de Saxe, dont il eut cinq filles et un fils en 1272, Erik Valdemarsson. L'année de cette naissance, le roi reçoit en Suède Jutta, la sœur de son épouse, une ancienne religieuse qui devient sa maîtresse et qui se retrouve elle aussi enceinte (1274-1275)[2].
Les trois frères du roi — Magnus, Erik et Bengt — attisent l'émotion soulevée dans le pays par la conduite privée scandaleuse du roi. Le pape Grégoire X demande que la religieuse intègre un couvent suédois[3] et Valdemar Ier doit s'engager à faire un pèlerinage à Rome en 1275. Son frère cadet Magnus Ladulas met à profit la situation pour le détrôner. Les forces du roi sont vaincues le dans le Västergötland et Valdemar doit renoncer au trône le 22 juillet de la même année.
La reine Sofia retourne au Danemark, où elle meurt en 1286. L'ex-roi Valdemar obtient dans un premier temps le Götaland avant d'en être privé en 1277 par son frère puis emprisonné « sans fer ni chaine » en 1288 dans la forteresse de Nyköping à la fin du règne de Magnus III, afin qu'il ne revendique pas la couronne. Il survit à Magnus et ne meurt que le .
Union et postérité
De son mariage avec Sofia de Danemark sont issus :
- Érik (1272-1330) ;
- Ingeburge †1293, qui épouse le comte Gérard II de Holstein-Plön : ils sont des ancêtres de Christian VII d'Oldenbourg, roi de Danemark (1448 : Christian Ier), de Norvège (1450) et de Suède (1457) ; il descendait aussi de Magnus III, le frère cadet de Valdemar Ier, et de son fils Erik Magnusson ;
- Catherine †1283 ;
- Richezza, Ă©pouse en 1289 Przemysl II roi de Pologne ;
- Marine, Ă©pouse en 1285 Rudolf de Diepolt ;
- Marguerite, nonne à Skänninge.
Dans la littérature
La vie et le règne de Valdemar constitue l'argument de l'écrivain suédois Verner von Heidenstam, L'Héritage des Bjälbo (Bjälboarvet, 1907).
Notes et références
- Selon Rolf Pipping, Joar Bla serait un petit-fils de Joar Jedvarsson le frère du roi Saint Éric, ce qui explique le pouvoir qu'il semble exercer. Corine Péneau, Erikskrönika p. 106 note no 31.
- Selon la litote de l'Eriskrönika, « elle devint si aimée du Roi qu'il s'approcha un peu trop d'elle » vers 622-623 p. 121.
- En 1279, une bulle d'excommunication est prononcée contre elle par le pape Nicolas III.
Sources
- Ingvar Andersson, Histoire de la Suède… des origines à nos jours, Éditions Horvath, Roanne, 1973.
- (en) Philip Line Kingship and state formation in Sweden, 1130-1290 Library of Congres 2007 (ISBN 9789004155787).
- Lucien Musset, Les Peuples scandinaves au Moyen Ă‚ge, Paris, Presses universitaires de France, , 342 p. (OCLC 3005644).
- Ragnar Svanström et Carl Fredrik Palmstierna (trad. Lucien Maury), Histoire de la Suède, Paris, Stock, , 384 p. (OCLC 5973713).
- Corinne Péneau, Erikskrönika, Paris, Publications de la Sorbonne, , 258 p. (ISBN 978-2-85944-524-9 et 2-85944-524-2, OCLC 60760032, lire en ligne).