Vaja-Pchavela
Vaja Pchavéla (en géorgien : ვაჟა ფშაველა), né le et mort le , est un poète, écrivain et dramaturge notoire de la littérature géorgienne[1].
Nom de naissance | Luka Razikachvili |
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Alias |
Vaja Pchavéla |
Naissance |
Tbilissi, Empire russe |
Décès |
(à 53 ans) Tbilissi, Empire russe |
Activité principale |
Langue d’écriture | Géorgien |
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Genres |
Biographie
Vaja Pchavéla (de son vrai nom Luka Razikachvili) est né dans le village de Tchargali (en Pchavie, province montagneuse de la Géorgie orientale), dans une famille ecclésiastique. Il termine ses études au séminaire pédagogique de Gori en 1882. En 1883, il entre à la faculté de droit de l'université de Saint-Pétersbourg (Russie), mais revient en Géorgie en 1884 à cause de contraintes financières. Il y travaille ensuite en tant qu'enseignant de langue géorgienne. Il est également un représentant célèbre du mouvement national et de libération de la Géorgie.
Fils d'un prêtre autodidacte, un temps instituteur, il mène une vie simple de paysan, labourant la terre, gardant les troupeaux et chassant dans les montagnes avoisinantes. Durant les longues nuits des rudes hivers pchaves, il compose des poèmes et écrit des nouvelles. Il ne descend que rarement à Tbilissi, toujours à cheval, déposer chez ses éditeurs les manuscrits qu'il sort de sa lourde besace. Ethnographe et folkloriste, styliste exceptionnel, c'est avant tout un immense poète qui écrit aussi bien de courtes poésies (Amirani, 1884 ; L'Aigle, 1887 ; Je suis sur cette rive, toi sur l'autre, 1905) que de longs poèmes (Aluda Ketelauri, 1888 ; Baxt'rioni, 1892 ; L'Hôte, 1893 ; Le Prix du sang, 1897 ; Le Mangeur de serpents, 1901).
Poète philosophe, dans une conception du monde profondément païenne et panthéiste, un peu magique parfois, il ne voit en l'homme qu'une créature parmi les autres qui toutes vivent, parlent, sentent et souffrent, allant jusqu'à regretter de n'être pas lui-même goutte de pluie ou flocon de neige pour abreuver la terre et renaître à l'infini. Il dépeint les pratiques ancestrales de la montagne géorgienne, dont l'hospitalité et la vendetta, auxquelles nul ne peut se dérober sous peine de se retrouver à jamais exclu de la communauté.
Dans ses meilleures compositions épiques, Vaja-Pchavéla expose les problèmes d'action réciproque entre un individu et une société, un humain et une nature, un amour et un devoir devant la nation.
Vaja-Pchavéla meurt à Tbilissi le , et est enterré dans le panthéon de la montagne Mtatsminda.
Donald Rayfield écrira à son sujet qu'il était « qualitativement d'une plus grande ampleur que tout autre auteur géorgien »[2].
Œuvres
Filmographie
Références
- Paul Salopek, « La République de la poésie », National Geographic, (lire en ligne)
- Donald Rayfield (2000), The Literature of Georgia: A History (en), p 207, (ISBN 0-7007-1163-5).
- http://armuri.4forum.biz/t740-topic
- « Vedreba (1967) - IMDb » [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
- Aliko Askilashvili, « Mokvetili, Georgian National Filmography », sur geocinema.ge via Wikiwix (consulté le ).
Annexes
Littérature
- Vaja Pchavéla, Le Mangeur de Serpent et autres poèmes, traduit du géorgien et préfacé par Gaston Bouatchidzé, Publications Orientalistes de France/Éditions "Radouga", Moscou, 1989
- Grigol Robakidze, Georgian Poet Vazha Pshavela, J. "Russkaya Mysl", August, 1911 (en russe)
- Isidore Mantskava, Vazha Pshavela, J. "Damoukidebeli Sakartvelo", Paris, No: 119, 1935, p. 9-11 (en géorgien)
- Mikho Mossoulichvili, Et Phelypaea coccinea l'apparence dans le gouffre (Les notes de Vaja-Pchavela), une série des Biographies Explicatives de la Maison d'édition Pegasi (en géorgien) - (ISBN 978-9941-9179-6-7)