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VĂ©nus de Parabita

Les VĂ©nus de Parabita sont deux statuettes fĂ©minines prĂ©historiques datĂ©es d'environ 22 000 Ă  20 000 ans avant le prĂ©sent, dĂ©couvertes dans les Pouilles, en Italie. La plus grande et la plus connue des deux figurines est parfois appelĂ©e la « Dame au voile »[1] - [2]. Elles sont sculptĂ©es dans l'os d'un grand herbivore, probablement le fĂ©mur d'un aurochs (Bos primigenius)[1].

VĂ©nus de Parabita
Image illustrative de l’article Vénus de Parabita
Type Statuettes
Dimensions 6,1 Ă  9 cm de hauteur
1,5 Ă  2,1 cm de largeur
1,2 Ă  2,2 cm d'Ă©paisseur max.
Matériau os de fémur d'un aurochs et bois d'olivier
Période Paléolithique supérieur
Culture Gravettien ou Épigravettien
Date de découverte 1965
Lieu de découverte Parabita (province de Lecce, Italie)
CoordonnĂ©es 40° 03′ 00″ nord, 18° 08′ 00″ est
Conservation Musée archéologique national de Tarente
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Pouilles
(Voir situation sur carte : Pouilles)
localisation

DĂ©couverte

Ces Vénus paléolithiques ont été trouvées en 1965 par Giuseppe Piscopo et son équipe dans la grotte de Parabita, appelée depuis Grotta delle Veneri, située à Monaci, sur le territoire de la municipalité de Parabita, dans la province de Lecce, dans les Pouilles[3].

Datation

La datation ne va pas sans difficultĂ©s, les statuettes ayant Ă©tĂ© trouvĂ©es hors de la grotte de Parabita. On suppose qu'elles Ă©taient initialement Ă  l'intĂ©rieur, près d'une sĂ©pulture double, la matière Ă  la surface des statues Ă©tant de mĂŞme nature que celle de la couche oĂą se trouvait la sĂ©pulture double[1]. Elles sont datĂ©es de la fin du Gravettien ou du dĂ©but de l'Épigravettien, il y a 22 000 Ă  20 000 ans avant le prĂ©sent[1].

  • La grande VĂ©nus de Parabita
    La grande VĂ©nus de Parabita
  • Reproduction de la VĂ©nus de Parabita en bois d'olivier
    Reproduction de la VĂ©nus de Parabita en bois d'olivier

Description

Les statuettes semblent représenter des femmes enceintes, comme le suggère la position des bras au bas du ventre[4], une caractéristique partagée avec la Vénus de Kostienki[5], et avec celle d'Avdeevo, en Ukraine[6]. Elles sont en position debout.

La « Venus Grande » a le visage enveloppé d'un voile ou d'un turban ou d'un masque à trois bandes parallèles. Les statuettes féminines avec coiffures et capuches sont assez communes pendant la période du Gravettien[2]. Les traits de la face ne sont pas représentés ; cette absence de détails dans la représentation du visage est également typique du Gravettien[2]. Alors que la plupart des Vénus gravettiennes ont la tête baissée vers l'avant, celle-ci a la tête droite[2]. Les seins, le ventre et le pubis sont mis en avant ; les hanches sont larges, les pieds sont absents[1].

La petite Vénus est sculptée de manière plus sommaire ; sa partie dorsale est aplatie[2].

La plus grande statuette mesure 9 cm de hauteur, 2,1 cm de large et 2,2 cm d'Ă©paisseur maximale. La plus petite statuette mesure 6,1 cm de hauteur, 1,5 cm de large et 1,2 cm d'Ă©paisseur maximale.

Conservation

Les statuettes sont conservées au Musée archéologique national de Tarente.

Notes et références

  1. (it) Martina Basile, « L’Archeologia sperimentale come metodo di indagine per lo studio delle veneri del paleolitico superiore », Saguntum,‎ (DOI: 10.7203/SAGVNTVM.48.8794)
  2. Mauro Coltorti, « La « Vénus offrant » de Frasassi (Italie centrale) : un nouveau type de statuette paléolithique », CLOTTES J. (dir.) — L’art pléistocène dans le monde / Pleistocene art of the world / Arte pleistoceno en el mundo,‎ (lire en ligne)
  3. « Comune di Parabita - Provincia di Lecce - La grotta delle Veneri », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. « Trouver: Les Vénus de Parabita », sur MArTA (consulté le )
  5. La Prima Campagna Di Scavi Nella GRrotta Delle Veneri a Parabita
  6. « Naufragi di navi antiche nel Salento », sur web.archive.org, (consulté le )

Bibliographie

  • Giuseppe Piscopo, M. Radmilli, «Sul rinvenimento di due veneri paleolitiche a Parabita (Lecce)», Atti della SocietĂ  Toscana di Scienze Naturali, 1966, Serie A, vol. 73, fascicolo 1, pp. 148-156
  • M. Radmilli, «Le due “Veneri” di Parabita», Rivista di scienze Preistoriche, 1966 vol. 21, pp. 123-133
  • (it) Martina Basile, « L’Archeologia sperimentale come metodo di indagine per lo studio delle veneri del paleolitico superiore », Saguntum,‎ (DOI: 10.7203/SAGVNTVM.48.8794)

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