Union des clubs taurins de France
L'Union des clubs taurins de France est une association loi de 1901. Créée en 1955 sous le nom d'Union des clubs taurins Paul-Ricard, elle prend sa forme actuelle en 2020, après l'arrêt du soutien de la société Pernod Ricard. Elle regroupe des membres adhérents de clubs taurins, comités des fêtes, ou associations festives, organisant des rencontres et des événements taurins, festifs et musicaux comprenant des corridas, courses camarguaises, corridas de rejón, et des courses landaises.
Fondation |
25 janvier 2020 |
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Prédécesseur |
Union des clubs taurins Paul-Ricard (d) |
Sigle |
UCTF |
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Zone d'activité | |
Type | |
Forme juridique | |
Domaine d'activité |
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire |
Financement |
Cotisations associations adhérentes |
Objectif | Elle a pour but :
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Siège | |
Pays |
Membres |
12 000 |
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Volontaires |
18 administrateurs |
Président |
GĂ©rard Suberchicot (d) (depuis ) |
Site web |
Historique
En 1939, le domaine de Méjanes, situé aux Saintes-Maries-de-la-Mer, est vendu à l'industriel Paul Ricard[1] - [2]. Il y développe l'élevage de vaches laitières et la riziculture et organise pour le personnel, pendant la Seconde Guerre mondiale, des jeux taurins[3]. Il fait construire sur le domaine, en 1955, des arènes en dur d'une capacité de 5 000 places, et créé un club taurin pour rassembler les amoureux des spectacles taurins dont il confie la présidence à son beau-frère Louis Thiers[4]. Les clubs se développement rapidement partout en France, tous avec des statuts identiques et les mêmes couleurs, le bleu, le jaune et le rouge de Ricard, et logo[5].
En 1961, une union des clubs taurins Paul Ricard (UCTPR) est créée pour les fédérer, toujours sous la présidence de Louis Thiers. L'aide de la société Ricard consiste en vaisselle et objets publicitaires aux couleurs de l'entreprise, en affiches pour les évènements, et les clubs ne doivent se fournie en alcool que dans la société[5]. L'assemblée générale de l'UCTPR se déroule chaque année au domaine de Méjanes[5][6].
En 1979, Philippe Thiers, qui prendra à la suite de son père la présidence de l'UCTPR en 1988, signe un accord avec la Fédération française de la course landaise et les clubs taurins Paul Ricard se développent alors dans le sud-ouest[7] - [8]. À la suite de la promulgation de la Loi Évin en 1991, il n'y a plus de fourniture d'alcool par la société Paul Ricard mais celle-ci continue à jouer son rôle de mécène de l'UCTPR[9].
En janvier 2020, Pernod Ricard annonce la fin de son appui à l'UCTPR et de sa subvention de 150 000 euros accordée chaque année à l'association[10]. L'UCTPR se renomme alors Union des Clubs Taurins de France avec comme logo une vache landaise, un taureau de combat et un cocardier camarguais[11].
Répartition géographique
Les 377 clubs taurins regroupent 15 200 adhérents[10] - [12]. Ils sont répartis essentiellement dans le Sud de la France, avec une très forte proportion dans les départements du Sud Ouest (Landes, Gers, Pyrénées Atlantiques, Gironde) et dans les départements du Sud Est (Hérault, Gard, Bouches-du-Rhône, principalement) et quelques clubs dans d'autres régions d'Occitanie, et de France[13].
Notes et références
- Effosse 2010, p. 128.
- Marchis-Mouren 2017, p. 220.
- Effosse 2010, p. 132.
- Effosse 2010, p. 132-133.
- Effosse 2010, p. 133.
- Marchis-Mouren 2017, p. 221.
- « L'UCTPR », sur uctpr.com.
- Michel Décia, « L'Union des Clubs Taurins Paul Ricard : partenaire N°1 de la Course landaise », La Cazerienne, no 166,‎ , p. 10 (lire en ligne).
- Marchis-Mouren 2017, p. 217.
- « L’Union des clubs taurins de France portée sur les fonts baptismaux au domaine de Méjanes en Camargue », sur laprovence.com, .
- Pierre-Albert Blain, « Tauromachies: Clubs Taurins Paul-Ricard, la fin d'une histoire mais le verre n'est pas vide », sur francebleu.fr, .
- Benjamin Ferret, « Comment l’Union des clubs taurins de France se passe de la société Ricard », sur sudouest.fr, .
- « Associations adhérentes », sur uctf.fr.
Bibliographie
- Sabine Effosse, Les entreprises de biens de consommation sous l’Occupation, Presses universitaires François-Rabelais, , 347 p. (ISBN 9782869062542, lire en ligne).
- Laure Marchis-Mouren, Les manifestations taurines populaires en Camargue et leurs publics : un champ social entre équilibre et tension, vol. 1 (thèse de doctorat en sciences de l'information et de la communication), Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse, , 518 p. (lire en ligne).