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Une vraie jeune fille

Une vraie jeune fille est un film français réalisé par Catherine Breillat en 1975 et sorti en 1999[1].

Une vraie jeune fille

RĂ©alisation Catherine Breillat
Scénario Catherine Breillat
Acteurs principaux
Sociétés de production Artedis
Art et Gestion Cinématographiques
CB Films
CNC
Les Films de La Boétie
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Art et Essai
Durée 94 min
Sortie 1999

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Alice, une adolescente d'une quinzaine d’années, vient passer les grandes vacances d'août 1963 chez ses parents dans les Landes. Esseulée, entre une mère frustrée et un père grossier, elle épanche dans son journal intime ses états d'âme et les troubles qu'engendre sa sexualité. L'arrivée du jeune et beau Pierre-Évariste Renard, alias « Jim », le nouvel employé de la scierie de son père, exacerbe ses désirs. Alice va s'employer à le séduire, ayant décidé qu'il sera son premier amant. Mais Jim, déjà fiancé, résiste à ses avances, ce qui la fait d'autant plus fantasmer en imaginant leurs jeux érotiques, voire sadomasochistes.

Elle arrive finalement à obtenir un rendez-vous nocturne avec lui, mais ses parents, ayant découvert son stratagème, l'empêchent de sortir. Pour la rejoindre dans sa chambre, Jim tente d’emprunter un chemin détourné et meurt dans un piège tendu aux sangliers pour les empêcher de pénétrer dans le champ de maïs.

Fiche technique

Distribution

Accueil

Accueil critique

  • Danièle Heymann[3] : « La Breillat n'avait peur de rien, rarement aura-t-on vu d'aussi près, avec une telle justesse brutale, « Ă  quoi rĂŞvent les jeunes filles », on va loin, Ă  l'ouvert, au gluant, Ă  l'obscène innocent, les dialogues sont souvent inaudibles, surchargĂ©s de bruits. Mais tout imparfait qu'il soit le voyage de la petite Alice au pays sans merveilles des adultes concupiscents vaut le dĂ©tour. Moins Ă©laborĂ©, sophistiquĂ© et retors que Romance, Une vraie jeune fille est un objet datĂ©, mal Ă©levĂ©, mais somme toute assez tendre. Et qui effraye encore : fait dĂ©sormais extrĂŞmement rare, il est interdit aux moins de 16 ans. C'est tout Ă  son honneur. »
  • Brian Price dĂ©crit le film comme peu commode et vraiment provocateur avec ses images mĂ©langĂ©es de sexe, de boue et d'animaux. Il le dĂ©finit comme une « pornographie littĂ©raire » (un concept crĂ©Ă© par Linda Williams). Il ajoute qu'après avoir vu ce film, avec ses scènes dĂ©goĂ»tantes et choquantes de fantasmes Ă©rotiques, vous pouvez comprendre la philosophie de cinĂ©ma de Breillat : la sexualitĂ© est le sujet, et non pas l'objet de ses Ĺ“uvres[4].
  • Pour Lisa Alspector, les thĂ©ories de la sexualitĂ© et des blessures psychologiques sont plus subtiles et naturelles dans ce film de Breillat que dans d’autres qui traitent du mĂŞme sujet. Elle mentionne l'enchevĂŞtrement des rĂŞves et des scènes rĂ©alistes de la vie quotidienne[5].
  • John Petrakis note que Breillat est sidĂ©rĂ©e par l'idĂ©e que les jeunes filles n'ont pas le droit de vivre leurs transformations pubères en privĂ© et qu'elles devraient les vivre aux yeux de tous[6].
  • Dana Stevens pense que, malgrĂ© ses aspects choquants et peu policĂ©s, ce film est vraiment onirique (dans le sens oĂą il montre l'importance des rĂŞves)[7].
  • Maitland McDonagh indique que le film dĂ©crit les expĂ©riences des adolescents, et mĂŞme leurs mauvaises expĂ©riences, avec une grande intensitĂ©[8].
  • David Sterritt prĂ©cise qu'après avoir vu ce film, on peut comprendre le dĂ©veloppement artistique de Breillat et pourquoi elle est devenue une cinĂ©aste renommĂ©e.
  • Christopher Null prĂ©vient les spectateurs qu'ils doivent se prĂ©parer Ă  voir plusieurs images choquantes : vomissements et fantasmes bizarres. Null avoue que ce film, malgrĂ© sa qualitĂ© modeste et ses erreurs techniques, est une Ĺ“uvre poĂ©tique[9].
  • Studio parle de « bombe Ă  retardement, [de] brĂ»lot oĂą [Breillat] dissèque sans baisser les yeux les rapports conflictuels entre honte et plaisir, sexe et famille, morale et dĂ©sir »[10].

Autour du film

Premières réalisations

  • C'est la première rĂ©alisation de Breillat, une adaptation de son quatrième roman, Le Soupirail. Ă€ cause de la faillite de son producteur, le film n'a pu ĂŞtre distribuĂ© qu'en 1999[2]. TournĂ© en 1975, il a Ă©tĂ© sonorisĂ© en post-production[10].
  • Breillat rĂ©alise ou Ă©crit souvent des Ĺ“uvres qui traitent de la vie Ă©motionnelle et sexuelle des jeunes femmes, vue par des femmes. Ses films comportent frĂ©quemment des scènes d'activitĂ©s sexuelles. Plusieurs d'entre eux ont suscitĂ© des controverses ; lors des annĂ©es 1980, 36 Fillette a provoquĂ© un scandale avec son histoire d'une fille de 14 ans sĂ©duite par un homme de quarante[11].

Notes et références

  1. Source : CNC. Visa délivré initialement par le CNC le .
  2. Faillite de La société de production Les Films de la Boétie. Le succès public remporté en 1999 par Romance, septième film de Catherine Breillat, contribue à ce que son premier film soit redistribué. Source : TCM db États-Unis.
  3. Extrait de sa critique parue le dans Marianne.
  4. Senses of Cinema - Site en anglais Catherine Breillat.
  5. Chicago Reader, A Real Young Girl.
  6. Chicago Tribune.
  7. The New York Times.
  8. TV Guide.
  9. Filmcritic.com « Copie archivée » (version du 25 décembre 2007 sur Internet Archive)
  10. « Une vraie jeune fille », Studio, no 158,‎ , p. 37
  11. All Movie Guide.

Liens externes

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