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Un train pour Petrograd

Un train pour Petrograd (Il treno di Lenin) est un téléfilm réalisé par Damiano Damiani, sorti en 1988.

Un train pour Petrograd

Titre original Il treno di Lenin
RĂ©alisation Damiano Damiani
Scénario Damiano Damiani
Enzo Bettiza
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de la France France
Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau de l'Autriche Autriche
Genre Historique, drame, guerre
DurĂ©e 198 minutes
Première diffusion 1988

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

En 1917, Lénine, réfugié en Suisse près de Genève avec sa femme Nadedja Kroupskaïa, est approché par des intermédiaires de l'Allemagne pour rentrer en Russie, alors gouvernée par Kerenski.

Le gouvernement Kerenski est en effet favorable à la poursuite de la guerre, alors que Lénine veut y mettre un terme le plus tôt possible, ce qui intéresse l'État-major allemand.

L'opération est délicate car il faut notamment faire traverser en grand secret l'Allemagne impériale, en guerre avec la Russie, à un convoi spécial de révolutionnaires russes.

Un entremetteur douteux, à la fois révolutionnaire et affairiste, richissime et récemment naturalisé allemand (Alexandre Parvus), qui a initié l’entreprise, ne ménage pas sa peine, en vain car jamais Lénine ne consentira ne serait-ce qu’à le rencontrer, déléguant cette basse besogne à un de ses collaborateurs (le révolutionnaire austro-allemand Karl Radek).

Lénine cherche d'abord à être entouré dans ce voyage d'un maximum de révolutionnaires de toutes tendances (mencheviks et anarchistes), qui se dérobent. En revanche son ex-maîtresse, Inessa Armand, le rejoint, dans l'espoir de poursuivre le voyage jusqu'à Moscou, pour y retrouver ses enfants, et aussi pour le revoir.

Finalement, Lénine réussit à rassembler une trentaine de personnes, dont Gregori Zinoviev et Karl Radek.

Le voyage commence. Le petit groupe est accompagnĂ© par deux officiers allemands : un colonel, qui comprend parfaitement l'aspect stratĂ©gique de la mission qui lui est confiĂ©e, et un jeune capitaine, nationaliste et exaltĂ©, qui manquera Ă  plusieurs reprises de faire capoter l'opĂ©ration. LĂ©nine et son entourage n’ont aucun contact avec les deux officiers allemands qui encadrent leur convoi, si ce n’est par l’intermĂ©diaire de Fritz Platten,  un socialiste suisse qui les accompagne. Un trait marquĂ© Ă  la craie sur le sol du wagon par le colonel allemand assigne aux rĂ©volutionnaires russes la limite physique de l’extraterritorialitĂ© qui leur est accordĂ©e.

Dès le dĂ©part, des difficultĂ©s surviennent : les douaniers suisses empĂŞchent le petit groupe d'emmener des provisions, qui leur manqueront cruellement pendant la traversĂ©e de l'Allemagne, oĂą la disette règne. Lors d'un arrĂŞt en Allemagne, Radek s’arroge le droit de haranguer au nom de LĂ©nine des travailleurs allemands depuis une fenĂŞtre du wagon, ce qui manque de faire Ă©chouer l'opĂ©ration. S’ensuit un huis clos orageux prĂ©sidĂ© par LĂ©nine, qui met en lumière les querelles de personnes entre certains membres du groupe, notamment entre Zinoviev et Radek. A Berlin, il s'en faut de peu que le jeune capitaine allemand - qui projette un moment de tuer LĂ©nine - ne fasse tout capoter par l'intermĂ©diaire de sa fiancĂ©e, qui a des relations au ministère de la guerre. Enfin, durant le voyage LĂ©nine est sujet Ă  des malaises.

Lors d’un ultime arrêt avant de quitter l’Allemagne, Lénine, qui n’a jusqu’alors consenti à rencontrer personne extérieur au groupe, descend du train pour avoir un long entretien dans une voiture avec des plénipotentiaires allemands. Il s’agit pour lui d’obtenir que les fonds qui doivent lui être remis par l’entremise d’Alexandre Parvus – dont il ne veut pas entendre parler – lui soient donnés directement, concession qu’il parvient à arracher. Plus tard, à Stockholm, alors qu’il s’attend à rencontrer enfin un Lénine redevable et reconnaissant, Parvus apprendra de la bouche de Radek qu’il a été joué, ce qui le mettra dans une violente colère.

Finalement, le convoi parvient enfin Ă  quitter l'Allemagne. La dĂ©licate mission des deux officiers allemands se termine. Le jeune capitaine, toujours aussi exaltĂ©, et de surcroĂ®t en proie Ă  une dĂ©ception amoureuse (il a compris, au cours de sa brève escale Ă  Berlin, que sa fiancĂ©e le trompait), ira se faire tuer au cours d’une Ă©nième « charge hĂ©roĂŻque Â» sur le front français.

Après une courte traversée en bateau, le groupe réussit à rejoindre la Suède. Sur le bateau, Lénine s’informe et apprend que l’armée russe, en dépit d’une discipline de fer (une scène montre une exécution de masse de déserteurs), subit de nombreuses défections.

Enfin, ils atteignent la Finlande (alors russe) avant de redescendre vers la sud jusqu'Ă  Petrograd. ArrivĂ©s en Russie, un ultime incident intervient : un officier de cavalerie russe veut stopper le train pour arrĂŞter LĂ©nine, qui retourne la situation grâce Ă  une courte harangue depuis la fenĂŞtre de son wagon. LĂ , après ces six jours de voyage mĂ©morables, LĂ©nine ne sait pas s'il va ĂŞtre acclamĂ© ou fusillĂ© Ă  la descente du train. Mais une foule en liesse, drapeaux rouges en tĂŞte, lui fait honneur. Inessa Armand, Ă  qui LĂ©nine a fini par confier qu'il entendait rester avec sa femme, s’éclipse discrètement pour rejoindre un train en partance pour Moscou…

Fiche technique

Distribution

Lien externe

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