Ulrich de Wurtemberg (1877-1944)
Ulrich de Wurtemberg (en allemand : Ulrich Maria Ludwig Philipp Joseph Anton Herzog von Württemberg), né le à Gmunden et mort le au château d'Altshausen, est un membre de la Maison de Wurtemberg.
Titulature | Duc de Wurtemberg |
---|---|
Dynastie | Maison de Wurtemberg |
Nom de naissance | Ulrich Maria Ludwig Philipp Joseph Anton von Württemberg |
Naissance |
Gmunden |
Décès |
Château d'Altshausen |
Sépulture | Château d'Altshausen |
Père | Philippe de Wurtemberg |
Mère | Marie-Thérèse d'Autriche |
Conjoint | sans |
Enfants | sans |
Religion | catholicisme romain |
Biographie
Famille et jeunesse
Le duc Ulrich de Wurtemberg, né en 1877, est le troisième fils et dernier des cinq enfants du duc Philippe de Wurtemberg (1838-1917) et de Marie-Thérèse d'Autriche (1845-1927)[1] - [2].
Par sa grand-mère paternelle Marie d'Orléans (1813-1839), Ulrich de Wurtemberg est un arrière-petit-fils de Louis-Philippe Ier roi des Français, tandis que par sa grand-mère maternelle, Hildegarde de Bavière (1825-1864), il est un arrière-petit-fils de Louis Ier roi de Bavière - [2].
Il passe son enfance et sa jeunesse dans les différentes résidences de ses parents en Autriche-Hongrie. Un projet de mariage avec la princesse Clémentine de Belgique (1872-1955) échoue, car la jeune femme souhaite conserver son indépendance[3]. Ulrich de Wurtemberg demeure célibataire.
Carrière militaire et politique
Après avoir réussi sa Matura à Vienne, le duc se destine à une carrière militaire et se forme à cet effet à Stuttgart, puis à Ludwigsburg. En 1898, il devient jusqu'à la chute de la monarchie en 1918, membre de la Chambre des seigneurs de Wurtemberg et y siège de manière effective, hormis de 1901 à 1904, où il est remplacé par son frère Robert.
En 1910, Ulrich de Wurtemberg, major depuis deux ans, reçoit le commandement du 20e régiment d'uhlans (de), dont il devient lieutenant-colonel en 1911, puis colonel en 1913. et à la suite du 4e régiment de dragons[1] - [4].
Première Guerre mondiale
Le , Ulrich de Wurtemberg reçoit dans un premier temps l'ordre de représenter le commandant de la 27e brigade de cavalerie, qui est en permission. Le duc Ulrich assiste, de même que son neveu Philippe-Albert, aux funérailles de l'archiduc François-Ferdinand assassiné à Sarajevo[5]. Avec la mobilisation au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la grande unité de la 27e brigade de cavalerie est dissoute et Ulrich devient commandant de la 16e brigade de cavalerie. En , il est blessé au bras par un Schrapnel sur le front allemand oriental[6]. Il est promu général de division le et devient commandant de la 26e division d'infanterie le [4].
Philanthrope et antinazi
Ulrich de Wurtemberg, qui est resté célibataire toute sa vie, a été membre de diverses sociétés et clubs, dont la Ligue de guerre du Wurtemberg, la Société coloniale allemande, l'Association du Wurtemberg pour la géographie commerciale, l'Association du Wurtemberg pour la monnaie, l'Association de Stuttgart pour la promotion de l'Art et de la Guilde des fusiliers de Stuttgart. Très éloigné du national-socialisme, il quitte sa camaraderie d'officiers en 1938, qui doit rejoindre le Reichskriegerbund contrôlé par les nazis.
Mort et funérailles
Ulrich de Wurtemberg meurt au château d'Altshausen, le , le jour de ses 67 ans. Il est inhumé dans la crypte de l'église Saint-Michel du château d'Altshausen[7].
Honneurs
Ulrich de Wurtemberg est[1] - [4] :
- Commandeur de l'ordre du Mérite militaire (Wurtemberg).
- Chevalier de l'ordre de la Couronne de Wurtemberg.
- Chevalier de l'ordre de la Toison d'or (Empire austro-hongrois).
- Chevalier de l'ordre de Saint-Hubert (Bavière).
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne de Wende (Mecklembourg).
Ascendance
Notes et références
- Énache 1999, p. 692.
- Huberty et al. 1979, p. 550.
- Gustaaf Janssens (dir.) et Jean Stengers (dir.), Nouveaux regards sur Léopold Ier et Léopold II : Fonds d'Archives Goffinet, Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, , 310 p. (ISBN 978-2-87212-216-5), p. 84.
- da Rocha Carneiro 2000, p. 107-108.
- Agence, « À Vienne », L'Indépendance belge, no 184,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
- Agence, « Faits divers », Le Vingtième Siècle, no 201,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- da Rocha Carneiro 2000, p. 107.
Voir aussi
Bibliographie
- Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). .
- Michel Huberty, Alain Giraud, P. Chevassu et B. Magdelaine, L’Allemagne dynastique, t. II : Anhalt-Lippe-Wurtemberg, Le Perreux-sur-Marne, A. Giraud, , 641 p. (ISBN 978-2-901138-020). .
- Monique da Rocha Carneiro, La descendance de Frédéric-Eugène duc de Wurtemberg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 511 p. (ISBN 978-2-908003-17-8).