Philippe Albert de Wurtemberg
Philippe Albert de Wurtemberg (né à Stuttgart, le et mort à Ravensbourg, le ) est le fils ainé du duc Albert de Wurtemberg et de l'archiduchesse Marguerite de Habsbourg-Lorraine. Il est de 1939, à sa mort, chef de la maison de Wurtemberg.
(de) Philipp Albrecht von Württemberg
Titre
Prétendant au trône de Wurtemberg
–
(35 ans, 5 mois et 17 jours)
Prédécesseur | Albert de Wurtemberg |
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Successeur | Charles de Wurtemberg |
Titulature | Duc de Wurtemberg |
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Dynastie | Maison de Wurtemberg |
Nom de naissance | Georg Philipp Albrecht Carl Maria Joseph Ludwig Hubertus Stanislaus Leopold von Württemberg |
Naissance |
Stuttgart (Royaume de Wurtemberg) |
Décès |
Ravensbourg, Bade-Wurtemberg (Allemagne) |
Sépulture | Château d'Altshausen |
Père | Albert de Wurtemberg |
Mère | Marguerite de Habsbourg-Lorraine |
Conjoints |
Hélène de Habsbourg-Toscane (1923-1924) Rose-Marie de Habsbourg-Toscane (1928-1975) |
Enfants |
Premier mariage : Marie Christine de Wurtemberg Second mariage : Helene de Wurtemberg Louis de Wurtemberg Élisabeth de Wurtemberg Marie-Thérèse de Wurtemberg Charles de Wurtemberg Marie Antoinette de Wurtemberg |
Résidence | Château d'Altshausen |
Religion | Catholicisme |
Biographie
Origines familiales
Philippe Albert de Wurtemberg est chef de la maison de Wurtemberg après la mort de son père, le [1] - [2]. Philippe Albert de Wurtemberg appartient à la cinquième branche (dite lignée ducale) de la maison de Wurtemberg. À l'extinction de la branche aînée en 1921, à la mort de Guillaume II de Wurtemberg, la lignée ducale devint la nouvelle branche dynaste de la maison de Wurtemberg[3]. Néanmoins, la nouvelle branche aînée fut la branche morganatique des ducs de Teck (éteinte dans les mâles en 1981)[4], puis la branche morganatique des ducs d'Urach[3].
Activités et opinions
Avant la Première Guerre mondiale, Philippe Albert poursuit une carrière militaire et devient Oberstleutnant dans le 119e régiment de grenadiers (de), puis Oberstleutnant à la suite dans le 5e régiment de cuirassiers « duc Frédéric-Eugène de Wurtemberg » (régiment de cuirassiers prussien-occidental)[5].
Opposé au nazisme, et en dépit des objurgations des membres du Stahlhelm dont il fait partie, Philippe Albert refuse de voter au plébiscite du et conseille à ses proches de l'imiter[6]. En 1934, Philippe Albert refuse de faire hisser le drapeau nazi sur le palais du prince royal à Stuttgart et il doit se réfugier à Altshausen avec sa famille[7]. Le duc Philippe Albert est à la tête d'une fortune considérable, investie essentiellement dans l'industrie, l'agriculture et les vignobles, notamment de l'Hofkammer des Hauses Württemberg.
Mariages et descendance
Il se marie une première fois, à Altshausen, le , avec l'archiduchesse Hélène d'Autriche (1903-1924), fille de l'archiduc Pierre-Ferdinand de Habsbourg-Toscane et de la princesse Marie-Christine de Bourbon-Siciles, dont il a une fille :
- Marie Christine de Wurtemberg (née à Tübingen le ), mariée en 1948 avec le prince Georg-Hartmann de Liechtenstein (1911-1998), fils du prince Aloïs de Liechtenstein (1869-1955), dont sept enfants[1].
L'archiduchesse Hélène meurt à Tübingen, le , six jours après la naissance de sa fille[1].
Philippe Albert se marie une deuxième fois, à Friedrichshafen, le , avec l'archiduchesse Rose-Marie de Habsbourg-Toscane (1906-1983), sœur de sa défunte première femme. Ils ont deux fils et quatre filles[8] :
- Helene de Wurtemberg (née à Stuttgart le et morte à Altshausen le ), mariée en 1961 avec le marquis Federico Pallavicini (né à Budapest, le ), dont quatre enfants ;
- Louis de Wurtemberg (né à Stuttgart le et mort à Weingarten le ), renonce à ses droits de succession pour lui et sa descendance. Il s'est marié deux fois morganatiquement : en premières noces, en 1960, avec la baronne Adelheid von Bodman (née en 1938), divorcés en 1970, dont trois enfants, et, en secondes noces, en 1972 avec Angelika Kiessig (née en 1942), divorcés en 1988, dont une fille ;
- Élisabeth de Wurtemberg (née à Stuttgart le et morte à Bristol en Grande-Bretagne, le [9]), mariée en 1958 avec le prince Antoine de Bourbon-Siciles (1929-2019), dont quatre enfants ;
- Marie-Thérèse de Wurtemberg (née au château d'Altshausen le ), mariée en 1957 avec le prince Henri d'Orléans (1933-2019), prétendant au trône de France (divorcés en 1984 et mariage annulé en 2008), dont cinq enfants ;
- Charles de Wurtemberg (né à Friedrichshafen le et mort à Ravensbourg le [10]), chef de 1975 à sa mort, de la maison de Wurtemberg, marié en 1960 avec la princesse Diane d'Orléans (1940), dont six enfants ;
- Maria Antonia de Wurtemberg (née au château d'Altshausen le , baptisée le même jour et tenue par son arrière grand-mère la princesse Marie-Antoinette de Bourbon-Siciles[11] et morte à Friedrichshafen le ), célibataire.
Mort et funérailles
Le duc Philippe Albert de Wurtemberg meurt à Ravensbourg le , à l'âge de 81 ans[2]. Il est inhumé en la chapelle du château d'Altshausen le [12].
Honneurs
Philippe Albert de Wurtemberg est[1] :
Ordres dynastiques wurtembourgeois
- Grand maître de l'ordre du Mérite militaire (1939)
- Grand Maître de l'ordre de la Couronne de Wurtemberg (1939)
- Grand maître de l'ordre de Frédéric (1939)
- Souverain de l'ordre d'Olga (1939)
Ordres officiels étrangers
- 1203e Chevalier de l'ordre de la Toison d'or (Empire austro-hongrois) (1917).
- Grand-croix de l'ordre d'Albert l'Ours (Anhalt).
- Chevalier de l'ordre de Saint-Hubert (Bavière).
- Chevalier grand collier de l'Annonciade (Italie).
- Bailli Grand-croix d'honneur et de dévotion de l'ordre souverain de Malte.
- Chevalier de l'ordre des Saints-Cyrille-et-Méthode (Royaume de Bulgarie).
- Chevalier de l'ordre de l'Aigle noir (Prusse).
Ascendance
Références
- Énache 1999, p. 689.
- Huberty et al. 1979, p. 549.
- Huberty et al. 1979, p. 526.
- Huberty et al. 1979, p. 547.
- (en) Melville Henry Massue, The Titled Nobility of Europe : An International Peerage, Or "Who's Who," of the Sovereigns, Princes, and Nobles of Europe, Londres, Harrison and sons, , 1605 p. (lire en ligne), p. 205.
- Xavier de Hautecloque, Au cœur de l'Allemagne nazie, Arthaud, , 497 p. (ISBN 978-2-08147-402-4).
- (de) Eberhard Fritz, Das Haus Württemberg und der Nationalsozialismus. Motive des Widerstands gegen Hitler und seine Bewegung : Adel und Nationalsozialismus im deutschen Südwesten, vol. 11, Stuttgart, Christopher Dowe, coll. « Stuttgarter Symposion », , 162 p., p. 142.
- Énache 1999, p. 689-690.
- (de) « Schwester des Herzogs von Württemberg im Alter vom 88 Jahren Verstorben », sur Schwaebische-zeitung, (consulté le ).
- Nicolas Fontaine, « Décès de Carl de Wurtemberg : le prétendant au trône et époux de Diane d’Orléans avait 85 ans », sur histoiresroyales.fr, (consulté le ).
- da Rocha Carneiro 2000, p. 103.
- Tourtchine 1991, p. 146.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8).
- Michel Huberty, Alain Giraud, P. Chevassu et B. Magdelaine, L’Allemagne dynastique, t. II : Anhalt-Lippe-Wurtemberg, Le Perreux-sur-Marne, A. Giraud, , 641 p. (ISBN 978-2-901138-020). .
- Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : L'Empire d'Autriche, vol. III, t. 11, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 269 p. (ISSN 0993-3964). .
- Monique da Rocha Carneiro, La descendance de Frédéric-Eugène duc de Wurtemberg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 511 p. (ISBN 978-2-908003-17-8). .
Liens externes
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