Twipe

Twipe a été fondée en 2011 par Danny Lein et est basée à Louvain, en Belgique[2].

Les premiers clients de Twipe étaient belges, parmi eux, le journal quotidien De Standaard, qui a été nommé «App de l'année» par The Mobile Revolution pour son application de journal numérique[3]. De Standaard a également lancé une édition du soir uniquement numérique avec Twipe[4]. En 2014, c'était la plate-forme de publication NextGen de Twipe qui a été utilisée pour la création de "De Media App", une publication portant sur le secteur des médias flamands[5].

Twipe est actif en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Autriche et dans les pays nordiques[6].

Le nom de Twipe provient d'une combinaison de toucher (touch) et de glisser (swipe).

Replica Publishing permet aux journaux de créer automatiquement une version interactive de leurs journaux qui sont disponibles sur téléphone ou tablette, grâce à des applications Web réactives, ainsi que des applications iOS ou Android[7].

NextGen Publishing est une version du journal qui a été optimisée pour les appareils mobiles, grâce à des modèles partiellement ou entièrement automatisés qui peuvent intégrer des contenus supplémentaires tels que des jeux et vidéos[8].

EngageReaders est un outil d’analyse qui utilise un modèle prédictif développé en collaboration avec KU Leuven et Imec. Ce produit donne aux éditeurs un aperçu de la performance de leurs publications et traduit ces données en information qui peuvent être analysées[9].

magazine.live permet aux éditeurs individuels et d'entreprises de créer leurs propres magazines numériques, bulletins d'information et guides d'événements[10].

Lecteur équipé de capteurs pour le projet de recherche Digital Reader Engagement.

En 2016, Google a annoncé que certains fonds du ‘Digital News Fund’ serait attribuée au projet EngageReaders, soumis par Twipe et Mediahuis[11]. EngageReaders était l'un des 128 gagnants au cours de ce cycle d’ investissement[12].

Ce projet commun visait à améliorer le processus quotidien de la production des journaux en intégrant des idées scientifiques sur l'engagement des lecteurs[13]. La recherche menée au cours de ce projet a eu lieu en 2015 en collaboration avec Mediahuis, Imec et deux groupes de recherche de KU Leuven[14].

Dans le cadre de ce projet, un groupe de 60 personnes a été observé lors de la lecture d'un journal numérique. Pendant la lecture, leur fréquence cardiaque, leur conductance cutanée, leur température corporelle et leurs mouvements oculaires ont été mesurés[15]. Toutes ces données ont été utilisées pour créer un modèle prédictif.

JAMES - Your Digital Butler

En 2017, Twipe a été à nouveau sélectionné comme l'un des lauréats du fonds d'innovation de Google, pour son projet « JAMES - Your Digital Butler » en collaboration avec The Times et The Sunday Times[16]. JAMES utilise l'apprentissage automatique et l'intelligence artificielle (IA) en vue d’apprendre à connaître progressivement les habitudes, les intérêts et les préférences des lecteurs. L'Institut Reuters pour l'étude du journalisme a qualifié ce projet de "développement à surveiller" en 2018[17]. Un article paru en mars 2018 dans Digiday annonçait qu'une équipe de 9 personnes serait dédiée au développement de JAMES, composée de membres de l'équipe scientifique des données de News UK aux côtés de membres du squad AI de Twipe[18].

Le 23 mai 2019, The Times et The Sunday Times, avec leur partenaire Twipe, ont présenté les résultats clés du projet JAMES. L’événement s’est déroulé au News UK Building à Londres. Comme l’explique Charlotte Tobbit de Press Gazette, JAMES crée des emails individualisés en prédisant le contenu susceptible d'intéresser les abonnés, puis les envoie dans le format préféré des abonnés en question au moment où ceux-ci sont le plus susceptibles de les lire[19]. A cette occasion, The Times et The Sunday Times ont également révélé que 70% des 117 000 abonnés choisis au hasard avaient interagi avec James en ouvrant ou en cliquant sur les newsletters. Le nombre d’annulations d’abonnement ou de désabonnement a diminué de 49% parmi ces abonnés par rapport à un groupe témoin non exposé à l’IA JAMES. Cette constatation s'applique en particulier aux abonnés avec engagement faible ou moyen. Danny Lein, PDG de Twipe interviewé par Journalism.co.uk, ajoute par ailleurs que "l'intérêt principal de JAMES est de créer des habitudes chez les lecteurs, l'IA permettant au public de se familiariser avec le journal numérique"[20].

En 2013, Twipe a signé un contrat avec son premier client français, Ouest-France, et ensemble, ils ont créé  le premier quotidien purement numérique L'Édition du Soir[21]. En 2015, Twipe a renforcé sa position sur le marché français avec le lancement des applications pour Le Télégramme[22]. Le Parisien a publié une nouvelle version de ses applications en 2016 à l'aide de la solution Twipe Replica Publishing[23]. 2017 a marqué la création d'une nouvelle application par Twipe, la Web App Touch, qui a été commercialisée en premier lieu par Centre-France[24]. Twipe est également présent dans le marché néerlandais, depuis 2014 grâce à son partenariat avec Holland Media Combinatie, l'un des plus grands éditeurs de journaux régionaux aux Pays-Bas[25].

En 2017, Twipe a signé son premier grand partenariat en Allemagne avec le lancement de nouvelles applications ePaper pour les sept journaux régionaux de DuMont[26].