Tunnel de Foum Zabel
Le tunnel de Foum Zabel( en hommage au nom du légionnaire décédé lors des travaux) (en arabe ،فم زعبل نسبة الى الجندي الذي توفي أثناء حفر الغار. en tamazight ⵉⴼⵔⵉ ⵏ ⵣⴰⵄⴱⵍ) est un tunnel routier marocain.
Tunnel de Foum Zabel | |
Type | Tunnel routier |
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Nom officiel | Tunnel du légionnaire |
Géographie | |
Pays | Maroc |
Itinéraire | Route du Ziz |
Traversée | Massif du Foum Zabel |
Altitude | 1 260 m |
Coordonnées | 32° 10′ nord, 4° 22′ ouest |
Caractéristiques techniques | |
Longueur du tunnel | 62 m |
Construction | |
Début des travaux | |
Fin des travaux | travaux réalisés par les sapeurs-pionniers du 3e régiment étranger d'infanterie |
Il est creusé par les sapeurs de la Légion étrangère, d'où son surnom de tunnel du légionnaire, de juillet 1927 à 1928[1].
Contexte
La France commence la conquête du Maroc dans les années 1900. La résistance à la colonisation continue dans le nord du pays, en profitant du relief du Rif : c'est la guerre du Rif (1921-1926).
Pour permettre des déplacements rapides des troupes françaises, l'état-major décide de construire une route de 150 km à travers le massif montagneux, dite « route du Ziz », entre Midelt et Arfoud, en empruntant les gorges du Ziz[2].
Percement
Les travaux sont confiés à la compagnie de sapeurs-pionniers du 3e régiment étranger d'infanterie[3].
Les gorges sont barrées par un massif de granit rouge, le Foum Zabel[2]. Un tunnel est décidé pour son franchissement. Les travaux d'aménagement du chantier commencent le [3], permettant un début du percement à partir d'octobre. Les légionnaires ne disposent pas de machines, mais grâce aux explosifs, le chantier progresse relativement vite et les 62 m du tunnel sont percés le [3].
Un légionnaire est mort durant les travaux de percement[2].
Description
Le tunnel faisait 62 m de long, 3 m de haut et 8 m de large à son achèvement[4]. Sa hauteur a été augmentée dans les années 1950-1960[2].
Inscription commémorative
Les symboles de la Légion qui ornaient une entrée du tunnel ont disparu lors des travaux des années 1950. Restent deux inscriptions, la première sur l'entrée nord[5] :
- La montagne leur barrait la route.
- Ordre fut donné de passer quand même.
- La Légion l'exécuta.
et la seconde sur l'entrée sud :
- Le tunnel fut percé en six mois par quarante légionnaires
- L'énergie de leurs muscles
- Et leur indomptable volonté
- Furent leurs seuls moyens
Suivent les noms des sous-officiers et légionnaires qui participèrent au creusement[2].
Notes
- Légion étrangère, « De 1914 à 1945 », Site officiel de la Légion étrangère, publié le 21 mai 2010, consulté le 11 avril 2011
- Jacques Gandini, Foum Zabel : le tunnel du légionnaire, mis à jour le 8 février 2011, consulté le 11 avril 2011
- Jean-Paul Mahuault, L'épopée marocaine de la Légion étrangère, 1903-1934, L'Harmattan, 2005, (ISBN 2-7475-8057-1), p. 184
- Jean-Paul Mahuault, op. cit, p. 237
- Heinz Weil-Bernard, Contre moi de la tyrannie, Nouvelles éditions latines, 1991, (ISBN 2-7233-0425-6), p. 61