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Tumulus des Mousseaux

Le tumulus des Mousseaux est un monument mégalithique situé sur la colline qui domine la Noëveillard à Pornic dans le département de la Loire-Atlantique.

Tumulus des Mousseaux
Image illustrative de l’article Tumulus des Mousseaux
Entrée de la chambre B
Présentation
Chronologie 3500 av. J.-C.
Type dolmen transepté
PĂ©riode NĂ©olithique
Faciès culturel Chasséen
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1889, 2006)
Visite oui
Caractéristiques
Matériaux Grès, micaschiste
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 06′ 56″ nord, 2° 06′ 54″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Loire-Atlantique
Commune Pornic
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Tumulus des Mousseaux

Historique

Le monument aurait servi de cachette au recteur de Pornic, l'abbĂ© Galipaud, entre 1793 et 1796. Il est dĂ©crit dès 1825 par P. Grelier comme un monticule d'origine anthropique comportant deux « grottes ». En 1837, un dĂ©nommĂ© Charpentier dĂ©blaye partiellement les deux cavitĂ©s de l'Ă©difice et y dĂ©couvre des fragments de poterie, des ossements d'animaux et une hache triangulaire en calcaire aux bords tranchants d'environ 20 cm de long. En 1839, François Verger, inspecteur des Monuments Historiques, reprend la fouille des deux chambres et y recueille de nouveaux tessons de cĂ©ramique, des ossements d'animaux, une gouge et une hache polie en serpentine[1].

Jean L'Helgouach et Henri Poulain y mènent une campagne de fouille moderne (1975-1977), qui permet de découvrir devant les murs de façades des poteries (bols, bouteilles, coupes) qui ont été datées de la période chasséenne[2]. Ces poteries sont exposées au musée Dobrée de Nantes[3]. Le matériel lithique était composé d’éclats de débitage de silex et quartzites[2].

Le monument a été classé au titre des monuments historiques en 1889, et en 2006[4].

Description architecturale

Le tumulus des Mousseaux se prĂ©sente sous la forme d'un cairn qui occupe un espace trapĂ©zoĂŻdal de 18 mètres sur 14, sur une hauteur de 1,90 mètre. Avec sa couverture de pierre et de terre d'origine, il devait s'Ă©lever Ă  environ 5 mètres. La structure du cairn est composĂ© de trois enceintes trapĂ©zoĂŻdales qui enserrent les deux tombes transeptĂ©es qui s'ouvrent vers le sud-est[5], en direction de la position du lever du soleil au moment du solstice d'hiver. Les deux entrĂ©es sont distantes de 4,70 mètres[2].

Le jour du solstice d'hiver le soleil illumine l'entrée située côté sud-est, à neuf heures du matin précisément.

Couloir de la chambre B

Les tombes ont été construites en blocs de grès provenant du Pays de Retz ou de la baie de Bourgneuf mais les pierres constituant le cairn sont des micaschistes prélevés sur place[5].

La tombe A, située dans la partie sud du cairn est le modèle typique de la tombe transeptée[2]. Une allée couverte mène à une chambre terminale quadrangulaire de 7,5 m² et, de part et d'autre de cette allée s'ouvrent deux chambres latérales[5] d'une superficie respective de 3 et 3,45 m². Pour schématiser, l'ensemble parfaitement symétrique dessine ainsi une forme de croix de Lorraine.

La tombe B est elle dissymétrique, elle ne comporte qu'une seule chambre latérale, l'ensemble dessinant un « F ». La chambre terminale est aussi plus petite (5 m²). Cette dissymétrie résulterait d'une contrainte technique : la création de deux chambres parfaitement symétriques aurait généré au centre du tumulus un espace perdu assez important et augmenté en proportion la superficie totale du cairn[2].

Galerie

  • Façade avant
    Façade avant
  • Chambre terminale A
    Chambre terminale A
  • Chambre terminale B
    Chambre terminale B
  • Façade arrière
    Façade arrière
  • Lumière solaire entrant dans le tumulus au solstice d'hiver.
    Lumière solaire entrant dans le tumulus au solstice d'hiver.

Notes et références

  1. Tessier et al. 2011
  2. L'Helgouach et Poulain 1984
  3. Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 978-2-84234-040-7, LCCN 00357670), p. 954
  4. Notice no PA00108776, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. L'Helgouach 1996, p. 13 op. cit.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean L'Helgouach, MĂ©galithes en Loire-Atlantique : recherches rĂ©centes autour de l'estuaire de la Loire, Nantes, Association d'Études PrĂ©historiques et Historiques des Pays de la Loire, , 24 p. (ISBN 2-905407-01-8) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jean L'Helgouach et Henri Poulain, « Le cairn des Mousseaux Ă  Pornic et les tombes mĂ©galithiques transeptĂ©es de l'estuaire de la Loire », Revue archĂ©ologique de l'ouest, no Tome 1,‎ , pp. 15-32 (lire en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Michel Tessier, Erwan Geslin, Philippe Forre et Françoise Poinsot, « Un toit pour nos aieux, le mĂ©galithisme en Pays de Retz (Loire-Atlantique) », Bulletin Etudes de la Section Nantaise de PrĂ©histoire, no 26,‎ , p. 18. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

Liens externes

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