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Truncatella barbadensis

Truncatelle de la Barbade

Truncatella barbadensis, la Truncatelle de la Barbade, est une espèce de gastéropodes terrestres de la famille des Truncatellidae, présent sur les littoraux de quelques îles des Petites Antilles.

Description

Truncatella barbadensis relève du sous-genre Tomnitinella[1]. A ce titre, elle présente une lèvre externe réfléchie précédée d’une varice développée, et une protoconque ornée de fines rides axiales régulièrement espacées.

La coquille est allongĂ©e subovale de 4,3 Ă  4,8 mm de longueur, de 3,8 Ă  4,5 tours, Ă  lèvre externe fine, blanche, modĂ©rĂ©ment rĂ©flĂ©chie doublĂ©e d'un varice bien dĂ©veloppĂ©e fusionnant dans une crĂŞte basale forte. La coquille est ornĂ©e de cordons axiaux au nombre de de 24 Ă  40 sur le dernier tour de coquille, pouvant ĂŞtre fortement dĂ©veloppĂ©s oĂą seulement prĂ©sents sur le tiers supĂ©rieur des tours, arrondis en section transverse, concaves en direction de l’ouverture, avec la base des cordons plus proche de l’ouverture que leur partie supĂ©rieure. La surface de la coquille porte une microsculpture spirale interrompue de ridelettes longitudinales peu marquĂ©es. La protoconque porte 75 Ă  85 cĂ´tes modĂ©rĂ©ment dĂ©veloppĂ©es. L’opercule est couvert d'un fort dĂ©pĂ´t calcaire sur sa surface extĂ©rieure[2].

Les populations de Guadeloupe et d’Antigua sont de plus petite taille que de celle de la Barbade[3].

L’animal est blanc jaunâtre pâle[4].

Habitat

Truncatella barbadensis la plus terrestre des truncatelles des Petites Antilles, n’étant pas infĂ©odĂ©e Ă  l’estran. C’est une espèce dĂ©tritivore[5] qui vit dans l’humus de la forĂŞt littorale, jusqu’à une altitude de 30 m Ă  la Barbade, et tolère les environnements exposĂ©s aux embruns[6].

Elle est trouvĂ©e dans la litière et sous les pierres de la forĂŞt ou du maquis de bord de mer jusqu’à une altitude de 70 m en Guadeloupe[7]. MazĂ© l’observe sur les Ă®lets de la rade de Pointe-Ă -Pitre et Ă  petite distance de la plage en Guadeloupe[4], en sommet de morne, dans les anfractuositĂ©s d’un mur Ă  une altitude de 130 mm aux Saintes et dans de vieux murs en ruines, Ă  petite distance du rivage Ă  Saint-Martin[8]. L’espèce est localement abondante[6] - [8].

La terrestrialité de cette espèce aurait été acquise au cours du dernier million d’années, ce qui en fait, des différents gastéropodes ayant conquis le milieu terrestre, le taxon devenu la plus récemment terrestre[5].

Distribution

L’espèce est connue de quelques îles des Petites Antilles :

  • la Barbade[9] ;
  • Antigua[3] ;
  • Guadeloupe[4] ;
  • Saint-Martin[8].

Étymologie

Son épithète spécifique, composée de barbad- et du suffixe latin -ensis, « qui vit dans, qui habite », fait référence à l'île de la Barbade, qui est la localité-type de l'espèce[9].

Liens externes

Notes et références

  1. (en) W. J. Clench et R. D. Turner, « The genus Truncatella in the western Atlantic », Johnsonia, vol. 2, t. 25,‎ , p. 149-164 (lire en ligne).
  2. (en) L. T. Ross, The anatomy of Truncatella Risso 1826 (Mollusca: Prosobranchia) , and a revision of the genus in the Gulf of Mexico and the Caribbean Sea, Tallahassee, Florida State University, , 193 p.
  3. (en) C. de la Torre, « Caribbean species of Truncatella », Nautilus, vol. 73, t. 3,‎ , p. 79-88 (lire en ligne).
  4. H. Mazé, « Catalogue révisé des mollusques terrestres et fluviatiles de la Guadeloupe et de ses dépendances », Journal de Conchyliologie, vol. 31,‎ , p. 5-54 (lire en ligne).
  5. (en) G. Rosenberg, « Independant evolution of terrestriality in Atlantic truncatellid gastropods », Evolution, vol. 50, t. 2,‎ , p. 682-693 (lire en ligne).
  6. (en) R. Chase et D. G. Robinson, « The uncertain history of land snails on Barbados: implications for conservation », Malacologia, vol. 43, t. 1-2,‎ , p. 33-57 (lire en ligne).
  7. Bouchet P., Pointier, J.-P., Les mollusques terrestres et dulçaquicoles de la Guadeloupe, MNHN, EPHE, Parc National de la Guadeloupe, , 24 p.
  8. H. Mazé, « Complément au catalogue révisé des mollusques terrestres et fluviatiles de la Guadeloupe et de ses dépendances », Journal de Conchyliologie, vol. 38,‎ , p. 19-34 (lire en ligne).
  9. (en) L. Pfeiffer, « Descriptions of sixteen new species of Pneumonopoma, from the collection of H. Cuming, Esq », Proceedings of the zoological Society of London, vol. 24, t. 321,‎ , p. 336-339 (lire en ligne).


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