Trois pièces pour piano (Magnard)
Trois pièces pour piano est une suite de trois pièces pour piano seul d'Albéric Magnard, composée en 1887-1888[1].
Trois pièces pour piano op. 1 | |
Couverture de la partitionoriginale pour piano. | |
Genre | Suite pour piano |
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Nb. de mouvements | 3 |
Musique | Albéric Magnard |
Création | Concert de la SNM,Salle Pleyel, Paris France |
Interprètes | Marie Prestat |
Présentation
Inaugurant le catalogue du compositeur, les Trois pièces sont écrites par Magnard alors qu'il est encore étudiant au Conservatoire de Paris, en 1887 et 1888[2]. La partition est créée par Marie Prestat à la salle Pleyel le [3] - [note 1], au cours d'un concert de la Société nationale de musique[5].
Structure
Le cahier, d'une durée d'une dizaine de minutes environ[6], comprend trois mouvements[7] :
- Choral et Fuguette — Largo à quatre temps (noté ) en do mineur, puis Allegro moderato en do dièse majeur
- Feuille d'album — Tendrement à
en la bémol majeur - Prélude et Fugue — Vite et gaiement à
en ut majeur, puis Avec vigueur à quatre temps (noté )
Analyse
Après douze mesures largo de Choral, en harmonies d'église, la Fuguette en reprend les premières notes (la-sol-fa) en guise de sujet dans un climat similaire mais à un tempo plus élevé ; le choral réapparaît à la fin de la pièce, en « grands accords majestueux »[2].
La Feuille d'album présente ensuite deux versants contrastés, alternant « phrases pensives, qui modulent à la Wagner », « harmonies enjôleuses » et « motifs guillerets, sautillants, un peu incongrus »[2].
Enfin, s'élance un Prélude, à l'allure d'une invention à deux voix, « malsonnant en diable »[8], et son pendant, une Fugue « quelque peu solennelle », qui reprend en contre-sujet le thème du Prélude, et comporte selon Guy Sacre un « joli épisode piano subito, où sujet et réponse s'énoncent en voix intérieures, entre de petits arpèges furtifs du soprano et de la basse[8] ».
Discographie
- Albéric Magnard, Sonate pour violon et piano op. 13, Trois pièces pour piano op. 1, En Dieu mon espérance, par Robert Zimansky (violon) et Christoph Keller (piano), Accord 461 760-2, 1984 — et Suite dans le style ancien op. 2 avec Katharina Weber, pour piano à quatre mains. (premier enregistrement mondial)
- Albéric Magnard, Sonate pour violoncelle et piano op. 20 — Intégrale de l’œuvre pour piano, par Alain Meunier (violoncelle) et Philippe Guilhon-Herbert (piano), Éditions Hortus, Hortus 085, 2011[9].
Bibliographie
Ouvrages généraux
- Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN 978-2-221-08566-0), p. 1760-1761.
- Harry Halbreich et François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 867 p. (ISBN 978-2-213-01639-9, OCLC 17967083).
Monographies
- Simon-Pierre Perret et Harry Halbreich, Albéric Magnard, Paris, Fayard, , 642 p. (ISBN 978-2-213-60846-4)
Notes et références
Notes
- Si Michel Duchesneau mentionne effectivement Marie Prestat comme interprète de plusieurs pièces lors de ce concert, il indique en revanche Henri Falcke comme créateur des œuvres de Magnard[4].
Références
- Simon-Pierre Perret, « Albéric Magnard », sur www.musimem.com (consulté le )
- Sacre 1998, p. 1760.
- « Trois pièces », sur Albéric Magnard (consulté le )
- Duchesneau 1997, p. 252.
- Michel Duchesneau, L'avant-garde musicale et ses sociétés à Paris de 1871 à 1939, Liège, Mardaga, , 352 p. (ISBN 2-87009-634-8), p. 251-252
- (en-US) « Pièces (3) for piano, Op. 1 | Details », sur AllMusic (consulté le )
- « 3 Piano Pieces, Op.1 (Magnard, Albéric) », sur IMSLP (consulté le )
- Sacre 1998, p. 1761.
- « Editions Hortus - Catalogue, HORTUS 085 », sur www.editionshortus.com (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :