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Tramway du Puy-en-Velay

Le tramway du Puy-en-Velay est un ancien réseau de tramway qui circula dans le chef-lieu de la Haute-Loire, le Puy-en-Velay, de 1896 à 1914.

Tramway du Puy-en-Velay
Image illustrative de l’article Tramway du Puy-en-Velay
Tramway, square Saint-Louis

Situation Le Puy-en-Velay (Haute-Loire - Auvergne)
Type Tramway
Entrée en service 1896
Fin de service 1914
Longueur du réseau 7 km
Lignes 2
Écartement des rails voie métrique
Propriétaire Ville du Puy-en-Velay
Exploitant M. Pierre Farigoule

Histoire

Afin de créer un réseau de transport urbain dans la ville, une convention de concession est signée le entre le maire du Puy et l'investisseur local Pierre Farigoule, domicilié 44 rue Pannessac au Puy, en vue de la construction et de l'exploitation du tramway[1]. La déclaration d'utilité publique du réseau fut accordée le , au bénéfice de M. Pierre Farigoule, avec obligation de constituer une société anonyme pour construire et exploiter le tramway[2], société qui ne fut jamais créée[3]. La concession avait une durée de 45 ans[4].

Le réseau devait être constitué « d'une ligne de tramway à traction électrique, destinée au transport des voyageurs et des marchandises, entre Espaly et Brives-Charensac, par le Puy, avec embranchement, dans la ville du Puy, entre la place Cadelade (square Coiffie) et la gare Paris-Lyon-Méditerranée Â»

La section Brives-Charensac ↔ Le Puy fut mis en service le , et celle d'Espaly-Saint-Marcel ↔ Gare du Puy-en-Velay, le [3].

Faute de trafic suffisant, son exploitation ne fut jamais équilibrée, et le service cessa en 1914, à la mort du concessionnaire. La concession semble avoir été reprise, en 1915, par M. Wilson, négociant à New York, puis d'autres entrepreneurs, et, en dernier lieu, par messieurs Tomasi et Badan, qui mirent définitivement fin à l'exploitation en [1] - [5].

Les installations furent démontées à partir de 1923, et la ligne déclassée par un décret du [1].

Infrastructure

Le réseau, à voie unique et métrique avait une longueur de 7 km et comprenait une ligne ainsi qu'un court embranchement :

  • Ligne reliant la Mairie d'Espaly-Saint-Marcel à Brives-Charensac via le Puy-en-Velay (6,484 km);
    Son itinéraire était, selon la toponymie de l'époque :
    • À Espaly-Saint-Marcel : l'Avenue d'Espaly ;
    • Au Puy : Boulevard d'Espaly, boulevard Saint-Louis, place du Breuil, rue Saint-Haon (RN 102), boulevard Saint-Jean, place Cadelade, faubourg Saint-Jean (RN 88).
    • À Brives-Charensac, la RN 88.
  • Embranchement de la place Cadelade à la gare du Puy-en-Velay (397,50 m.), empruntant l'avenue de la Gare[5] - [3] - [6].

Des évitement permettant le croisement des rames étaient aménagés aux trois terminus, ainsi que rue Crozatier (devant le théâtre), rue Saint-Jean, boulevards saint-Louis et Saint-Jean, et place Cadelade[3].

Aux termes du cahier des charges, la ligne devait avoir des courbes limitées à 25 mètres de rayon et des rampes de moins de 50 ‰[7]. Les rails devaient être en acier, de 15 kg/m. au minimum et posés sur des traverses en bois espacées au maximum de 85 cm[8].

Centrale électrique

En l'absence de réseau public d'alimentation électrique, la compagnie dut créer une centrale hydraulique sur les bords de la Loire, à Brives-Charensac, et une seconde sur le Dolaizon, à Vals-près-le-Puy[1].

Dépôt

Le dépôt se trouvait à Charensac, et comprenait trois voies, dont deux sur fosses, ainsi qu'une remise et un petit quai à marchandises[3].

Exploitation

Le cahier des charges de la concession prévoyait que l'exploitant assurerait au moins cinq aller-retours journaliers, tant sur la ligne principale que sur l'embranchement de la gare[9], avec des rames constituées au maximum de trois caisses et d'une longueur n'excédant pas 25 mètres. La vitesse maximale était limitée à 20 km/h en « rase campagne Â», et 10 km/h dans la traversée des villes et villages[10].

Le réseau transporta 448 000 voyageurs en 1912[11].

Les recettes du réseau restant très faibles, l'exploitant n'assurait qu'un entretien très limité de la voie, ce qui occasionna de nombreux déraillements et des pannes du tramway en ligne[3].

Matériel roulant

Sept motrices à deux essieux et plates-formes ouvertes, ainsi que quatre remorques ouvertes, un fourgon automoteur, une réserve d’eau et cinq wagons à marchandises constituaient le matériel roulant du réseau[1].

Le captage de l'énergie sur la ligne électrique de contact, alimentée en courant continu sous 600 volts, se faisait par des archets[5].

Motrice n°7 près de la tour Pannessac et de la statue de Lafayette, vers 1907.
Remarquer le gong sur le panneau au-dessus du matricule de ma motrice, et, sous la marquise, le phare.

Notes et références

  1. Gérard Adier, « 1895-1920 : quand le tramway électrique reliait Espaly à Brives », Le progrès.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Décret du 14 mars 1896 qui déclare d'utilité publique l'Établissement, dans le département de la Haute-Loire, d'un réseau de Tramways à traction électrique entre Espaly et Brives-Charensac, par le Puy (ainsi que la convention passée entre la ville et le rétro-concessionnaire et le cahier des charges de la concession) », Bulletin des lois de la République française, no 1795,‎ , p. 290-306 (lire en ligne)
  3. René Courant, op. cit. en bibliographie.
  4. Article 16 du cahier des charges de la concession.
  5. Le tramway du Puy-en-Velay, AMTUIR, page mentionnée en lien externe
  6. Article 1er du cahier des charges de la concession.
  7. Article 9 du cahier des charges de la concession.
  8. Article 10 di cahier des charges de la concession.
  9. Article 14 du cahier des charges de la concession
  10. Article 15 du cahier des charges de la concession
  11. Jean Robert (préf. Pierre Giraudet), Histoire des transports dans les villes de France, Paris, Éditions Jean Robert, , 540 p., Annexe 1

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • René Courant, Le Temps des tramways, Menton, Éditions du Cabri, , 192 p. (ISBN 290331022X), p. 66-68


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